Après son premier groupe Metallien, le guitariste-vocaliste suédois Jens Kidman fonde en 1987
Meshuggah, futur groupe culte de la scène métal qui, en 1989, sort son premier EP trois titres... bien loin du
Meshuggah que l'on connait ! En effet, cette première démo est vraiment à part dans la discographie de
Meshuggah. Ici, pas de riffs techniques, pas d'atmosphère pesante ni de solos époustouflants et encore moins de batterie en contretemps : juste du vieux thrash metal de la grande époque
Slayer/
Metallica. Et en parlant de
Metallica, on sent une forte ressemblance avec le groupe américain, notamment dans le timbre de voix d'un Jens Kidman alors âgé de seulement 23 ans mais également dans la petite palette de riffs et certains passages lourds à la batterie.
Petite anecdote : ce n'est pas ce cher Tomas Haake qui est derrière les fûts mais le dénommé Niklas Lundgren, qui quittera la formation avant l'enregistrement de son premier album
Contradictions Collapse. Les compositions sont donc très sobres, peu mémorables mais néanmoins agréables, pour peu que l'on adule le genre. Les solos sont également classiques et sans réel souci de vouloir marquer son auditeur, bien que celui de "
Cadaverous Mastication" soit plutôt sympathique. Pareillement pour le deuxième titre, "Sovereignes Morbidity", pur morceau que l'on pourrait confondre avec le "
Master of Puppets" de nos amis californiens tant la ressemblance est frappante !
Reste donc le troisième et dernier titre de cette démo au son très "raw" mais à la puissance inchangée. "The Debt of Nature" est un titre long (7mn20), qui met un temps à démarrer avant de plonger dans un titre au final basique, imprégné de mouvances thrash/death old school, limite heavy, mais dont le pont typé oriental vient casser la mouture et rehausser le morceau. Ainsi, pour conclure, ce premier EP éponyme (aussi intitulé affectueusement Psykisk Testbild par les fans) reste une petite déception en soi pour les aficionados du groupe, moi-même peu fan de thrash (surtout au niveau des riffs répétitifs et du type de chant), mais reste tout de même une curiosité à découvrir. Car même les plus grands ont commencé petits...
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