High 'n' Dry

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18/20
Nom du groupe Def Leppard
Nom de l'album High 'n' Dry
Type Album
Date de parution 11 Juillet 1981
Enregistré à Battery Studios
Style MusicalNWOBHM
Membres possèdant cet album530

Tracklist

1.
 Let It Go
 04:43
2.
 Another Hit and Run
 04:59
3.
 High 'n' Dry (Saturday Night)
 03:27
4.
 Bringin' on the Heartbreak
 04:34
5.
 Switch 625
 03:03
6.
 You Got Me Runnin'
 04:23
7.
 Lady Strange
 04:39
8.
 On Through the Night
 05:06
9.
 Mirror, Mirror (Look into My Eyes)
 04:08
10.
 No No No
 03:13

Durée totale : 42:15

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Def Leppard


Chronique @ Mindkiller45

07 Juillet 2010
Il est de ses albums qui, après quasi trente ans d’existence, restent dans la mémoire. C’est le cas de ce High’N’Dry très réussi. Resituons un peu le tout. Nous sommes en 1981. DEAF LEOPPARD, rebaptisé quelques années auparavant Def Leppard, sort son deuxième album. Celui qui mettra tout le monde d’accord sur un point : le hard et le heavy sont une affaire d’anglais ! Et oui, car dans cet album on trouve certaines influences qui sortent de la NWOBHM (New Wave Of British Heavy Metal).

Preuve en est avec ce Let It Go scandé en chœur par les musiciens. Ce titre fait tout de même démarrer en trombe un album dont il sera difficile de sortir des mauvais morceaux. Pourtant, beaucoup voient en l’album Pyromania l’album de leur apogée. Pour moi, ce deuxième est nettement supérieur. Preuve en est avec cette chanson intemporelle. En effet, dans les années 2000, Mariah Carey reprendra Bringin’ on a Heartbreak et rendra cette chanson intemporelle – même si la reprise est discutable.

Mais quels sont les titres à vraiment retenir alors ? A ceci je dirais que tout l’album est bon. Et, même si la réédition de 1984 ne nous apporte aucun matériel indispensable ou de qualité (deux reprises de l’album avec un mix différent), la qualité des titres qui nous est proposé sur la version originale est de très bonne facture. On notera la qualité particulière des titres que sont You Got Me Runnin’, Lady Strange et On Through the Night qui forment un très bon « trio » (les titres s’enchainent dans cet ordre dans l’album). Exit les relents de NWOBHM des deux premiers morceaux par contre. Place à un Hard Rock typé comme seule sait le faire la bande à Rick Allen.

Et qui peut rester insensible à la voix de Joe Elliott ? Ce mec a une voix que l’on pourrait assimiler au « punk » mais qui colle parfaitement au style des Def Leppard. Cependant, mon avis n’est pas forcément des plus objectifs. J’ai toujours été habitué à ce chanteur, donc il est vrai que j’ai du mal à en imaginer un autre pour cet album. Pour moi, ce chanteur est lié à Def Leppard, tout comme Sebastian Bach l’est à Skid Row. Pour conclure, je dirais que cet album est un album qui se doit de parfaire votre Collection de CD si ce n’est pas encore le cas.

36 Commentaires

23 J'aime

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mechant - 14 Juin 2020:

Excellent album de nwobhm, je suis sidéré par la qualite intrenseque de cette realisation qui merite bien la renommée  acquise.Trouvé en vinyle d occasion à 5 euros chez Gibert, j ai sauté sur l occasion pour decouvrir le groupe.

Le fait que Def Leppard soit cité par Lars Ulrich comme l'une des pierres angulaires de mouvement brit n'est pas innocent. En effet le groupe fera deja tres tres fort avec ces 2 premieres realisations.

Excellent album .

Merci pour la chro

DIO41 - 10 Août 2020:

Je suis ok, un cd que doit posséder tout fan de Hard Rock

kfc_Funeral - 01 Avril 2023:

Pourquoi seulement 17 ?

Cet album est un chef d'oeuvre et mérite le 20 !

angus107 - 09 Avril 2023:

L'album qui va constituer la trilogie " High 'N' Dry, "Pyromania" et "Hystéria ". Les 3 meilleurs albums de Def Leppard.

17/20

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Chronique @ Arthron

05 Avril 2021

Hello America

Lorsque Def Leppard foule la scène principale du désormais célèbre festival de Clisson le 21 Juin 2013, le groupe britannique marque son retour sur le sol français après presque vingt années d’absence. Certes, une telle attente pour l’hexagone constitue un cas particulier, mais un rapide coup d’œil à l’historique des tournées du groupe permet de confirmer un constat sans équivoque : Def Leppard est désormais ancré sur le nouveau continent. Malgré l’Union Jack ressorti en toute occasion, le quintette originaire de Sheffield – ville du nord de l’Angleterre qui subit avec violence la désindustrialisation de la deuxième moitié du vingtième siècle- semble en effet être devenu un groupe dont la présence, la musique et le public sont avant tout liés aux États-Unis d’Amérique.

Pourtant, Rick Savage, Pete Willis, Joe Elliott, Steve Clark et Rick Allen sont à leurs débuts fortement imprégnés par l’environnement culturel, musical et social britannique. Les premières années du combo lui permettent ainsi d’être catégorisé comme membre de la fameuse NWOBHM aux côtés des Saxon ou autres Diamond Head. Def Leppard tourna d’ailleurs tout d’abord aux côtés de Witchfynde et son Give ‘em Hell, en guise d’échauffement avant la sortie de son premier album. Avec un son rugueux et des riffs rapides et acérées, On Through the Night (1980) apparait comme un premier essai prometteur même si encore hésitant, que le léopard sourd a la chance de défendre en première partie de Pat Travers, Ted Nudgent, Scorpions, AC/DC ou encore Judas Priest, en Europe, et, déjà aux US. Le 24 Août 1980 a lieu l’incident du festival Reading, qui voit la presse spécialisée expliquer des jets de projectiles sur scène par un sentiment de trahison de la jeunesse britannique face à un groupe désireux de jouer les stars outre Atlantique. Si cette interprétation semble plus qu’à relativiser, comme l’expliquent les principaux intéressés, notons que leur manager de l’époque, l’américain Peter Mensch, témoigne dans « L’histoire de Def Leppard : Animal Instinct » (David Fricke, Ross Halfin, 1987) que cet évènement et les perspectives de succès aux États-Unis les auraient clairement détournés du vieux continent.

Avec l’arrivée de Mutt Lange à la production, Def Leppard se donne en tout cas les moyens de passer un nouveau cap. Les membres du groupe entrent aux studios Battery de Londres au printemps 1981 avec quelques idées que le producteur leur fait minutieusement disséquer, réarranger et développer, imposant une véritable discipline de travail à de jeunes adolescents fougueux. Joe Elliott quitta d’ailleurs la pièce au cours d’un enregistrement, excédé par l’exigence de Mutt Lange. La forte tête fut finalement rassurée par les encouragements de David Coverdale, qui enregistrait – parfois en une prise – juste à côté avec Jon Lord. De cet environnement studieux et intransigeant nait High ‘N’Dry, véritable brûlot à mi-chemin entre les influences Hard Rock classiques du groupe et son héritage NWOBHM.
Switch 625, pièce incontournable de l’album et œuvre du maestro Steve Clark est ainsi une instrumentale de haute volée où le riffing maidenien s’accompagne de mélodies aux sonorités que n’aurait pas renié un Ritchie Blackmore, offrant l’occasion de duels de guitares absolument exquis entre Clark et Willis. La seule composition n’étant pas signée ou co-signée par l’un des deux hommes, Another Hit and Run, de Savage et Elliott, n’en demeure pas moins dotée d’un riff dantesque venant servir l’un des titres les plus heavy de Def Leppard. Ce dernier, avec son break aux arpèges envoutants, présente surtout un refrain entêtant scandé avec une hargne jouissive, porté par le riff principal évoqué précédemment. Construit avec une structure similaire, Mirror, Mirror (Look into My Eyes), s’avère quant à lui ni plus ni moins que l’un des titres les plus sous-estimés du groupe, catégorie à laquelle il faut également ajouter Lady Strange. Ces deux secrets bien gardés que les amateurs pourront chérir soigneusement ont en effet été éclipsés par les désormais cultes Bringin’On the Heartbreak, Let It Go et dans une moindre mesure High ‘n’Dry (Saturday Night). Alors que ces deux dernières sont des classiques de Hard Rock faits pour le Live, Bringin’On the Heartbreak est tout simplement le titre qui a changé la carrière du groupe quelques mois après la sortie de l’album. La power ballad a en effet bénéficié d’une exposition sans précédent avec la diffusion massive de son clip sur la jeune chaine américaine MTV.

Plus direct, plus limpide et plus mature que son prédécesseur, High’n’Dry est un album de transition. Il est le dernier témoignage de la naïveté d’une jeunesse indomptable et authentique mais aussi le balbutiement d’une musique plus travaillée, d’un son plus lisse et de compositions plus grand public. Pour les membres du groupe, il s’agit d’une étape importante de franchis dans une démarche de construction qui ne s’achèvera qu’avec Hysteria (1987), pour beaucoup de fans de la première heure, c’est tout simplement l’œuvre majeure de Def Leppard. High’n’Dry apparait donc comme l’aboutissement de jeunes musiciens fougueux encore fortement influencés par les classiques des années 70 et par l’environnement de la scène de la NWOBHM. Joe Elliott dira de la tournée britannique qu’elle fut un « désastre », contrairement aux premières parties d’Ozzy Osbourne aux États-Unis, autre artiste anglais qui trouvera l’herbe plus verte de l’autre côté de l’océan.

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Miskatonic - 07 Avril 2021:

Ce n'est pas pour Ummagumma qu'elle avait été proposée aux Pink Floyd, mais pour Atom Heart Mother. Du reste, le groupe gardera l'idée du plongeur, sous le coude, et le réutilisera pour les inserts lyrics de Wish You Were Here. Sinon, High 'n' Dry, le meilleur Def Lep à mon goût.

Arthron - 08 Avril 2021:

Tu es sûr Miskatonic ? Joe Elliott dit qu'il s'agit d'Unmagumma dans une Q&A postée sur la chaine YT officielle du groupe mais il se peut que la mémoire du bougre lui joue des tours. Je ne savais pas que le Floyd avait été influencé par cette représentation pour le plongeur de Wish You Were Here en tout cas, merci pour l'info. 

Miskatonic - 08 Avril 2021:

Certain, oui. Je l'ai lu plusieurs fois, y compris dans un bouquin que je possède où Thorgerson (Mr Hipgnosis donc) explique qu'il avait proposé aux Pink Floyd 3 illustrations sur le concept d'une non-pochette non-titrée. Parmi le plongeur, une nana en robe en bas d'un escalier et des vaches, le groupe a choisi ces dernières.pour le côté absurde de la photo.

exelkorto - 10 Avril 2021:

Très bonne chonique en effet, documentée et instructive, pour un album intemporel devenu un classique qui s'écoute toujours avec autant de plaisir. Certainement le meilleur de Def Leppard, en définitive.

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