Généralement, on ne présente pas
Annihilator. Groupe canadien culte sur le scéne de Thrash mondiale depuis des années maintenant,
Annihilator s'est imposé dés 89 avec leur premier album
Alice in Hell. Le thrash est au sommet de sa gloire, entre des
Slayer et des
Metalicca dévastateurs, le groupe fait forte impression avec ce premier opus.
Le succès du groupe tiens notamment à la présence et au talent du guitariste Jeff Waters. Le line-up de
Alice in Hell change pour le second album, celui qui nous intéresse aujourd’hui à savoir
Never Neverland.
Ici, le chanteur
Randy Rampage et le guitariste Anthony Greenham ont disparu, remplacés par Coburn Pharr et Dave Scott Davis.
Les changements de line-up seront par la suite incessants tout au long de la carrière du groupe, les divers musiciens qui se sont succédés ont plutôt été considérés comme des invités intervenant sur le projet personnel de Jeff Waters que comme des membres à part entière d'
Annihilator.
Pour revenir à
Never Neverland, il faut souligner qu’après un premier opus si brillant, l'album a été très impatiemment attendu du public. Lorsqu'il sort enfin l'année suivante, en 90, l'album est encensé par les magazines spécialisés qui projettent le groupe en tant que véritable révélation de la décennie.
Annihilator grâce à cet album acquiert la confiance inébranlable d'un public conquis malgré quelques controverses dans la composition de l'album jugé plus « doux » même si dans la même lignée que son prédécesseur.
*
L'album s'ouvre immédiatement avec
The Fun Palace qui nous balance directement dans le feu de l'action. C'est carré et efficace.
Road To Ruin révèle si ce n'est déjà fait le talent du guitariste qui pard dans un solo assez remarquable, le morceau se termine de maniére brutale pour entamer rapidement le troisieme morceau : Sixes
And Sevens.
En effet le morceau débute de façon plus douce... pour ensuite exploser avec plus de puissance.
Pas vraiment de mélodie ni de refrain mais un jeu irréprochable et dynamique qui lui donne tout son charme.
Stonewall reste un de mes morceaux favoris. Rapide, efficace, précis. Une « mélodie » et un refrain terribles pour notre plus grand plaisir. C'est tout ce que j'aime. C'est tout ce qu'on aime. Les parties plus acoustiques rendent le morceau encore plus vivant qu'il ne l'est déjà.
On arrive au titre éponyme,
Never, Neverland qui s'ouvre un peu a la manière de Sixes
And Sevens. On sens immédiatement que ce morceau sera bon, très bon. Jeff Waters entame le morceau avec brio, par des riffs vengeurs et passionnés.
Imperiled Eyes arrive donc très promptement. Assez étrange de composition, alternant des parties diamétralement opposées mais gardant la base de ce que l'on apprécie depuis le début de l'album. Le manque de transition entre ces parties percutent et mettent mieux en valeur le paradoxe. (Que serait le miel sans le vinaigre ?)
Kraf Dinner quant à lui est un titre relativement court, sonnant très heavy mais avec nettement plus de mordant. Le chant se fait plus agressif que dans les autres morceaux, et le « refrain » est supporté par des chœurs (pour autant qu'on puisse les nommer ainsi).
Titre clé de l'album
Phantasmagoria, est un des titres composé aux débuts du groupe. Il nous est offert sur la galette pour notre plus grand plaisir. Tout y est, rapide, infaillible, tout simplement convaincant. Pour moi c'est le titre le plus accessible de l'album.
Reduced To
Ash commence lui aussi comme un basique, le rythme soutenu de la basse dynamise le morceau s' il en avait besoin, I Am In Command dernier morceau de l'album est encore plus tranchant que les autres, un véritable hymne bien pêchu.
*
Tout le monde sais que je ne suis pas la premiere fan de Thrash au monde, loin de là.
Annihilator s'il est l'exception, est un groupe auquel j'attache beaucoup d'importance et que j'ai su apprécier au fil des écoutes.
Ici,
Never Neverland s'impose comme un album percutant et persuasif. Le plaisir de Jeff Waters est communicatif et la technique des musiciens est une fois de plus irréprochable.
Bémol cependant, au niveau du chant qui manque parfois, selon moi de certaines nuances essentielles.
Le pari épineux de « surpasser », ou du moins égaler
Alice in Hell peut-être considéré comme gagné. Bravo donc à
Annihilator qui a su se distinguer dans la réussite.
Midiane
Soit quelques grammes de "finesse" dans un monde de brutes.
17/20, la suite annoncera la chute...
Lorsque Jeff Waters a recruté le chanteur Coburn Pharr celui-ci n'était pas un débutant puisqu'il avait participé en 1986 à "Rip It Up", l'unique album du groupe Prisoner, mais surtout en 1988 à "Escape To Nowhere", quatrième (et très bon) album de l'excellent groupe Omen (en remplacement du chanteur J.D. Kimball).Sinon, pour répondre à ta question Sargeist, Coburn Pharr serait (aux dernières nouvelles) courtier en assurance.
Le son de guitare des trois bonus Demo est vraiment excellent de puissance. Dommage que ce ne soit pas le même pour les dix titres précédents.
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