Born in America

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15/20
Nom du groupe Riot
Nom de l'album Born in America
Type Album
Date de parution 1983
Style MusicalHeavy Speed
Membres possèdant cet album88

Tracklist

1. Born in America 04:07
2. You Burn in Me 03:40
3. Wings of Fire 04:39
4. Running from the Law 04:24
5. Devil Woman 04:01
6. Vigilante Killer 03:02
7. Heavy Metal Machine 03:37
8. Where Soldiers Rule 03:45
9. Gunfighter 04:27
10. Promised Land 03:55
Total playing time 39:37

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Riot


Chronique @ dark_omens

04 Octobre 2014

Un sursis...

En perdant son chanteur emblématique, Guy Speranza, et en faisant le choix d'exprimer des aspirations moins immédiatement rugueuses, délaissant ainsi son Heavy Rock dynamique et spontané au profit d'un Hard Rock aux sonorités plus policées, les Américains de Riot n'avaient pas réussi à faire naître l'unanimité autour de son Restless Breed.

De plus, à ces raisons stylistiques expliquant les causes du relatif échec de cet opus, il nous faudra absolument ajouter un paragraphe concernant les travaux de Rhett Forester. Sans volonté aucune de dénigrer les talents immanents de l'artiste, mais simplement dans le but de donner à l'exercice du constat tous le poids d'une certaine impartialité arbitraire, impossible de ne pas mentionner, en effet, l'ouvrage de ce chanteur dont les vocalises et les intonations moins énergiques et âpres que celles de son prédécesseur, ne sont pas totalement étrangère au climat plus chaleureux, plus accessible et moins primale développé par ce disque.

Dès lors, en cette année 1983, alors que Riot s'apprêtait à sortir un nouvel effort intitulé Born in America, savoir si cette œuvre allait amorcer le premier pas d'une rédemption tant souhaitée était la question cruciale.

Pour répondre à cette interrogation commençons par dire que, musicalement, ce nouvel effort cherche timidement un consensus tendant à unifier, en une tentative désespérée, ceux qui furent déroutés par l'extrême musicalité et l'extrême passivité de ce Restless Breed et ceux qui, au contraire, furent charmés par cette nouvelle orientation. De telle sorte que si les liens filiaux qui unissaient autrefois Riot au Heavy Metal sont ici, à nouveaux, présents, la musicalité de ces arcanes mélodiques explorés sur ce dernier opus l'est, elle aussi.

Au chapitre des autres améliorations délicieusement notables évoquons, ensuite, les progrès d'un Rhett Forester qui, désormais, offre à son interprétation quelques aspérités supplémentaires intéressantes et une infime agressivité nouvelle. A tel point, qu'il adopte ici, parfois, un timbre momentanément proche de celui, toutes proportions gardées, de Blackie Lawless (WASP).

Ainsi, fort de ces diverses modifications, des morceaux tels que le furieux et excellent Heavy Metal Machine, tels que les plus posés et mélodiques Wings of Fire, Running from the Law (aux accents britanniques évidents) ou tels que Devil Woman illustre parfaitement cette volonté de brasser ces diverses aspirations.

Bien évidemment, comme souvent, l'exercice périlleux du métissage excessif nuit à la cohérence d'une œuvre dont on peine parfois à saisir les intentions créatives profondes. Essentiellement dynamique, le propos glisse, en effet, parfois, un peu trop vers les abymes d'une musicalité plus immédiate et fédératrice. Certains des titres de ce plaidoyer nous proposent alors les détours harmonieux de refrains dont la mélodicité contraste exagérément avec l'énergie déployée dans le reste de ces morceaux-là. Citons, à titre d'exemple, des pistes telles que You Burn in Me ou encore telles que Gunfighter. Toutefois, soyons intègres, celles-ci demeurent suffisamment efficaces pour ne pas totalement entacher ce sentiment général né à l'écoute de ce nouvel opus et né de la comparaison de celui-ci avec son prédécesseur immédiat.

Et finalement, seul le très étrange Promised Land, au riff australiens dont Angus Young (AC/DC) pourrait aisément réclamer la paternité, apparaît comme trop différent et comme totalement dispensable.

Avec ce Born in America, Riot nous propose donc un album aux confins du Heavy Metal et du Hard Rock, parfois maladroit, mais dont l'ensemble est bien meilleur et bien plus dynamique que ne le fut un Restless Breed, selon moi, poussif et ennuyeux. Une respiration supplémentaire qui donne, en quelques sortes, un sursis à ce groupe.

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