La Californie, par une chaude soirée d'été : "On passe au Stop n'Go prendre un pack de Corona et on fonce chez machin pour la soirée !"
Voilà ce que suggère dès l'entrée ce
Around the Fur qui sent bon la soirée autour de la piscine, de laquelle on ne se souviendra pas le lendemain ! L'artwork y est évidemment pour beaucoup : cette fille qui fascine-Dana Wells apprendra-t-on à l'intérieur (l'album est dédié à sa mémoire)- et qui occupe toute la pochette (l'arrière aussi). En somme quelque chose de simple, mais de fascinant !
Mais d'ou vient donc ce
Around the Fur, nom étrange s'il en est ("Autour de la fourrure" en traduction littérale) ?
Nous sommes en 1998, une année prospère pour le renouveau metal puisque la même année apparaissent Slipknot,
System Of A Down ou encore
Soulfly. Le groupe, lui, en est à son second album majeur (toujours sur le label
Maverick, propriété de… Madonna ! Et oui.)
Aprés
Adrenaline, très remarqué aux USA, l'ambition est de conquérir le monde. Pour ce nouvel opus les quatre compères se déplacent et font la promotion en
Europe et au Japon, autant dire que c'est l'album qui lance réellement leur carrière.
Bon on va pas tourner autour du pot plus longtemps, alors que vaut ce disque ?
C'est du néo-metal, alors amateurs de grandes compos : passez votre chemin !
Des rythmes basiques, des guitares accordées un ton au-dessus et un type -soit qui rappe, soit qui gueule-
Mais voilà, les
Deftones ont ce quelque chose de spécial de tout initiateur d'un style.
Le chant de Chino Moreno est très peu soigné, par fait exprès : sussuré sur les couplets, le champ est sur les refrains tantôt clair, tantôt hurlé, à la manière du sieur Moreno (parfois rappé comme sur Rickets). Il en ressort l'impression qu'un mec bourré s'est approprié le micro !
L'instrumental est efficace : les riffs de Charpenter sont puissants, bien appuyés par la basse. Les percussions ne sont pas envahissantes et pourtant donnent un rythme d'enfer à l'ensemble. Un son trés métal, au final.
Plus facilement abordable que sur leur premier album, il garde néanmoins un côté sale qui plait à l'oreille.
Cet album regorge aussi de "hits deftoniens", notamment le terrible My Own Summer, au riff tellement simple et pourtant si puissant qu'il marque l'auditeur et devient un hymne.
Be Quiet and
Drive, une pseudo-ballade au coté planant qui préfigure déjà le futur du groupe, est considérée par beaucoup comme la meilleure chanson des californiens.
Enfin
Head Up, machine à pogos, co-écrite et interprétée avec Max Cavalera, est un appel à la liberté qui accroche dès l'entrée avec un riff survitaminé et la fouge haineuse sevie par Cavalera et Moreno. Pour la petite histoire, c'est le refrain de cette chanson qui inspira à Max Cavalera le nom de son nouveau groupe
Soulfly.
Les thèmes abordés sont quant à eux inhérents aux
Deftones : skate, alcool et sexe.
Mais aussi, et c'est ça qui fait l'âme de ce
Around the Fur, la déception amoureuse et le besoin désespéré de liberté.
Au final qu'en retient-on ?
C'est un album qui, dans sa musique et ses thèmes, se perdrait volontiers dans les méandres plus ou moins bons du néo-metal. Il reste cependant un classique du genre d'un groupe (depuis devenu culte).
Si la première écoute est ardue, l'album est court et laisse l'envie de le réécouter, mais avec deux choix : soit une bière à la main, soit une planche sous les pieds !
Disons que, s'il n'est pas absolument indispensable dans votre discographie, il est tout de même bon de s'y intéresser !
Petite note : n'arrêtez sutout pas le disque aprés Mx ! Laissez couler quelques 30 minutes et appréciez
Damone, une véritable perle relayée au rang de bonustrack (très longue à attendre).
Un petit secret de connaisseur quoi !
Oups ..!
SHOVE IT, SHOVE IT, SHOVE IT!
THE SUUUUUUUUUN
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