Here in After

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17/20
Nom du groupe Immolation
Nom de l'album Here in After
Type Album
Date de parution 13 Fevrier 1996
Enregistré à Water Music Studios
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album334

Tracklist

Re-Issue in 2006 by Fono Ltd. Re-Issue in 2008 by Night Of The Vinyl Dead Records.
1.
 Nailed to Gold
Ecouter03:54
2.
 Burn with Jesus
Ecouter04:01
3.
 Here in After
Ecouter04:55
4.
 I Feel Nothing
Ecouter04:42
5.
 Away from God
Ecouter04:45
6.
 Towards Earth
Ecouter04:48
7.
 Under the Supreme
Ecouter04:23
8.
 Christ's Cage
Ecouter05:52

Durée totale : 37:20

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Immolation



Chronique @ Fabien

06 Janvier 2009
Après s’être engouffrées dans la brèche du deathmetal durant les années 91 à 94, beaucoup d’écuries indépendantes et de majors déchantèrent, s’apercevant que des investissements conséquents ne pouvaient doper les ventes d’un genre musical trop extrême pour séduire un large public. Considérant en outre une période de doute traversée par des groupes souvent très jeunes et manquant encore de recul, le style connaît ainsi un flottement dès '94, marqué par la désaffection de labels porteurs, à l’instar de Roadrunner lâchant progressivement ses poulains comme Immolation, Gorguts, Malevolent Creation ou Sorrow, pour se consacrer pleinement au post-thrash naissant initié par les Fear Factory, Biohazard ou Machine Head du moment.

Ainsi sans soutien d’un label, accumulant parallèlement les galères sur le plan personnel, Immolation reste désespérément silencieux durant cette période, lui, ayant pourtant touché la magie du bout des doigts en 1991 sur l’atemporel Dawn of Possession. La détermination de ses leaders Rob Vigna & Ross Dolan finit toutefois par payer, le groupe décrochant un contrat avec la fidèle écurie Metalblade en 1995, débouchant sur les sessions d’Here in After dès l’été (sous la coupe de Wayne Dorell aux Water Music Studios californiens), puis sur la sortie de l’album en début d’année suivante.

A l’image de l’illustration d’Andreas Marshall, assurant une continuité avec son précédent dessin, Here in After se situe dans la lignée de Dawn of Possession, délivrant ce deathmetal profond et chaotique dont Immolation conserve précieusement le secret. L’auditeur retrouve ainsi les blast-beats & les roulements meurtriers de Smilowski supportant les jeux de guitares complémentaires & nuancés de l’imparable duo Wilkinson / Vigna et le chant guttural pur de Dolan.

Depuis le terrible Burn with Jesus en passant par l’incision des riffs d’I Feel Nothing, jusqu’au final du redoutable Christ’s Cage, Immolation démontre une nouvelle fois son talent & son incroyable pureté, tout en entretenant ce ton blasphématoire. Rob Vigna transcende enfin les compositions, parvenant à coups de riffs serrés & de soli lancinants à faire parler sa guitare comme peu de musiciens death de l’époque.

Toutefois, malgré de nouveaux morceaux parfaitement calibrés, mais privé de l’épaisseur du précédent enregistrement d’Harris Johns aux Music Lab Studios berlinois, Immolation ne réussit pas à recréer pleinement la magie ni l’apocalypse de son premier album, lâchant des compositions aux lectures toujours aussi multiples, mais manquant d’une certaine profondeur en regard de joyaux tels qu’Everlasting Fire ou Those Left Behind, qui marquèrent à jamais les esprits en 1991.

Ainsi, après une première offrande rapidement devenu culte et une attente de cinq longues années, le quatuor new-yorkais revient avec un nouvel album sombre et puissant, mais subissant fatalement la comparaison avec son illustre prédécesseur. Sans dégager la même intensité, Here in After possède une essence, un équilibre et une force indéniables, qui maintiennent invariablement Immolation parmi l’élite du deathmetal nord américain, aux côtés de Suffocation ou Morbid Angel en cette année 1996.

Fabien.

12 Commentaires

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Eaque - 21 Janvier 2016: Pour ma part, cet opus (bien que contenant toujours son lot de bons riffs), à l'inverse de Morbid Angel Angel par exemple, je trouve qu'ils mettent un peu trop le côté alambiqué en avant au détriment d'une certaine efficacité qui aurait été la bienvenue...trop tue le trop.
Fabien - 25 Septembre 2025:

"Pourquoi le death-metal est-il en train d’agoniser ? Réponse sur Here in After. Le disque n’est même pas mauvais, c’est ça le pire, mais juste affreusement conventionel. Un death largement inspiré par Cannibal Corpse mais peut-être plus alambiqué, c’est dire à quel niveau on se situe. A tout prendre, j’échange dix nouveaux Immolation contre une démo de Six Feet Under". Sylvain Descombes, Hard Rock Magazine, Février 1996.

fufupue - 26 Septembre 2025:

A l epoque combien de fois j'ai lu des critiques de ce genre... je ne peux dire combien d albums que j adoraient etaient malmenés dans les magazines... parfois je me posais des questions sur mes goûts. Mais RAF, j'ai comme beaucoup suivi mon propre chemin et ces albums ou styles musicaux si souvent critiqués à l'époque ont survécu et atteints une notoriété impensable à l'époque. Faut dire que si je me souviens bien les chroniques ou interviews de death ou black étaient reléguées en fin de mag. Puis les gens etaient beaucoup plus intransigeants aussi malgré le jeune âge des styles 

tormentor - 27 Septembre 2025:

Comme d'autres étaient sur évalués des fois, où on voulait se prendre une bonne claque alors que c'était moi du genou.

C'est pour ça maintenant y'a youtube ou d'autres plateformes pour écouter pour se donner une idée avant de passer à la case achat. Après chacun ses gouts et ses ressentis. Mais bon une mauvaise critique sur un album succulent c'est dommage et con.

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Commentaire @ Sam

07 Janvier 2009
Argh! 5 ans d'attente! Il aura fallu 5 longues années après de multiples galères avec son ex-label Roadrunner, avec les locaux de répétition, financiers ... etc . Mais ces 5 années ont permis au groupe de finaliser enfin son style, aussi bien aux niveaux du son des guitares et de la batterie, que des structures des compositions et des riffs. Il suffit d'écouter le premier riff de "Nailed to gold" pour s'apercevoir qu'aucun groupe ne joue de cette manière. Et tous les morceaux sont dans la même veine, le départ et la partie d'après refrain de "Burn...", le monstrueux riff juste après la partie solo de "Here...", les plans torturés de "I feel..." et "Towards...", l'intro mythique de "Christ..." etc, etc... N'oublions pas les solos qui sont de vrais petites pépites de malfaisances. Les compos sont variées et accrocheuses allant du lourds aux rapides et avec toujours la présence des fameuses harmoniques. Mais ce qui fait une des particularitées d'Immolation, c'est cette capacité, même dans les blasts, a faire ressentir à l'auditeur une sensation d'écrasement, d'oppression, de noirceur. C'est littéralement une bande son de fin du monde !
Le chant de Dolan est toujours aussi grave, gras, chaleureux avec des phrasés mémorisables et bien placés. Le jeu de Smilowski est suffisament riche pour ne pas lasser avec de multiples roulements de toms, caisse claire, un jeu de cymbale technique et une utilisation intelligente des grosses caisses. Au final, un disque énorme de cruauté et de malfaisance dans lequel la brutalité est utilisé uniquement pour magnifier les atmosphères servi comme il se doit par une excellente production old-school.
Immolation ou le death metal dans toute sa splendeur.

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