Après des débuts remarqués avec trois albums d’un Black /
Pagan classieux et inspiré,
Borknagar avait fait évoluer sa musique vers des sphères plus Prog / Folk à l’aube des années 2000, et a depuis gardé cette ligne de conduite à la croisée de plusieurs styles. Fidèle à sa maison de disque
Century Media depuis 1997, c’est encore sur ce label important que
Borknagar sort son déjà douzième album
Fall (2024).
Les norvégiens sont toujours aussi enclins à vénérer les éléments de la nature ainsi que la mythologie de leur précieuse contrée nordique, et trouvent encore la volonté de composer des hymnes en leurs noms, car ce ne sont pas des morceaux, mais véritablement des hymnes, des odes,
Borknagar a foi en ce qu’il nous transmet, et on y croit avec eux, transportés en Norvège en quête de traces des Dieux anciens, ou marchant vers le sommet d’une montagne pour pouvoir admirer ce qui se trouve au-delà.
Avec Summits (sommets) en ouverture, on sait où on va, le duo de voix Nedland /
Vortex y fait comme d’habitude merveille sur des rythmes mid-tempo dans la pure tradition
Borknagar. Dans un registre assez différent, Nordic
Anthem enchaine avec du Folk acoustique tout droit sorti de la BO de la série
Viking, tripant. Malgré tout
Borknagar n’a pas abandonné sa facette Black
Metal, celle-ci est plus feutrée, moins agressive, mais le riffing et le chant criard de
Vortex sur Afar sont là pour le rappeler. Les deux premières minutes du long et magnifique thème final
Northward sont également parmi les plus Black
Metal de l’album.
Moon est la seule ode ici composée par
Vortex mais elle vaut de l’or, la
Quintessence (tada, jeu de mots avec un album antérieur) de ce que sait faire
Borknagar, avec en prime deux jolis solos Heavy (0:48 à 1:12 et 3:19 à 3 :44). Si Stars
Ablaze est un peu plus académique, majoritairement acoustique avant de de redevenir plus
Metal sur la fin, Unraveling propose lui carrément un Heavy
Metal extrême.
On ne peut pas dire que
Borknagar a atteint ici le zénith, la faute à quelques productions précédentes dont le fabuleux
True North (2019) qui étaient déjà tout en haut, mais en termes de talent d’écriture, d’inspiration et de dévotion à leur style et leur concept, le combo d’Øystein Garnes Brun, Lars A. Nedland et
Vortex reste au sommet de sa montagne et n’a pas l’intention d’en redescendre.
BG
Quelle productivité Beergrinder, tu enchaînes les chroniques ces derniers jours ! Un grand merci pour cette excellente review du dernier Borknagar que j'ai adoré de mon côté. Je connais assez mal le reste de la discographie donc j'irai écouter True North ;).
Et bien depuis quasiment un an j'étais à cours d'inspiration, et subitement pendant les vacances j'ai eu un idée : celle de chroniquer le nouveau Tstattoggua, alors je me suis remis à écrire, et depuis ça ne s'arrête plus, j'ai encore sous le coudes des tas de commentaires et chroniques prêtes à mettre en ligne et d'autres à écrire. Je ne me l'explique pas, ça sort tout seul...
Alors vivement la suite ;)
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