Cela fait maintenant presque trente ans que
Necrophobic balance à la face du monde son death black sataniste à la fois sombre, rapide, violent et mélodique. C’est désormais sur
Century Media que nous revient le combo pour la sortie de
Mark of the Necrogram, son huitième album, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’après un
Womb of Lilithu parfois un peu long et indigeste, les Suédois opèrent un retour aux sources comme on les aime.
Finies les expérimentations et les longueurs de l’album précédent,
Necrophobic revient à ce qu’il sait faire de mieux, à savoir un putain de black death suédois sans fioriture magistralement exécuté qui nous renvoie directement à l’époque bénie des 90’s. Tout y est, les riffs qui tuent, les blasts qui décapent, les paroles satanistes, ces refrains scandés par un chant possédé et puissant (Sacrosaaaaaaaanct !
Crown of Hoooooorns !), jusqu’à la pochette de Necrolord et le retour du fameux pentagramme qui fait l’identité visuelle du groupe depuis
Unholy Prophecy.
Les Suédois sont revenus à un metal très direct, piochant les mélodies intenses et le riffing entêtant du black et la puissance rythmique du death, sans pour autant oublier d’injecter quelques mélodies et une ambiance délicieusement sulfureuse (l’outro Undergängen). La galette démarre sur les chapeaux de roues avec un titre éponyme qui met tout le monde d’accord, au riffing aussi incisif que mélodique propulsé par un gros blast, morceau rapide et agressif mêlant parfaitement la majesté du black à la puissance rythmique du death dans la plus pure tradition suédoise.
L’aura occulte qui accompagne le groupe depuis ses débuts est toujours bien présente, notamment via l’excellent jeu de guitares de la paire Ramstedt/Bergebäck qui alterne riffs tantôt très directs, tantôt plus hypnotiques, soli bien sentis (
Odium Caecum,
Sacrosanct,
Requiem for a
Dying Sun, For the Great Above to the Great Below…) et quelques arpèges bien sombres à la
Dissection (
Odium Caecum, le break central de
Tsar Bomba, l’intro de
Pesta).
Soulignons également la performance d’Andres Strokirk dont les vocaux arrachés, à mi-chemin entre black et death, parfaitement adaptés au style, rajoutent une touche d’agressivité non négligeable. Non, c’est clair,
Mark of the Necrogram n’est pas foncièrement original, jouant une musique parfaitement chiadée de façon parfois un peu scolaire (oui oui, le refrain de
Crown of
Horns est très bon mais il ressemble quand même pas mal à celui de
Sacrosanct non ?), et on constate une légère baisse d’intensité en deuxième partie d’album (
Requiem for a
Dying Sun est un peu mou du genou, le mid tempo n’étant définitivement pas l’exercice dans lequel le quintette se distingue le plus !), mais quelques moments de bravoure ressortent de ces 48 minutes, parmi lesquels l’explosif titre d’ouverture, l’excellent riff épique de
Tsar Bomba, ou les salves destructrices de Lamashtu.
En bref, ce huitième album de la horde suédoise ne changera pas la face du metal, mais se révèle être un excellent album dans la pure tradition du groupe, véritable must have pour tous les amateurs de black death suédois. A savourer sans modération en attendant les prochains
Naglfar et
Unanimated qui se font désirer et le retour tant espéré de
Dawn...
Après quelques temps d'écoute maintenant, je suis très agréblement surpris par cet album et peut enfin positionner une note. Premièrement, la crainte que j'avais sur la capacité d'Anders à prendre la suite du terrible Tobias n' est pas fondée, et je dirais même c'est une prestation de haute volée (Tobias sur le précédant skeud commencant même à en faire" un peu trop", comme Mortuus dans Marduk....). Ensuite, les titres se succèdent efficacement, du traditionnel comme Mark of The Necrogram qui définie si bien le style du groupe, ou Lamashtu plus original qui pour moi est un des meilleurs morceaux de l'album avec son riff rampant. Et quelques titres taillés pour le live en puissance, les impressionnants Pesta et surtout Tsar Bomba. En résumé, je ne trouve pas beaucoup de longueurs à cet album que je prend beaucoup de plaisir à écouter. Pour ma part, je considère The Third Antichrist comme le meilleur album du combo, et de lojn (on a l'impression que les gens ne connaissent que Nocturnal, qui est certes très bon mais où le groupe a encore un style trop Death Suédois "classique"). Je placerai "Mark..." un cran derrière, mais devant Death To All. Un très, très bon album donc. Merci Messieurs !! 17/20
Très bon cru de Necrophobic qui, à mon humble avis, doit beaucoup au retour du guitariste / compositeur Sebastian Ramstedt dans les rangs de la formation. Plus banal, Womb of Lilithu souffrait justement de son manque de synthèse et de ses compositions plus scolaires, là où tout paraît si naturel sur ce nouvel effort, à l'image du dernier cru de Watain à ne pas manquer également. ++ FABIEN.
Chronique qui reflète parfaitement la qualitté de ce très très bon opus mélodique à souhait. Le Black Death n'est pas qu'une affaire de gros bourin, et c'est album en est la preuve absolue.
Tres bel album , reçu depuis hier il tourne "non stop".
Les morceaux sont equilibrés et fluides... la barrière Death/Black est vraiment mince....
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