Acts of God a la difficile tâche de succéder à un
Atonement particulièrement réussi à tout point de vue: des compos vraiment entrainantes et inspirées, une splendide pochette de Par Olofsson, un digipack+booklet magnifique et surtout le retour de l'ancien logo!!!Ha ça fait son effet quand on est un disciple d'
Immolation depuis plus de trente ans...Pour le cap symbolique du dixième album on avait donc vraiment été gâté!
Gardons la tête froide,
Atonement ne fait pas parti pour autant des tous meilleurs albums du groupe mais je considère que c'est le plus réussi depuis la signature chez
Nuclear Blast,
Majesty et
Kingdom étant sensiblement en deçà.
Qu'en est-il du onzième effort,sorti exactement cinq ans après? Le covid a certainement retardé un peu les choses bien sur...J'avais pour ma part un peu d'appréhension après la très bonne cuvée 2017. Les avis dans les magazines papier et sur le net sont dans l'ensemble des plus enthousiastes, tiens tiens tiens...
D'emblée,j'ai été un peu déçu par la pochette du pourtant très doué Eliran Kantor. Je trouve qu'il en a fait des bien plus belles,notamment celle du dernier
Hate Eternal,la grande classe là ! Mais bon passons...et puis à bien y réfléchir on retrouve cette thématique de la déchéance des anges si chère aux deux premiers albums,donc bien joué quand même ! A noter par contre un superbe livret intérieur avec de beaux graphiques d'anges fait par un artiste différent que je trouve presque plus réussis que la pochette,bon c'est une affaire de goût...Et une très belle photo de groupe,prise dans une église évidemment !
J'ai été surpris par le nombre de titres 15 ( ! ) et la durée du disque plus de cinquante minutes quand même...En fait les titres c'est plutôt 13 plus une intro et un petit interlude. Après Abandone,courte introduction assez bien foutue, on rentre très vite dans le vif du sujet: An Act of
God est absolument terrassant,probablement un des meilleurs titres du disque et à partir de trois minutes quinze on a droit à une de ces magnifiques lead guitare si caractéristiques de maitre Robert Vigna. Ah mes amis ça démarre fort,trop peut être même ? Les titres trois et quatre sont forcément en deçà, un peu plus calmes mais passent bien. Je vous conseillerais plutôt les suivants Shed the light, Blooded et surtout
Immortal Stain et son intro inquiétante.
On s'aperçoit assez vite que les désormais cinquantenaires ne sentent pas le poids des ans passer et reviennent particulièrement remontés après deux années de retard dû à cette période trouble. Il en ressort un disque au ressenti un peu plus sombre que les précédentes œuvres, plus ambiancé, on ne va pas s'en plaindre.
Vu le nombre de titres proposés et la durée du disque il y a forcément des morceaux à mettre en avant et des moments moins marquants à droite à gauche. Mais ce qui m'a le plus frappé,c'est que même sur des titres (en apparence) un peu plus génériques dans le milieu de l'album,à force de multiplier les écoutes on s'aperçoit que Robert Vigna parvient toujours à un moment ou un autre à emporter la décision par un break fracassant ou un de ses ahurissants solos dont il a le secret.
C'est incontestablement la marque des grands,tout simplement...Je pense aussi qu'Alex Bouks frontman du légendaire
Goreaphobia qui n'avait pas eu le temps de participer à la composition d'
Atonement a certainement été une aide précieuse. Quant aux vocaux de Ross Dolan,bon, ils sont comme d'habitude...impressionnants,terrifiants,toujours aussi singuliers.
Le groupe négocie très bien la fin d'album en changeant ses habitudes: le petit moment "apaisant" ne figure pas comme toujours à la fin du dernier morceau. L'avant dernier titre est un délicat interlude fort réussi avant un terrible assaut final nommé
Apostle.
A choisir je garderais une légère préférence pour
Atonement un peu plus court,donc un peu plus compact et digeste à mes yeux. Mais bon le festin est quand même de premier choix.
Que dire en conclusion? Qu'
Immolation marque les esprits et force le respect,comme
Cannibal Corpse par sa longévité et la qualité de ses albums. Je suis encore plus impressionné par la ténacité des new-yorkais sachant qu'à la notable différence des Floridiens, la bande à Dolan n'a jamais pu vivre pleinement de sa musique et ces messieurs doivent jongler entre leur passion musicale et un job pour payer les factures,tout ça depuis bien plus de trente ans.Pour moi
Immolation c'est tout simplement une leçon de persévérance, une dévotion absolue à la cause du death metal des origines.
Je me souviens de l'accouchement difficile du deuxième album après le mémorable
Dawn of Possession.Viré par Roadrunner le groupe a végété pendant plusieurs années,les fans désespéraient d'entendre une suite,avant de rebondir enfin chez
Metal Blade.Le groupe en voulait encore et pour longtemps. Ressortez le CD
Here in After il est gravé dessus un message clairement messianique qui au fil des ans prend tout son sens:
Again...and
Again...and
Again...and
Again...and
Again...and
Again...and
Again...and
Again...and
Again...and
Again...and
Again...and
Again...and
Again...
Il faudra que je me penche sur ce nouvel album du groupe, j'ai beaucoup aimé Atonement mais mon préféré reste l'énorme Majesty parmi les albums récents du groupe américain. Je suis curieux d'écouter cet acts of god.
J'ai ressenti comme toi le côté plus sombre (dès la 1ère écoute).
Très bon disque Immolation c'est clair mais pour moi dans les derniers albums c'est Majesty qui m'a scotché au plafond.
Ressenti un peu moins sombre pour ma part, il me fait penser à un album best-off car rien à jeter mais sur la longueur il s'essoufle un peu; peut-être à cause de sa durée ... du coup le poncer sévèrement plusieurs fois de suite m'apparait un peu rébarbatif ... mais c'est pour chicaner car cela reste du grand death metal ... qui aime bien chicane bien!
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