Blood on Ice

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17/20
Nom du groupe Bathory
Nom de l'album Blood on Ice
Type Album
Date de parution 27 Mai 1996
Enregistré à Heavenshore Studio
Style MusicalBlack Viking
Membres possèdant cet album366

Tracklist

1.
 Intro
 01:46
2.
 Blood on Ice
 05:41
3.
 Man of Iron
 02:47
4.
 One Eyed Old Man
 04:22
5.
 The Sword
 04:08
6.
 The Stallion
 05:14
7.
 The Woodwoman
 06:17
8.
 The Lake
 06:42
9.
 Gods of Thunder, of Wind and of Rain
 05:42
10.
 The Ravens
 01:09
11.
 The Revenge of the Blood on Ice
 09:52

Durée totale : 53:40

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Bathory


Chronique @ LaBalafre

10 Mars 2007
Voici dès lors ce Blood on Ice que Quorthon considérait comme son chef-d’œuvre. Et pourtant, cette œuvre me paraît extraordinairement incomprise.

L’album fut composé en 1988, entre Blood Fire Death et Hammerheart, à la Grande Époque ! Toutefois, pour des raisons financières (dues aux restrictions du format vinyle, l’album en eût de fait nécessité deux), l’enregistrement ne s’en poursuivit pas. Bathory ne l’acheva alors qu’en 1996.

Blood on Ice, premier album de Viking Metal, est une œuvre initiatique. Les paroles, très développées, en vers, mais liées par des textes prosodiques inclus dans le livret, et précédées d’une longue préface de Quorthon, nous présentent l’épopée d’un jeune orphelin dans une quête vindicative contre l’assassin de sa famille, héros très inspiré du Conan de Robert E. HOWARD. Ceci pour le sens exotérique.

Le sens ésotérique, plus substantiel, bien entendu, nous invite à nous identifier à ce jeune homme, allégorie d’une éducation spirituelle. La Bête ennemie symbolise l'absence d'âme, le vide d'une vie sans mémoire, au jour le jour, "de son temps", selon l'expression commune. Étrange réminiscence de l'Apocalypse johannique chez ce Nietzschéen proclamé...L’œuvre se découpe en onze morceaux. La musique semble écrite à seule fin d’accompagner la déclamation des vers. Une ligne de guitare, notamment, accompagne souvent, en écho fidèle, et si aigu, les intonations graves du chant et des chœurs, ponctuée parfois de solos comme déliant un nœud gordien. L’intention du Scalde d’Odin (Quorthon) est donc bien ici de résoudre, dénouer un Mystère difficile : celui du sens de la vie, qui ne peut être qu’intérieur.

En conclusion, toute la musique dans cet album respire la santé et « cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie » (Racine). Quorton y chante merveilleusement faux. Et la nullité technique de Bathory rehausse la fraîche splendeur musicale ! J’avouerai que Blood on Ice est la seule oeuvre de metal qui ait su me faire pleurer : une œuvre qui vous pénètre jusqu’à la moelle, parce que jusqu’à l’âme, sans être jamais larmoyante, ni d’une « mélancolie doom ». Mais elle demande l’attention profonde de l’auditeur pour lui accorder ses merveilles. C’est un album d’initiation, ésotérique et confidentiel. Les Scaldes viking n’étaient-ils pas poètes, musiciens et guerriers, parce que lien des hommes aux dieux ?

19/20

7 Commentaires

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Manowar666 - 17 Fevrier 2012: magnifique chronique, très intéressante
swit35 - 03 Fevrier 2014: Heureusement qu'il y a des chroniques qui aident à rentrer dans certains albums… j'avoue avoir été surpris par ce Blood on Ice… "Quorton y chante merveilleusement faux"… c'est excellemment bien dit. Ce disque est envoutant en effet mais on est loin de l'agressivité déployée sur les 4 premiers disques.
Sephirotik78 - 10 Janvier 2015: Le meilleur, pour moi.
LeMoustre - 28 Janvier 2018:

Très intéressant de lire la génèse de cet album, dans le livret du CD. 6 pages remplies d'anecdotes et de tranches de vie de feu Quorthon, by himself. 

Si la musique, sortie en 1996 bien après sa conception (88/89), ne fait pas office de révélation comme Hammerheart le fut, on navigue sur le même drakkar. Majestueux et divinement artisanal, on se prend comme le cite la chrnonique, un bon vent frais dans les oreilles. Le son de la batterie pourra paraître en carton, mais c'est aussi ce qui fait le charme de ce disque. Retrospectivement, après les échecs de la période Octagon/Requiem, Quorthon jamais à court d'idées a su intelligemment revenir à cette formule qu'il a lui même inventée, en finalisant cette oeuvre, avec paroles et musique digne de son patrimoine. Plein de défauts (le chant faux sur "Man Of Iron", le mix en dehors des standards habituels), mais c'est aussi ce qui fait son charme.

On se demande d'ailleurs ce que ça aurait donné si c'était sorti juste après Blood, Fire, Death, mais on ne le saura jamais. 

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Commentaire @ Kuroikarasu

06 Décembre 2004
Cet album est en fait une sorte de compilation, sortie après la fantastique période viking metal de Bathory (et il faut l’avouer après la période uniquement heavy bien terne des albums tels que « Requiem » ou « Octagon »), mais composée de morceaux inédits écrits à l’époque. Et heureusement pour tout fan de ce groupe, ces compos sont excellentes. On retrouve l’esprit enflammé de « Blood Fire Death » ou « Hammerheart ». La production est malheureusement assez médiocre, ce qui gâche un peu la fête. Mais bon, passée cette petite déception, les morceaux nous rappellent le bon vieux temps des batailles à l’épée et des banquets fournis en bières et hydromels de toutes sortes... La plupart des morceaux sont mid-tempo, avec des guitares ultra-puissantes, une batterie bien martelée et des chœurs masculins aériens et mélodieux. C’est très très heavy (dans le sens musical du terme) et très épique.
Il n’est guère besoin d’ajouter autre chose... Si vous aimez le viking metal de Bathory, procurez-vous cette galette envoûtante. Le morceau « The ravens » est superbe, grâce notamment à sa légèreté acoustique.

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