Immortal Soul

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17/20
Nom du groupe Riot
Nom de l'album Immortal Soul
Type Album
Date de parution 31 Octobre 2011
Labels Steamhammer
SPV
Style MusicalHeavy Speed
Membres possèdant cet album60

Tracklist

1. Riot 05:04
2. Still Your Man 04:17
3. Crawling 05:52
4. Wings Are for Angels 05:11
5. Fall Before Me 04:55
6. Sins of the Father 03:55
7. Majestica 00:57
8. Immortal Soul 04:47
9. Insanity 04:41
10. Whiskey Man 04:16
11. Believe 04:17
12. Echoes 04:58
Bonustracks (Live)
13. Johnny's Back
14. Metal Soldiers
Total playing time 53:10

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Riot


Chronique @ MetalHeadbanger

01 Mai 2013

Un album qui place Riot au sommet de son art !

Après quelques albums plus faibles (Sons of Society, Through the Storm), Riot, groupe bien trop souvent méconnu et sous-estimé, revient à la charge avec Immortal Soul. Leur dernier album est pour moi le meilleur depuis ThunderSteel, et il s'inscrit dans la continuité de cet album alliant avec subtilité des passages à la limite du Thrash à des mélodies des plus raffinées.

L'album commence très fort avec le titre 'Riot'. Tout d'abord, une ouverture mélodique à souhait qui me fait presque penser à de la musique folklorique avant que la machine ne se mette en marche avec un riff proche du Speed Thrash (je pense notamment à du Gamma Bomb) qui arrache tout sur son passage. Les guitares sont soutenues par un Bobby Jarzombek infatigable et le chant de Tony Moore s'est nettement amélioré depuis The Privilege of Power.
Ce premier titre présente de nombreuses similitudes avec ThunderSteel à plusieurs point de vue : les riffs, un pont entre les deux solo et enfin au niveau des soli eux-même, qui sont du 100% Mark Reale.
On enchaîne sur une des merveilles de l'album qu'est 'Still Your Man', doté d'une introduction de batterie à la 'Painkiller' suivie des guitares un peu comme dans le début de 'Nightricder' de Queensryche. Le refrain est accrocheur, tout est carré, comme le reste de l'album d'ailleurs. Cette chanson était en écoute libre avant la sortie et dès la première écoute, ça m'a littéralement transcendé
Crawling, autre petit bijou, nous entraîne dans un voyage vers l'Orient. Cette chanson a quelque chose d'hypnotique et d’envoûtant dans ses mélodies, le refrain est assez aliénant. On peut se perdre parmi les différentes voix qui sont superposées...épique!
'Wings Are For Angels' est peut-être pour moi le titre le moins intéressant, à cause du chant, Tony Moore se perdant un peu dans les aiguë. Mais le tout reste correct.

'Fall Before Me' est plus mélancolique, qui alterne un riff mid-tempo et des arpèges dotées d'un son cristallin et unique. C'est une chanson bien structurée qui accroche. Sur le solo, Mark Reale est au sommet de son art et démontre encore une fois l'étendue de toute sa classe.
Le tempo s'accélère avec 'Sins of the Father', du Speed classique mais très efficace avec encore une fois un solo typique de Reale.
'Majestica' arrive pour détendre l'atmosphère, petit instrumental qui ne manque pas de mélodie mais qui est à mon avis trop court. On commence à peine à y entrer que les 51 secondes sont déjà passées. Par contre il introduit bien le titre éponyme, 'Immortal Soul', morceau de Heavy mid-tempo qui contraste avec la fureur des titres précédents,
Le calme ne dure pas très longtemps et 'Whiskey Man' représente bien la diversité de l'album avec une alternance de différents styles. 'Believe' et 'Echoes' sont également deux morceaux qui clôturent bien l'album avec une mention spéciale à 'Echoes' que je trouve assez original, une ambiance se crée lors du solo, les grattes se mélangent aux cris du chanteur.
Bref, vous l'aurez compris, c'est un album sans faille ou presque, que je place dans mon top 15 sans hésiter. Avec cet album, Riot était en train de revenir au sommet de son art, dans la lignée d'un ThunderSteel.

Mais le groupe est toujours aussi maudit après les morts de Forrester et Speranza, car le mauvais sort s'est encore une fois acharné sur ce groupe. J'ai appris avec tristesse la mort du leader et guitariste Mark Reale, à peine trois mois après la sortie de cette merveille qu'est Immortal Soul, un peu à la manière de Bon Scott qui sort Highway to Hell quelques mois avant sa mort. Mais comme le dit si bien le titre, l'âme de ce guitariste génial perdurera dans cet album.
Triste coïncidence. R.I.P Mark.

19/20 sans hésiter car presque tout est parfait.

1 Commentaire

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Sperma_frost - 01 Mai 2013: En effet mon ami, un gigantesque album que celui-là  et peut-être le dernier vu la disparition de Reale, vraiment dommage... RIP
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Chronique @ dark_omens

05 Septembre 2013

Un disque auquel il manque un peu de magie pour totalement nous emporter...

Le long parcours de Mark Reale, guitariste fondateur du groupe Riot, ne fut pas un périple tranquille sur les eaux quiètes d'une carrière paisible. Il y eut d'abord le temps des succès où des opus tels que les remarquables Narita (1979) ou encore Fire Down Under (1981), conféra à ces Américains un statut culte tout à fait mérité. Puis il y eut quelques déboires autour d'œuvres assurément moins inspirées. Faisant ensuite évoluer son expression artistique d'un Heavy Metal mélodique aux touches Hard Rock à un Heavy Speed plus preste sur le mythique ThunderSteel (1988), le groupe semblait avoir trouvé une nouvelle voix dans laquelle, apparemment, il s'épanouissait pleinement. Un constat qui fut néanmoins démentis plus tard au cœur d'album à la musique souvent moins preste. Puis l'histoire fut moins glorieuse. Le groupe traversa les années en déversant des albums de Heavy Metal mélodique à l'intérêt pas toujours avéré. Point d'orgue de cette période au cours de laquelle Riot ne suscitait, au mieux, qu'un appétit désinvolte et, au pire, qu'une indifférence lasse, Army of One (2006) scella définitivement son sort. Le groupe se sépara.

En 2011, Mark Reale, accompagné de quelques-uns des anciens compagnons de cette aventure, du temps d'une de ses splendeurs (à savoir Tony Moore, Bobby Jarzombek, Don Van Stavern et Mike Flyntz), décida de redonner vie à sa révolte. Un nouvel effort, baptisé Immortal Soul, vit le jour.

Prenons le temps de le détailler. D'emblée, son premier titre, Riot, est totalement déroutant. Si, musicalement, ce Heavy Speed prompt, aux sonorités de guitares surannées (une caractéristique que l'on retrouve également sur le reste de l'album, d'ailleurs) est délicieusement convaincant, force est de constater que le chant ultra aigu et ultra agressif de Tony Moore y devient très vite irritant. Non pas que les caractéristiques d'un tel exercice vocal soient de nature, a priori, à déprécier le travail d'artistes, mais l'acharnement avec lequel le chanteur s'y crispe en des hauteurs écorchées est pénible. Un premier titre dont l'objectif semble être d'imposer un impact fort à l'auditeur. Raté.

Au-delà de ce premier avertissement embarrassant, la suite de ce voyage est, fort heureusement, un peu plus appréciable. Tony Moore cesse de se cantonner dans un systématisme aigu insupportable et nuance son interprétation.

Et, par exemple, Still your Man vient, en effet, nous rasséréner. Ce morceau nous propose de nous égarer dans les méandres d'un moment aux airs aux accointances musicales, à l'évidence, proche d'un Iron Maiden. Cependant l'entame des refrains très mélodiques, aux arômes Hard Rock évidents, font vaciller les intentions virulentes prêtées à un groupe dont, finalement, on fini par se dire qu'il aura voulu ménager les susceptibilités d'un public aux aspirations larges. Pour ce faire, Riot aura composé une sorte de mosaïque musicale de toutes ses tendances passées. En effet, loin de s'évertuer à défendre systématiquement un Heavy Speed véloce et mélodique (Riot, Wings Are for Angels, Sins of the Father, Insanity, Believe), les Américains s'emploient ici à nous offrir, aussi, un propos moins virulents, moins fougueux et plus harmonieux.

Evoquons par exemple le Heavy Metal posé clairement plus tourmentés d'un Crawling ou, par exemple, d'un Fall Before Me, ou encore celui d'un Immortal Soul. Une expression moins exaltée dans laquelle Riot ne parvient pas véritablement à se transcender et à nous offrir autres choses qu'un ressenti pas désagréable mais sans réel relief.

Il faudra noter aussi le très bon travail de Mark Reale sur des soli souvent séduisants. Mais aussi les spécificités mélodiques des refrains de la plupart de ces pistes. Des spécificités à la filiation Hard Rock, Hard FM, détonnant bien trop avec l'enthousiasme incisif du reste de ces compositions. Un contraste fort qui, assurément, handicape un album dont, parfois, on ne parvient pas à saisir ce qu'il est réellement.

Immortal Soul n'est donc ni le légendaire ThunderSteel, ni l'excellent Privilege of Power, ni même tout à fait comparable à aucune des œuvres de cette formation nées au cours de ces deux dernières décennies, mais il est assurément une synthèse de toutes ces aspirations-là. Sans grand éclat, il se contente, de surcroît, de nous proposer une incursion en un monde révolu, certes, agréables mais bien trop souvent sans ces qualités indispensables susceptibles de nous offrir quelques émotions plus fortes encore.

3 Commentaires

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Elevator - 05 Septembre 2013: En fait, ayant découvert Riot bien avant la sortie des "Thundersteel" et "The Privilege of Power", je n'avais pas trop apprécié à l'époque ce virage heavy metal à chant aigu inspiré de Judas Priest, non pas que ce style me dérange, mais j'avais trouvé que Riot y perdait son âme. Aussi, quand j'ai vu que le chanteur officiant sur ces deux albums était de retour, j'ai été très méfiant au départ. Pourtant, j'ai été agréablement surpris lors de la découverte de cet album, album qui arrive à concilier un peu tous les styles abordés par le groupe avec un Tony Moore plus mature qui sait toujours hurler mais qui varie les plaisirs. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est un grand album mais c'est une oeuvre tout à fait respectable et très plaisante.
Merci bien entendu à D_O pour la tirade !
Sperma_frost - 05 Septembre 2013:

Et bien pour moi ce style très Heavy je trouve qu'il apporte énormément de puissance dans les compos qui sont en plus bien travaillées, ce chant du cygne de Reale est une belle offrande qu'il nous a léguée pour la postérité ...

Chriscatcher - 20 Décembre 2013: Ouais, ça s'écoute, bien qu'on soit loin des standards d'un "ThunderSteel", . Le chant suraigu sur le premier morceau fait un peu peur, heureusement ça s'arrange par la suite. Les compos tiennent la route mais ne sont pas révolutionnaires. Ca joue, c'est mélodique à souhait. Cet "Immortal Soul" est un album fort agréable mais pas forcément le chef d'oeuvre auquel on pourrait s'attendre à en lire les commentaires élogieux de certains.
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