Quatre années après son quatrième album
Bloodhymns chez le label
Hammerheart,
Necrophobic revient en ce premier semestre 2006 au sein de l’écurie montante Regain Records, qui possède notamment à ce moment les incontournables
Marduk,
Dark Funeral ou
Behemoth dans son catalogue. Si la superbe illustration d’Erik Gustafsson montrant une église en feu reprend la thématique satanique si chère au quatuor suédois, ce dernier affiche cette fois un visage sensiblement différent. A l’image du titre
Hrimthursum du nouvel album signifiant les géants du froid, et des sessions photos prises au coeur d’un paysage de glace, le groupe s’éloigne en effet quelque peu des flammes de l’enfer pour signer une oeuvre moins occulte et davantage axé sur les mélodies.
Le style rageur de
Necrophobic bâti autour de rythmiques rapides et un riffing agressif reste toutefois de mise, idéalement illustré sur le titre Blinded by the Light en ouverture. Parfait mélange entre riffs meurtriers et mélodies fines, éclairé par les soli éclatants de
Sebastian Ramstedt et un final aux claviers, I
Strike With Wrath calme davantage le jeu, pour s’enchainer sur le middle tempo Age of Chaos plus harmonique, ponctué par un chant féminin lors de son ouverture et en son coeur.
Si
Hrimthursum possède ainsi cette patte
Necrophobic indéniable, idéalement équilibré par des moments tantôt rageurs ou posés, le groupe perd toutefois une part de l’intensité qui le caractérisait jusqu’à lors, gagnant en maturité mais perdant globalement en mordant. Difficile ainsi de retrouver pleinement le quatuor aussi possédé qu’à l’époque de
The Third Antichrist, les mélodies l’emportant au détriment d’une ambiance vraiment occulte, et ce plus on avance dans l’oeuvre. Le disque s’étend ainsi inutilement en longueur pour un total de 59 minutes, qui comptent quelques titres comme Sitra Ahra ou
Black Hate qui peinent véritablement à décoller.
D’une qualité intrinsèque et d’une mise en place remarquables,
Hrimthursum reste un bon album, confirmant
Necrophobic parmi les formations majeures évoluant si adroitement entre les scènes black et deathmetal scandinaves, emmené par son guitariste
Sebastian Ramstedt au jeu d’une richesse exceptionnelle. Bien que le groupe ait essayé de gagner une intensité dramatique supplémentaire, à l’image de l’introduction The
Slaughter of Baby Jesus ou du titre éponyme final, on peut toutefois regretter ce côté globalement poussif de l’oeuvre, pourtant si riche, parfois heavy, mais manquant de cette possession qui confère habituellement tout le caractère et la puissance sombre de
Necrophobic.
Fabien.
Je ne dis pas que le reste est nul, loin de là. tous les Necrophobic sont bons. Bloodhyms se place en 2° position.
Dommage que ce groupe soit resté dans l'ombre des grands de Suède.
Depuis plusieurs semaines, je me passe les 6 dans la foulée. C'est vraiment un bon groupe de death black, ou black death suivant les goûts !!!.....
La pochette est superbe !. Necrophobic penche sur un black death mélodique avec ce Hrimthursum. Un peu de nouveauté avec ce chant féminin sur Age of Chaos façon opéra, ya presque un côté Cradle of filth avec ces pleurnichements.
Globalement l'album tien la route, mais je le trouve un cran en dessous du précédent, ils se composant de quelques titres qui tire vers le black mélo comme Eternal Winter ou black hate, qui sont d'une qualité certaine mais plutôt classique. Il est plutôt équilibré, pas de ratage à mentionné, je lui reprocherais un certain classicisme global, peu de surprise, certain morceaux traine un peu comme Death Immaculate et Sitra Ahra.
Seul The Crossing et Serpents me plais vraiment, je retrouve un necrophobic inspiré avec de très bon riffs, plus accrocheur et recherché. 13/20
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