Dixième album, et le troisième déjà chez
Century Media. Très peu de changements à signaler, si ce n'est l'arrivée d'un nouveau bassiste, Tobias Cristiansson (Blakened, ex-
Dismember, ex- Grave, ex-Empyreal...) venu remplacer Allan Lundholm. Côté production, Fredrik Folkare reste derrière les machines pour cet album encore enregistré aux studios
Chrome à Stockolm.
Premier constat : ce nouvel opus s'avère moins death metal et brutal que les précédents. Un univers plus pagan black metal, voire un côté presque vicking de par ses mélodies ressort de ce "
In the Twilight Grey". Il va être dispersé par petites pointes, conférant ainsi un parfum épique à ce nouvel album, et ce, par certains chœurs, riffs de guitares, ou tout simplement le son. Ce faisant, la batterie se montre moins agressive que sur "
Dawn of the Damned".
Pour preuve "
As Stars Collide" et ses airs de vieux
Amon Amarth, avec ses mélodies du grand nord ; "
Grace of the Past", qui ouvre l'album, propose une ambiance travaillée avec son petit côté presque folk black metal ; "Nordanvind", une compo mid tempo, est un peu la ballade de l'opus. De plus, le côté atmosphérique prend le pas, comme sur "Shadows of the Brightest
Night" et "
In the Twilight Grey", portant leur durée à une moyenne de 7 min.
Qu'on se rassure,
Necrophobic est mille fois reconnaissable, son style principal n'est pas affecté. On retrouve son black death mélodique, comme sur "
Stormcrow" avec son refrain efficace, et la petite touche dont je parlais vient ici avec ce passage clair à 1.44 min, ou sur "Clavis Inferni" qui, lui, déverse toute sa puissance. Ce sont là les morceaux les plus virulents de l'opus.
Cela étant, ce "
In the Twilight Grey" est beaucoup plus mélodique que ses prédécesseurs. On sent une nouvelle direction, même si elle reste légère pour le moment.
Necrophobic a d'ailleurs déclaré une séparation avec leurs précédentes réalisations. Sans nul doute leur prochaine œuvre s'enfoncera-t-elle dans ce nouvel univers. Quoi qu'il en soit, globalement, je pense que tout amateur de
Necrophobic pourra largement y trouver son compte.
Toutefois, si tout est bon du début à la fin, pour ma part, la notion de "rappel" y est trop présente. Je m'explique : tout au long de l'écoute, certains passages ou ambiances vont faire appel à des références. De ce fait, les mélodies aussi bonnes soient-elles ont un air de "déjà entendu". Je trouve qu'on perd cette fraîcheur qu'apporte
Necrophobic de par son rifting. Et malgré un nombre d'écoutes conséquent, je ne ressens pas nécessairement l'envie d'y revenir, comme si je connaissais déjà l'album. Si, d'habitude, je ne cesse de décrire certains moments forts, ici rien ne m'a émerveillé au point d'en faire état, contrairement à différentes chroniques que l'on peut trouver sur d'autres webzines, toutes unanimes, et acclamant à bras ouverts cette nouvel offrande. Je serai donc plus prudent et curieux pour la suite.
Chronique nickel avec laquelle je suis d accord en tous points. La durée de l album peut faire aussi "rebuter" quelque peu car vers la fin de l album on a l impression que trop de mélodie a tué la mélodie... et que différencier les morceaux devient difficile. Je vais tenter l écoute en deux parties histoire de voir si ça fonctionne mieux ainsi
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