Formé en 1984 au Canada par son leader Jeff Waters,
Annihilator joue à ses début un speedthrash influencé par la scène Bay
Area de
Metallica &
Megadeth, tout en ayant des racines heavy
Metal issues de la NWOBHM. Le groupe attire très vite l’attention de Roadrunner en 1988 grâce à sa démo
Alison Hell, débouchant sur la sortie de son premier album en septembre de l’année suivante.
Alice in Hell a en fait été produit par Jeff Waters avant son contrat avec l'écurie Roadrunner. De plus, bien qu’
Annihilator présente un line up complet sur l’album, toutes les guitares basses, rythmiques, lead et classiques ont été enregistrées par Waters en personne, assisté par Ray
Hartmann derrières les fûts et
Randy Rampage au chant lead.
Alice in Hell s’ouvre sur le superbe acoustique Crystal Ann, suivi du mémorable
Alison Hell, sur lesquels s’exprime déjà tout le talent de Jeff Waters. Ses riffs thrash agressifs & vertueux se mêlent ainsi à nombre d'harmonies & soli de haute volée, fixant la barre relativement haute pour un premier album. Les vocaux de
Randy Rampage, sans être vraiment époustouflants, sont en revanche rugueux à souhait sur les nombreux passages speed thrash, pour atteindre idéalement un registre haut perché lors des parties plus mélodiques.
Contrastant avec ses rythmiques rapides et corrosives,
Alice in Hell déploie parallèlement des accents heavy
Metal judicieux, lui permettant de conquérir à l'époque aussi bien les thrashers fans de
Metallica que les
Metalheads fans de Maiden, et d’atteindre ainsi des ventes records avoisinant les 250 000 exemplaires, une première pour son label néerlandais. Le talent et la maîtrise de Jeff Waters impressionnent déjà malgré son jeune âge, explosant une fois encore et dès l’année suivante sur l'intemporel
Never Neverland ... Mais ceci est une autre histoire.
Fabien.
Je ne me suis résolu à l'acheter que l'année dernière, mais depuis hélas, il poireaute bêtement dans la file des quelque 400 CD de retard que j'ai à m'écouter... Quelque chose me dis qu’il va encore couler un peu de bière dans les festivals avant que je ne découvre enfin cette fameuse galette ! ^_^
Lors de sa sortie, en début d'année 1989, ce "Alice In Hell" d'Annihilator a eu l'effet d'une bombe au sein de la scène Metal.Alors que le Thrash Metal commençait à tourner en rond (manque de renouvellement des leaders du genre et de nombreux nouveaux groupes ne faisant que les copier), Jeff Waters proposait sur ce superbe album des morceaux assez techniques aux parties de guitares caractéristiques (et immédiatement reconnaissables).Rajouté à cela un vocaliste débutant et inexpérimenté (Randy Rampage était auparavant bassiste du groupe Punk D.O.A. et avait auditionné de manière un peu hasardeuse pour Jeff Waters qui, à ce moment là, désespérait de ne pas trouver de chanteur !) ce qui, paradoxalement, le rendait lui aussi immédiatement reconnaissable.Le label Roadrunner Records ne s'y est d'ailleurs pas trompé et mis en place une excellente campagne de promotion auprès des magazines et des radios, sans oublier le tournage du clip "alison hell" pour la télévision.Le résultat s'est avéré payant puisqu'"Alice In Hell" a été, avec "Conspiracy" de King Diamond et "Beneath The Remains" de Sepultura, la meilleure vente du label en 1989.
Ces riffs de Waters, pfff, 34 ans que je ne m'en remets pas. Un must have du thrash metal qui comble de plaisir mes oreilles à chaque nouvelle écoute. Et bravo à Rampage qui éructe tout le long avec une conviction terrible !
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire