Pionnier du deathmetal à New-York,
Immolation se forme sur les cendres de
Rigor Mortis (NY) autour de Robert Vigna et Ross Dolan. Le groupe multiplie démos & concerts sur le territoire américain, se forgeant une solide réputation sans toutefois rechercher véritablement un deal. C’est Monte Conner, boss de Roadrunner sur le territoire US, qui vient directement au groupe pour lui proposer un contrat discographique, l'envoyant d'ailleurs en studios en janvier 1990 pour la capture du morceau
Despondent Souls, destiné à être présent sur la compilation At Death's Door qui se prépare, bien que le titre n'ait finalement pas été inclus. Il faut attendre l'automne de l'année suivante pour voir enfin
Immolation chez Roadrunner, dans les mêmes temps que l'arrivée de
Gorguts,
Suffocation et
Sorrow.
Se démarquant de la majorité des formations deathmetal qui enregistrent à tour de bras aux Morrisound Studios de Tampa,
Immolation choisit quant à lui de traverser l'Atlantique pour se diriger aux célèbres Music Lab Studios de Berlin, pour les sessions de son premier album. Ainsi, à sa sortie en septembre 1991, le disque suscite l’intérêt des jeunes deathsters, fascinés par la superbe illustration d’Andreas
Marshall et par la réputation de tueur du quatuor new-yorkais.
Chamboulant le paysage deathmetal de l’époque,
Dawn of Possession rompt avec les structures majoritairement middle tempo de Death,
Morgoth ou
Obituary, pour déchaîner un tourbillon de violence décuplé par la frappe chaotique de Craig Smilowski. L’album renferme également un caractère entier grâce au riffing inimitable de Rob Vigna (au même titre que les jeux uniques de Trey Azaghtoth, Chuck Schuldiner ou Patrick Mameli), et au chant guttural de Ross Dolan, d’une profondeur inégalée.
Depuis les martèlements apocalytiques du redoutable morceau Into Everlasting
Fire, jusqu’aux riffs lacérants de No Forgiveness, en passant par l’introduction écrasante de Those
Left Behind et ses fameux coups de tocsin,
Dawn of Possession ne laisse décidément rien au hasard, ne perdant pas une once d’intensité durant ses 42 minutes. L'ingénieur du son Harris Johns (
Pleasure To Kill,
Persecution Mania, Consuming
Impulse) apporte enfin les lettres de noblesse à l’ensemble, grâce à son enregistrement lourd et épais.
Manifeste de brutalité, à l’atmosphère sombre quasi indescriptible,
Dawn of Possession met sur les genoux et hisse directement
Immolation parmi les groupes les plus puissants et les plus purs du deathmetal nord américain. Sa force et sa singularité en font une pièce maîtresse à insérer dans toute discothèque deathmetal qui se respecte. Culte à en mourir.
Fabien.
Réédition également en LP/CD chez notre label national LISTENABLE en 2015 ! FABIEN.
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