Ohms

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17/20
Nom du groupe Deftones
Nom de l'album Ohms
Type Album
Date de parution 25 Septembre 2020
Style MusicalNéo Metal
Membres possèdant cet album53

Tracklist

1.
 Genesis
 05:17
2.
 Ceremony
 03:27
3.
 Urantia
 04:30
4.
 Error
 04:50
5.
 The Spell of Mathematics
 05:27
6.
 Pompeji
 05:25
7.
 This Link Is Dead
 04:37
8.
 Radiant City
 03:35
9.
 Headless
 04:59
10.
 Ohms
 04:10

Durée totale : 46:17

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Deftones


Chronique @ Kyuketsu

29 Septembre 2020

Surpassant en tous points son prédécesseur, Ohms est déjà un album majeur dans la discographie du groupe

Après avoir fêté les 20 ans de l’illustre "White Pony" et les 10 ans du révéré "Diamond Eyes", Deftones sort le nouvel album "Ohms" créé avec leur « Papa » Terry Dates, producteur à l’origine du son du groupe et partenaire créatif pour leurs quatre premiers albums. Stephen Carpenter ne s’étant pleinement investi dans la composition de "Gore", il manquait alors à cet opus un aspect de la personnalité unique de Deftones. Voulant revenir à leurs fondamentaux, la création d’"Ohms" a démarré par des jams entre Chino Moreno, Stephen Carpenter et Abe Cunningham, le trio chant/guitare/batterie étant le cœur originel du groupe. On pourrait alors imaginer que ce nouvel album ne serait qu’une simple redite du passé, mais ce serait mal connaître ces artistes si atypiques.

Le premier extrait dévoilé est le titre éponyme, qui surprend par son riff d’entrée déroutant, ses mélodies complexes mais toujours aussi efficaces, et ce son de guitare presque Lo-Fi, à l’opposé du son massif et profond caractéristique du combo, qui se dévoile ici sous un nouveau jour. Le second morceau présenté avant la sortie de l’album est « Genesis », qui prend complètement le contre-pied du précédent avec une composition et un son reprenant tout ce qui définit Deftones. De la guitare claire, grave et résonnante de l’intro jusqu’au riff écrasant, aux rythmes syncopés typiques de Cunningham et un Moreno très en forme alternant savamment chant clair et hurlé, nous avons un morceau-synthèse de la carrière du groupe étant un pur orgasme auditif pour tout fan de Deftones.

Ces deux titres, donc très différents, sont respectivement le dernier et le premier de ce nouvel opus. Le reste de l’album joue habilement entre ces deux extrêmes, le groupe arrivant ingénieusement à se renouveler sans pour autant nous dépayser. Les compositions sont solides, intenses, variées, ne ressemblent en rien à leurs précédents travaux et sont pourtant très signées grâce à une approche de la musique unique et reconnaissable entre mille. Ainsi, « Urantia » se fait aussi agressive que planante, comme seul Deftones sait le faire, « Error », avec son riff dissonant et son rythme rappelant « Immigrant Song » de Led Zeppelin, mélange avec talent les émotions colère, tristesse et espoir, tandis que « Headless » exploite la guitare 9 cordes par un riff sortant des abîmes et une ambiance atmosphérique et introspective.

On sent clairement le retour de Carpenter à la composition, en retrouvant la chaleur et la puissance volcanique de la guitare, qui manquait indéniablement à "Gore". Cunningham est toujours aussi puissant et subtil à la fois derrière ses fûts, enchaînant les rythmes atypiques et développant particulièrement les ghost notes. Il nous rappellera ainsi son ami Mario Duplantier (Gojira) sur la seconde partie de « The Spell of Mathematics » avec un rythme à la « Terra Incognita », pendant qu’on se délecte de la ligne de basse de toute beauté de Sergio Vega. Sur cet album, la basse se fait d'ailleurs plus présente que jamais, notamment les soli aigus de « Ceremony » et le slap vrombissant de « Radiant City », mettant en avant ce formidable instrument trop souvent en retrait. Frank Delgado est également très présent, habillant merveilleusement les compositions et donnant même des sonorités presque Synthwave (« Pompeji » et « The Link Is Dead »). Enfin, Moreno montre toute l'étendue de son talent par un travail titanesque exploitant toutes ses possibilités vocales. Du grand Art.

Deftones a ainsi retrouvé le son, l’ambiance et la qualité de composition qui ont fait leur succès. Terry Dates a œuvré pour une production sensationnelle et prouve qu’il est bien le meilleur pour mettre en valeur la beauté et la furie de leur incroyable musique. Surpassant en tous points son prédécesseur, "Ohms" est déjà un album majeur dans la discographie du groupe.

11 Commentaires

16 J'aime

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peto - 30 Septembre 2020:

Merci pour la chronique, concise et agréable à lire.

Je vais me replonger dans l'album, car les 3 ou 4 écoutes déjà faites m'ont laissé un effet de redondance assez rebutante; alors que j'adore Genesis et Ohms.

David_Bordg - 30 Septembre 2020:

Un chef-d'œuvre, effectivement il est et sera majeur dans la discographie du band. Excepté l'artwork, on atteint la perfection.

heavyjos84 - 01 Octobre 2020:

tres bonne chronique et tres bien décrit, un album riche qui n'a aucun défaut du grand art avec la puissance d'autrefois, étant fan de tout leur album depuis plus que 15 ans, il est parfait. je l'aime bien une nouvelle sortie de deftones est toujours un vrai délice et c'est vrai que le dernier il en manquait un peu. on va voir dans 3 ou 4 ans comment se passe cette album ci

GURRG - 06 Octobre 2020:

j'ai beaucoup aimé. Sauf Genesis qui m'ennuie un peu. Un gros coup de coeur pour Urentia, Error et Pompeji

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