Liste des groupes NWOBHM Def Leppard Adrenalize

Le cynisme du destin est parfois des plus cruels. Après avoir frappé durement une première fois Def Leppard, en privant son batteur Rick Allen d’un de ses bras, le malheur poursuit le groupe en prenant la vie, dans des circonstances tragiques et absurdes, de son guitariste Steve Clark alors à peine âgé de 30 ans. Ce nouveau coup du sort, dont l’acharnement semble d’une froideur implacable, va terriblement secouer les certitudes des Britanniques. Totalement déstabilisé Def Leppard va pourtant prendre la décision, ô combien respectable, de poursuivre sa route sans celui qui fut l’un de ses membres fondateurs les plus emblématiques.

L’inexorabilité de ce temps qui passe et qui souffle, sur le monde, les bouleversements les plus divers, et les plus incertains, en une tornade vive et virulente est une réalité contraignante qui handicape indéniablement le quintette anglais enfermé en des habitudes de rythmes de travail bien plus paisibles. En prenant cet élément en considération et en songeant que cinq interminables années se sont déjà écoulées depuis la sortie d’Hysteria, précédent opus du groupe, il n’est alors pas difficile de comprendre la déception qu’engendra cet Adrenalize poursuivant son chemin dans les sillons exacts dont les prémices furent creusées une demi-décennie plus tôt. Comment exprimer la frustration née d’une si longue attente pour un opus aussi directement inspiré par son précurseur ? Comment se contenter d'un tel immobilisme alors que tout autour le monde aura autant changé? Pour beaucoup cet Adrenalize ne sera rien d’autre qu’un autre Hysteria. Cet héritage certain offre un terrible et dangereux anachronisme artistique à cette œuvre. En effet dans un paysage aléatoire, où certains mouvements se sont affirmés et où d’autres sont devenus désuets, Def Leppard est resté le même. Un conservatisme dérangeant pour certains, une continuité rassurante pour d’autres.

Quoi qu’il en soit, au-delà de ce constat aux allures de déconvenue, il est nécessaire d’analyser, aussi, sans passion, cet album. Ainsi si les similitudes avec Hysteria sont incontestables, certaines infimes différences, non négligeables, subsistent. Tout d’abord l’assiduité moins omniprésente de ces effets et de ces montages synthétiques divers, donne à l’ensemble un climat légèrement moins artificiel et donc sensiblement plus vivant. Evoquons ensuite la qualité de ces titres plus homogènes, mais nettement moins emblématiques et, donc, surprenants qu’autrefois. Adrenalize nous offre donc un plaisir plus constant et plus présent qu’Hysteria; mais souvent moins intense. Franchissant aussi un pas supplémentaire vers une musicalité de plus en plus mélodique et des rythmes mid, voire même low, les Britanniques s’affirment, désormais, définitivement comme un des groupes représentant le plus symboliquement et le plus fidèlement le Hard-FM. Et même si certains stigmates d’une âpreté, hier, Heavy hantent encore très subrepticement quelques riffs, ils ne sont plus que les témoignages de souvenirs passés (Personal Property, Tear It Down).

Au chapitre des ballades et autres efforts aux lenteurs comparables, desquelles il est parfois difficile de faire la distinction, elles sont pléthores et pas toujours indispensables. Et de cet océan douloureusement tranquille et, ou, sucré seul un bon Tonight et un superbe White Lightning évitent le naufrage ennuyeux.

Adrenalize est donc une œuvre clairement plus équilibrés et cohérente, mais nettement moins intense qu’Hysteria. Possédant un aspect désuet certain, elle s’inscrit comme un très bon moment digne d’un très grand intérêt. Sans forcer son talent, et fort d’un immobilisme conservateur, Def Leppard continue à satisfaire. Pourtant, désormais, cette musique de moins en moins âpre, et donc de plus en plus consensuel, si elle aura l’immense avantage de séduire plus facilement un auditoire plus large et néophytes, aura l’embarrassant inconvénient d’éloigner plus encore les véritables connaisseurs. Et ce d’autant plus que l’époque s’annonce, de plus en plus propice à la radicalisation.

Def Leppard, grand groupe de Hard rock mais faisant parti (peut être paradoxalement?)de la NWOBHM. En fait, il oscille entre le heavy et le hard rock puis, avec le temps, entre le Hard rock et le hard fm, comme sur cet album. Pendant la préparation de l'album précédent (Hysteria), un drame frappe le groupe, Rick Allen, le batteur, perd son bras gauche mais continue de jouer dans le groupe avec une batterie spécialement conçue pour lui. Mais malheureusement, un nouveau drame frappe le groupe pendant la préparation de celui-ci... Steve Clark s'éteint le 8 Janvier 1991 après un mélange de médicaments et d'alcool mais il a pu participé en partie à l'élaboration de l'album. Adrenalize, ou une pochette superbe (mais toutes celles de Def Leppard l'ont été jusqu'à présent !!) et d'entrée, avec le morceau Let's Get Rocked, on se dit que cet album va être une tuerie !! Un Superbe intro à la guitare avec les voix en chœurs, ah quel bonheur !! Le reste s'enchaîne parfaitement !! Dans cet album, on note une forte présence de chœurs, et comme dans tout album de groupe de hard rock se respectant, on retrouve balades ou semi-ballades et les compos en général perdent de la vitesse, ça c'est plutôt dommage... C'est ça le point noir de l'album !!! Eux qui nous avaient habitués avec des compos à un tempo rapide dans leurs premiers album !! (Another Hit And Run pour ne citer qu'elle !!) Def Leppard est-il en train de mourir à petit feu ?, je ne saurais le dire... mais ça me fait presque peur, non pas que l'album soit mauvais, je dirais même qu'il est bon, mais si dans les albums suivants toutes les chansons ressemblent à des slows, vous pourrez dire que l'on s'y attendait !! Sinon ,heureusement que l'album contient encore des compos hard parce que sinon j'aurais mis à peine la moyenne mais les chansons lentes et rapides s'alternent donc ça passe bien ! Ce sera donc un 16/20 (vous trouverez peut-être ça incohérent avec ce que j'ai écrit mais bon, on en discutera ensemble^^).