Master of Confusion

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Gamma Ray
Nom de l'album Master of Confusion
Type Compilation
Date de parution 15 Mars 2013
Labels Ear Music
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album80

Tracklist

1. Empire of the Undead 04:24
2. Master of Confusion 04:55
3. Death or Glory (Holocaust Studio Cover Version) 03:45
4. Lost Angels (Sweet Studio Cover Version) 04:00
5. The Spirit (Live in Bochum) 04:22
6. Wings of Destiny (Live in Bochum) 06:17
7. Gamma Ray (Live in Bochum) 04:43
8. Farewell (Live in Bochum) 05:44
9. Time to Break Free (Live in Bochum) 04:55
10. Insurrection (Live in Bochum) 12:11
Total playing time 55:16

Acheter cet album

 $7.41  6,41 €  5,97 €  £5.47  $9.55  7,75 €  9,15 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Gamma Ray


Chronique @ Eternalis

28 Mars 2013

Gamma Ray ne se moque vraiment pas de nous. Un joli cadeau pour les fans.

A quoi sert encore un ep ?
On peut sincèrement se poser la question à l’heure du téléchargement et des sorties digitales, lorsque les albums complets et réussis, même en solde, ne parviennent déjà qu’à vendre quelques misérables copies, que peut-on attendre d’un ep avec un inédit et quelques versions « edit » inutiles et foireuses ? On ajoutera au pire une ou deux pistes live non masterisées, partiellement mauvaises, pour ajouter une fausse dimension collector à un produit de toute façon uniquement ciblé vers le fan ultime et collectionneur.

Il suffit de regarder les derniers ep/singles de Nightwish, Stratovarius ou encore Within Temptation pour comprendre que, la plupart du temps, il s'agit de disques uniquement fait pour faire patienter et concocter une première promotion physique même si tout le monde sait aujourd’hui que les ventes seront faméliques.
On se souvient pourtant par exemple d’Edguy, en son temps, avec "Kings of Fools" ou "Superheroes", qui proposait des ep formant presque des demi-albums, avec quatre ou cinq inédits d’excellentes factures (ayant largement une place sur un album full-length) pour un prix modique. Lorsque Gamma Ray annonce qu’il va partir en tournée une fois de plus avec Helloween, mais que l’album n’est pas finalisé et qu’ils sortiront finalement un ep en attendant, il est légitime de penser que nous n’aurons que très peu de matériel à nous mettre sous la dent. Et pourtant, c’est avec humour que Kai Hansen annonce le plus long single de l’histoire du metal…durant tout de même soixante minutes ! Excusez du peu…

"Master of Confusion", de son nom, dévoile en soi deux nouvelles compositions ; celle donnant son titre au ep et celle qui donnera le sien au futur album, à savoir "Empire of the Undead". A ceci s’ajoute deux reprises de Holocaust et The Sweet, puis pas moins de six morceaux live, et pas des moindres, puisqu’il s’agit des titres qui manquaient honteusement au live "Skeletons & Majesties" (entendez par là un son parfait, une interprétation nickel et des titres pas piqués des vers, changeant des singles que l’on entend toujours en 36 versions). Car il ne va pas sans dire que des morceaux comme "The Spirit", "12012" ou l’énorme "Wings of Destiny" sont des chansons apparaissant souvent dans les tracklist.

Du côté des inédits, "Empire of the Undead" commence très furieusement, sur un riff qui a déjà fait le tour du net en puisant une inspiration évidente dans le "Hit the Lights" de Metallica. Mais si l’on passe cette introduction dévastatrice mais quelque peu téléphonée, on se retrouve avec une composition très agressive et rapide qui fait sacrément plaisir à entendre, sur laquelle Kai Hansen est parfaitement à son aise et surtout très tranchant dans son chant. Michael Ehre, pour ses débuts en studio avec Gamma Ray, s’en sort très bien, dans la droite lignée de Dan. Les soli d’Henjo Richter sont d’une technicité et d’une fluidité toujours aussi imparables, tandis que l’on pense tout de même intensément aux mots de Kai qui annonçait penser à "Walls of Jericho" en écoutant le nouveau matériel. Chose très judicieuse lorsque retentissent les « Alright ! » de Kai, la rapidité des riffs ("How Many Tears" ou "Ride the Sky" sont forcément dans un coin de notre tête) et surtout l’ambiance générale, très loin de l’aspect poussif que pouvait avoir les compositions les plus rapides des derniers albums. Tout semble très naturel et baigné dans une ambiance positive, mais extrêmement puissante, comme lors des débuts des allemands. "Master of Confusion", plus traditionnel, tient parfaitement son rôle de single (il n’est d’ailleurs pas certain que ce titre-là apparaisse sur le prochain disque), beaucoup plus dépouillé dans son riff et sa structure, chantant et au refrain très simple à retenir et mélodique. On est loin du classicisme exacerbé et cliché d’un "To the Metal", mais l’esprit et là et la patte inimitable du ‘sieur Hansen se reconnait entre mille.

Les reprises sont de factures sympathiques, même si pas indispensables. On retiendra surtout le "Death or Glory" d’Holocaust, brute et heavy de décoffrage, plutôt que le très sucré "Lost Angels" et ses passages aux claviers bien plus douteux, bien peu convaincants (en même temps, on est dans un autre univers). Concernant les live, on a plaisir à entendre notamment le rare "The Spirit" (de "Sigh No More"), véritable joyau oublié trop souvent, qui montre en revanche les limites actuelles de Kai, qui n’a décidément plus sa voix d’antan (et peu encore moins tenir la comparaison avec les notes stratosphériques qu’atteignant Scheepers sur cette chanson). Idem concernant la démentielle "Gamma Ray", là encore différente avec Kai au chant, mais qui fait déjà plaisir dans sa présence, tant elle n’est pas une habituée des concerts (et pourtant ce refrain a de quoi sacrément bouger), peut-être car sa structure et son ambiance en soi sont le symbole d’une expérimentation et d’une recherche sonore représentant une époque définitivement résolue pour un groupe ayant aujourd’hui trouvé un son si propre à lui qu’il ne veut plus s’en départir. Son au firmament sur le bestial "Wings of Destiny" (de "Powerplant"), agressif en diable dans cette version à Bochum, impressionnant dans ses soli au tapping et l’agressivité des riffs d’introduction.
Si "Farewell" et "Time to Break Free" (avec Michael Kiske) sont plus traditionnelles ("Land of the Free" étant toujours bien représenté), ce n’est pas forcément le cas d’"12012", membre de la suite de cet album mythique mais n’en suivant malheureusement pas la qualité. Pourtant, Kai interprète parfaitement en live le titre, répondant dans un rire à un « I Love You » après l’intro, tout comme le reste du groupe qui assure cette composition épique jusqu’au bout (un single avec un titre de douze minutes, fallait le faire !).

Ces lives sont des bonus de grandes qualités, loin d’être au rabais comme c’est trop souvent le cas dans cette situation, et complètement parfaitement le contenu studio du disque. Alors certes, tout ceci n’est en soi pas indispensable, mais "Master of Confusion" représente pour une fois un ep assez conséquent pour patienter encore quelque mois avant l’album complet. Et quand on voit que tout ceci sera présenté pour environ 6/7 euros, on se dit que Gamma Ray ne se moque vraiment pas de nous. Même l’artwork en soi est une tuerie. Un joli cadeau pour le fan, en somme. Nous aurions bien tort de nous en priver.

6 Commentaires

10 J'aime

Partager

MS666 - 01 Avril 2013: la patte inimitable du ‘sieur Hansen se reconnait entre mille==> tellement reconnaissable que M o Confusion me fait énormément penser à I want Out et Heaven or Hell.
godgrinding - 13 Avril 2013: Pour l'avoir écouter à la fnac, je le trouve vraiment très sympa ce petit "single" de 60'. En tout cas, pour 7euros, je vais pas me priver.
Merci pour la chronique, comme toujours bien détaillée.
Ebrithil - 15 Avril 2013: La chanson Empire of the Undead est une tuerie!
rockyouaxel - 23 Avril 2013: J'ai aussi trouvé ce disque à 7euros à la fnac, c'est vraiment énorme!
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire