Sortant trois pierres angulaires du black scandinave au traitement bien différent mais reliés par la même noirceur, bien que le rang d’
Under a Funeral Moon puisse être plus contestable,
Darkthrone enchaine en cette année 1995 avec
Panzerfaust, le quatrième album de son ère blackmetal. Suite à ses démêlées avec son écurie Peaceville, faute à sa position politique nébuleuse conduisant au fâcheux malentendu, l’entité bicéphale articulée autour de Fenriz et Nocturno Culto signe sur le petit label
Moonfog de Satyr, qui compte à ce moment les réalisations de
Satyricon, Storm,
Neptune Towers et le futur
Wongraven, tout un petit monde gravitant autour de Satyr et Fenriz.
Dans l'impossibilité d’aller plus loin dans sa recherche du minimalisme et de la noirceur, ayant transcender ses limites sur l’impensable et indomptable
Transilvanian Hunger,
Darkthrone revient sur
Panzerfaust à un blackmetal plus traditionnel, laissant ressurgir ouvertement sa vieille passion pour le dieu
Celtic Frost. Celle-ci est particulièrement palpable sur
Triumphant Gleam ou Beholding the Throne of Might, deux hymnes visiblement dédiés à la formation de Thomas G.
Warrior, bâtis sur des rythmiques majoritairement middle tempo et un riffing rond, sans oublier les vocaux crus de Nocturno Culto et une bonne dose de larsen qui conférent une authenticité et une spontanéité indéniables. Sur le même schéma, The
Horde of Nebulah peine quant à lui à décoller, conservant un rythme monolithique un brin longuet.
On retrouve d’ailleurs cette même longueur sur le titre
Quintessence, ainsi que sur l’outro planante au clavier accompagnant le monologue de Fenriz.
Quintessence est en outre une demi-surprise puisqu’il s’agit d’une version blackmetal du titre Noregsgard figurant sur l’album Nordavind de Storm paru à quelques semaines d’intervalle, pour le coup moins réussie à mon humble avis que la première mouture folk médiévale initialement arrangée par Fenriz et Satyr.
Quant aux deux morceaux hurlés en norvégien, les rapides En Vid av
Sorg et Hans Siste Vinter, ils donnent à mon sens le meilleur de
Panzerfaust, renouant avec la saveur d’un
Transilvanian Hunger, sur un riffing simple & redondant, mais particulièrement entêtant. Le titre d’ouverture contient justement ces lignes de guitares absolument poignantes, l’une des plus belles pièces de la longue carrière de
Darkthrone.
Si
Panzerfaust possède une coloration particulière et sa propre singularité,
Darkthrone n’ayant encore jamais sorti deux fois le même album à cette époque, ce nouvel effort reprend tout de même les principaux éléments exploités jusqu’à lors. Entièrement interprété par Fenriz à l'exception des lignes vocales (tout comme son impitoyable prédécesseur), il ne représente pas le meilleur de la discographie du duo norvégien, contenant parallèlement plusieurs longueurs, mais s’affiche plutôt comme un rattachement à des valeurs plus traditionnelles donnant ce sentiment de plénitude sur sa fin, tel un retour aux sources salvateur après tant d’excès.
Fabien.
Sargeist est un très bon groupe certes , mais s'en servir pour dénigrer le travail musical de darkthrone ..
Sargeist fait le même Black Metal depuis des années tandis que darkthrone appartient déja au panthéon du black norvegien .. après 20 ans il est normal qu'ils veuillent évoluer vers un nouveau style ..
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