Un troisième opus pour
Sirenia, le rejeton de
Tristania via Morten Veland, guitariste et compositeur principal.
Ce troisième album est l'occasion pour nous d'écouter une troisième chanteuse : Monika Petersen. Espérons que cela soit la bonne pour la stabilité du line-up de la sirène, lequel a toujours été chancelant.
Quoi qu'il en soit, Morten nous livre ici un bon album de "metal gothique à chanteuse", mode en vogue s'il en est. L'authenticité de
Sirenia n'est toutefois pas mise en cause, car cela fait plus de 10 ans que Veland se consacre à ce genre touchant, lorsqu'il est réussi. C'est un peu comme le true heavy : la frontière entre une belle réussite et un morceau ridicule est très mince, comme pourrait l'attester l'écoute du dernier
Manowar. Pour le ridicule, on s'entend.
D'un point de vue général, cet album arbore un côté plus "mousse et pampre" que les deux premiers. Moins de Growls, plus de Bizz ! On sent la volonté de plaire en offrant un côté calibré et lisse, tendance à la mode (
Lacuna Coil,
Within Temptation, etc). Mais pour
Sirenia c'est sa survie qui est en jeu, et pas le fait de décocher un passage sur NRJouille (la radio qui vous casse les). Force est de reconnaître que le pari de Morten semble gagné.
Nine Destinies... est lisse, certes, mais réussi sans conteste. Ce filou de Veland a le don d'inventer des mélodies imparables que l'on retient facilement. Les structures des morceaux sont allégées, la chanteuse est mise en avant et en valeur. A ce propos, Morten a eu l'intelligence de ne pas recruter une
Tarja-like ou une accroc des notes impossibles. Monika laisse parler une personnalité par sa voix, elle sert les morceaux plus qu'elle ne les éclipse, ce qui est une bonne chose.
La durée des morceaux a été revue à la baisse, ce qui offre une bonne homogénéité à l'ensemble.
Une pépinière de tubes en puissance se révèle dans cet album : The Last Call, My
Minds Eye, the Other Side,
Seven Keys and
Nine Doors... Cela ne sera pas un investissement gâché, loin de là. Un album qui mérite un 16, et un groupe qui mérite du succès !
Si
Sirenia vous est encore inconnu, plongez dans
Nine Destinies and a Downfall sans hésitation. Et si le groupe vous intrigue, plongez-vous dans leur premier album "
At Sixes and Sevens". Un côté plus sombre et roots vous plaira sans aucun doute !
Votre dévoué, Monsieurwar.
Le truc qui me rend amer, c'est savoir que c'est Morten Veland qui a composé ça. J'étais habitué à ce qu'il utilise tout son talent pour créer des albums incroyablement mélodiques et complexes. "Nine Destinies and a Downfall" est beaucoup trop linéaire et prévisible pour moi, c'est du laisser-aller comparé à un At Sixies and Sevens sans aller jusqu'à parler de Beyond the Veil. Pour être honnête, il a essayé d'immiter Evanescence et l'époque "Once" de Nightwish mais il s'est vautré : je préfère encore les originaux T_T
Ce qui m'achève c'est le "radio edit" : ça me pince le coeur. Quand on écoute ce truc à peine qualifiable de rock et encore moins de métal, je me demande sérieusement jusqu'où Morten va se complaire dans la facilité. Heureusement qu'il a réhaussé le niveau avec The 13th Floor et tenté de faire mieux avec Mortemia, ça sauve son honneur.
Les deux titres qui sortent du lot sont "The Last Call" et le magnifique "One By One".
Le tube "My Mind's Eye" est aussi très réussi, dommage que le refrain soit aussi court.
On notera aussi "Sundown" qui est sans aucun doute le titre le plus metal de l'album.
Le reste est assez moyen, malgré des refrains efficaces...
Note: 13/20
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