Failures for Gods

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17/20
Nom du groupe Immolation
Nom de l'album Failures for Gods
Type Album
Date de parution 31 Mai 1999
Enregistré à Milbrook Sound Studios
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album353

Tracklist

Re-Issue in 2011 by Cyclone Empire on vinyl.
1.
 Once Ordained
Ecouter05:22
2.
 No Jesus, No Beast
Ecouter04:42
3.
 Failures for Gods
Ecouter06:25
4.
 Unsaved
Ecouter04:36
5.
 God Made Filth
Ecouter03:58
6.
 Stench of High Heaven
Ecouter04:24
7.
 Your Angel Died
Ecouter05:25
8.
 The Devil I Know
Ecouter05:24

Durée totale : 40:16

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Immolation



Chronique @ Fabien

27 Janvier 2009
Durant l’été 1998, trois années après son dernier enregistrement, Immolation investit les Millbrook Sound Studios, pour les sessions de son troisième full lenght, succédant à un Here in After ayant partagé les avis au sein de la communauté death métallique. Epaulé par son nouveau batteur Alex Hernandez, le groupe rejoint alors l’ingénieur du son Paul Orofino, qui deviendra dès lors le producteur attitré de ses futurs albums. Sous une couverture Metal Blade reconduite, la nouvelle offrande du quatuor new-yorkais ne sort que l’été suivant, la faute au planning surchargé de l’illustrateur Andreas Marshall, qui se rattrape toutefois en livrant des artworks intérieurs et extérieurs fabuleux, s’inscrivant sans conteste parmi ses travaux les plus remarquables.

Failures for Gods ouvre les hostilités avec un Once Ordained dominé par les rythmes tapageurs d’Alex Hernandez, au jeu moins chaotique et plus serré que son prédécesseur, mais aux blast-beats tout aussi dévastateurs. Puis Immolation terrasse l’auditeur avec un No Jesus No Beast d’anthologie, tout en lourdeur, aux cascades de riffs renversants et au refrain particulièrement entêtant. Les lignes de guitares imbriquées et nuancées de Thomas Wilkinson & Bob Vigna, les soli décharnés de ce dernier, le guttural très pur de Ross Dolan, sont autant d’éléments qui subjuguent, et apportent une épaisseur formidable aux compositions.

Sans faiblir, Failures for Gods poursuit avec son titre éponyme tout aussi mémorable, avec ses harmoniques subtiles et son break acoustique infernal. L’album monte ensuite parfaitement en puissance, sur des Stench of High Heaven et Your Angel Died d’une profondeur et d’une nuance incroyables, aux riffs obsédants et aux mille lectures, pour clore sur un The Devil I Know au final atteignant un niveau d’une intensité peu commune. Outre sa technique irréprochable et sa forte identité musicale, Immolation entretien parallèlement une ambiance sombre & blasphématoire, qui lui apporte une aura toute particulière, tout en donnant véritablement une âme à chacune de ses compositions.

Osmose entre puissance et noirceur, brillamment captées par l’enregistrement de Paul Orofino, Failures for Gods distille un death metal diabolique & impitoyable, d’une pureté et d’une grandeur exemplaires. Ainsi, après une période de doute et de galère, Immolation revient définitivement sur le devant de la scène death metal en cette année 1999, confirmant sa suprématie sur le territoire nord américain aux côtés de Morbid Angel, tandis que dans ce même laps de temps, Nile & Angelcorpse affirment leur caractère à coups de Nephren-Ka et The Inoxerable puissants et racés, et que Suffocation splitte malheureusement après un ultime Despise the Sun pourtant déboulonnant.

Fabien.

6 Commentaires

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BEERGRINDER - 31 Janvier 2009: Formidable, pour ma part il surpasse Dawn of Possession, la noirceur qui s'en dégage est infinie.

Quelle réaction cinglante après le faiblard Here in After! Le bonheur commence déjà dès la contemplation de l'artwork, impossible de rester de marbre devant un tel travail.

Les compositions sentent la mort et la destruction à plein nez et le son que beaucoup d'amateurs de groupes modernes trouveraient merdique, magnifie davantage encore le côté décharné et sombre de leur musique.

Unsaved semble raisonner comme les trompettes de l'apocalypse, No Jesus No Beast est une légende à lui tout seul...

Le meilleur en ce qui me concerne.
ArchEvil - 24 Septembre 2012: Peu à peu, je me suis fait toute la disco d'Immolation. Close to a World Below et Failure of God sont ceux que j'ai le plus écouté. Je n'ai pas trouvé d'Immolation plus sombre, plus puissant que sur ces deux brûlots, avec autant de titres cultes. Sur cet album, énorme point fort pour la production qui rajoute une dimension caverneuse et chaotique au tout ( le grain de guitare est juste terrifiant ).



Je confirme que ces deux millésimes sont les chef d'oeuvres d'Immolation. Uniques, grands, noirs et destructeurs.



ce groupe est assez épatant quand tu vois leur recette et la constance sur leur carrière.
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Chronique @ dark_omens

25 Juillet 2014

Un album d'exception pour un groupe d'exception...

Comme tant d'autres polémistes en ces préaux virtuels si malfamés, débutons la chronique de ce monument du Death Metal américains en soulignant le changement de caractère du logo du quatuor originaire de Yonkers dans l'état de New York. Ce faisant, évoquons donc les craintes qui en résultèrent annonçant, en des supputations fantasmées, un changement stylistique d'une formation qui, jusqu'alors, avait défendu la cause d'un Death Metal superbement épais, délicieusement étouffant et sombres, élaboré autour de constructions aux structures enchevêtrées et aux rythmes changeants. D'aucuns, néophytes et peu propice à comprendre cette complexité artistique, n'y voyaient d'ailleurs rien d'autres que l'expression d'un fouillis asynchrones et déstructuré. Quoi qu'il en soit, et pour clore définitivement sur le chapitre, ce remodelage du nom n'aura aucune incidence sur le contenu d'un album qui, disons le d'emblée, fera montre de la verve toujours aussi redoutable d'Immolation.

Abordons ensuite l'autre sujet qui semble contrarier ces pamphlétaires. Parlons, en effet, du son qui caractérise ce disque et qui lui donnerait un aspect différent de ces prédécesseurs. Cette réflexion est, quant à elle, tout à fait fondée tant d'évidentes divergences sonores, notamment dans ces patterns de batterie aux grosses caisses très aigus ou dans ces guitares au rendu un peu plus brut qu'à l'accoutumé, sont effectivement perceptibles. Néanmoins, il va sans dire que si l'accessibilité est rendu ici plus difficile de par cette aridité sonore, elle n'augure en rien de la qualité de ce manifeste tant le tout demeure évidemment très audible. Et puis faudrait voir à ne pas confondre contenant et contenu.

Ces doutes balayés, laissons nous emporter par la sauvagerie, la technicité et la finesse de ce plaidoyer qui en une démonstration superbe dévolu à un Metal de la mort brutal baignant dans des ambiances occultes, ténébreuse et blasphématoire parvient assez aisément à nous séduire. Afin d'illustrer cette excellence et cette virtuosité citons des morceaux tels que le somptueux et furieux Once Ordained à l'entame délicieusement noire, tels qu'Unsaved ou tels que Your Angel Died. Citons également les admirables Failures for Gods et No Jesus, No Beast. Deux titres sublimes pour lesquels votre modeste obligé pourrait ne pas tarir d'éloges et qui justifie à eux seul l'aspect emblématique de cette œuvre. Un avis somme toute assez subjectif et qui pourrait, j'en conviens volontiers, facilement être mis à mal tant cet opus est remarquablement homogène et pétrie de nombreuses autres chansons aux vertus tout aussi louables.

Afin de parachever définitivement le sacre mérité de ces Américains, ce disque est pourvu d'une pochette splendide d'Andreas Marschall. Un artiste prolifique dont les subtilités s'expriment au cœur de certaines autres esquisses magnifiques, et notamment celles concernant les albums de Blind Guardian (Nightfall in Middle-Earth, Imaginations from the Other Side...), Grave Digger (Tunes of War , Heart of Darkness...), Kreator (Coma of Souls...) ou, par exemple, Hate Eternal (King of all Kings).

Failure For Gods est donc, en définitive, moins directement accessible que ces prédécesseurs, nécessitera du temps avant de révéler toutes ses splendeurs.

Un album d'exception pour un groupe d'exception en somme.

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Commentaire @ Sam

21 Janvier 2009
Après de multiples problèmes, le 3ème album des New-yorkais sort enfin et la couleur est annoncée avec un "Once ordained" tonitruant de brutalité, de lourdeur, de noirceur, bref tout ce qui fait le style du groupe. Les harmoniques sont plus malsaines que jamais et sont réparties tout le long des compos. Les breaks particulièrement bien placés, celui de basse sur "Failures for Gods", relancent à merveille le tout et donne des morceaux percutants et dynamiques. Alex Hernandez a remplacé Craig Simlowski et se révèle meilleur grâce à des plans encore plus complets et créatifs. Le gaillard possède sans doute l'un des jeux les plus intéressants aux niveaux des toms et cymbales comme le prouve les multiples variations, rythmiques tordues mise en place sur "Unsaved", "God made filth" et "Your angel died". N'oublions pas les solos sournois et lancinants de la paire Vigna/Wilkinson qui sont des maîtres dans leur domaine. Ross Dolan a conservé sa voix grasse et profonde si particulière et propose toujours un chant puissant et mémorisable. Au final, Immolation conserve son statut de dieu du death apocalyptique grâce à des compos d'une noirceur absolue comme "No jesus, no beast", "Stench of high heaven" et le mémorable "The devil I know" et sa fin sinistre. Seul point qui peut déranger est la production assez particulière, dù à un son de batterie très sec et naturelle.

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