Le label Regain Records ayant cessé son activité, l’ensemble de ses poulains est parti à la recherche d’une nouvelle écurie,
Necrophobic se trouvant une place de choix chez le puissant label français Season-of-
Mist. Mais le plus gros défi de la bande de Joakim Sterner a été tout d’abord de trouver un remplaçant à
Sebastian Ramstedt, lead-guitariste et compositeur du groupe depuis 1996, ayant directement succédé au regretté David Parland. C’est chose faite grâce à la recrue de l’expérimenté Fredrik Folkare, maniant également la six cordes au sein d’
Unleashed depuis 1995. Collectivement, avec un gros travail de Fredrik, le quatuor assemble ainsi son septième album en quasiment 25 années de carrière.
A l’image de sa pochette en noir et blanc,
Womb of Lilithu est un disque (encore) plus noir que ses prédécesseurs, l’album le plus black de la discographie de
Necrophobic depuis
Darkside paru en 1997. Si le côté sombre a toujours primé chez notre quatuor, notamment sur son redoutable sixième effort
Death to All (2010), l’empreinte deathmetal s’efface ici quelque peu au profit d’un style parfois proche de
Watain (Furfur, The
Necromancer), notre groupe ayant cette fois-ci perdu un peu de sa personnalité suite au départ de
Sebastian. Il reste néanmoins ce riffing particulièrement incisif dont la bande possède le secret, à l’image du départ mortel de
Black Night Raven, du pur
Necrophobic dans ces moments-là.
A l’instar du néanmoins bon
Hrimthursum paru en 2006, le problème de
Womb of Lilithu réside aussi dans des longueurs qui auraient pu être évitées avec un meilleur esprit de synthèse. Alors que
Death to All ne laissait aucun répit durant 44 minutes d’un cocktail death/black à son sommet, ce nouveau cru traine durant 68 minutes réparties en 14 morceaux,
Necrophobic ne parvenant cette fois-ci ni à faire le tri, ni à s’arrêter, visiblement emporté par la volonté de frapper fort.
Ne nous y trompons pas, bien que
Womb of Lilithu ne se situe à mon sens pas en haut de la pile discographique de
Necrophobic, il reste un album ambitieux, d’une grande solidité et d’un savoir-faire indéniable, un compromis de choix entre black et deathmetal possédant son lot de riffs meurtriers, et guidé par le chant totalement possédé de Tobias Sidegard. Le nouveau challenge des stockholmois est désormais de trouver un nouveau frontman, Tobias ayant été condamné à 18 mois de prison ferme pour violence conjugale et expulsé sans ménagement du groupe, au moment même de la parution du septième album en cet automne 2013.
Fabien.
Un album un peu bourre-pif aux accents black mélo qui ôtent à mon sens l'essence des premiers disques du groupe. Les changements de musiciens y sont pour beaucoup, sans doute, mais c'est un peu dommage, bien que certains titres surnagent fort agréablement. Ce n'est pas l'album de Necrophobic à privilégier, sauf à aimer plus que de raison les premiers Cradle of Filth.
Necrophobic : Womb of Lilithu (2013)
Le plus noir et black metal de leur discographie. Comme une impression d'écouter la même chanson tout le long de l'album, rien de bien marquant, quelques petits trucs par ci par là (Marchosias à partir de 4min par exemple).
Même si on reste sur de la qualité, j'en attends plus d'un groupe comme ça, leur savoir faire sur le rifting, est ici pas tellement inspiré. J'en ressors pas avec un super sentiment, s'en être raté, je trouve que cet album se noie dans la masse, ce qui est sûr c'est qu'il va rester un moment dans l'étagère celui-ci. 12/20.
Merci pour la chro!
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