Avant dernière œuvre de
Bathory,
Nordland I est le premier volet de ce qui aurait dû être une trilogie, et qui n'aura jamais été achevée en raison de la mort tragique du grand et regretté
Quorthon il y a à peine plus de quatre ans (paix à son âme).
Après le très diversifié et quelque peu controversé
Destroyer of Worlds, ce chef-d'œuvre qu'est
Nordland I marque le retour aux sources de
Bathory à un viking metal grandiose dont seul
Quorthon avait le secret. La batterie est lourde avec un son profond, les guitares sont puissantes et le chant toujours aussi particulier et propre à
Quorthon, comparable à celui qu'il utilisait sur ses premiers albums viking, la production est bonne dans l'ensemble. Alternant des morceaux épiques et d'autres plus lourds, cet album nous plonge dans un univers de feu, de glace et de sang, tel est l'univers de
Nordland.
Après un Prélude aux chœurs majestueux, où les sons du cor et de la batterie sonnent comme des tambours de guerre, l'album débute sur
Nordland, morceau titre et pièce maîtresse de l'album. Dans ce long morceau épique où
Quorthon loue sa terre, les guitares se font héroïques, et apportent une impression de grandeur, de vastitude et de fraîcheur, vous transportant au sommet des fjords. Un morceau magique, de quoi vous faire frissonner et vous donner envie de visiter au plus vite les froides contrées nordiques !
Les deux morceaux suivants,
Vinterblot et
Dragon's Breath, sont des titres plutôt lents, lourds et sombres, dégageant une puissance et une certaine noirceur mystique qui contrastent avec la grandeur épique de
Nordland.
Vient ensuite la ballade de l'album, Ring of Gold, certainement l'une des plus belles composées par
Quorthon. Les guitares acoustiques pleurent, la voix de
Quorthon est sublime et planante, l'ambiance se fait mélancolique et onirique, vous donnant l'impression de naviguer sur un lac par une aube d'hiver embrumée...
Puis nous revenons à une ambiance plus épique avec Foreverdark Woods, qui débute au son du galop d'un cheval et de guitares acoustiques. Nous voilà embarqués pour une folle chevauchée à travers une vaste et sombre forêt, chargée de mystères et d'ombres du passé.
Le morceau suivant,
Broken Sword, débute par une intro très calme au bruit des vagues et d'une guitare acoustique mélancolique, a veil of mist, a foreign coast, the calm before the battle cry ... car très vite, les guitares et la batterie se déchaînent, et nous sommes jetés au coeur de la bataille dont on ne sortira pas indemne à travers ce morceau puissant, héroïque et rapide à couper le souffle, agrémenté de samples comme le bruit des épées qui s'entrechoquent et les hennissements affolés des chevaux. Puis, après la bataille le calme revient avec toujours le chant des vagues et les pleurs de la guitare acoustique...
Great Hall Awaits a
Fallen Brother, faisant suite à
Broken Sword, commence sur un riff tranchant et efficace. A nouveau un morceau épique mais moins guerrier , plus travaillé et émotionnellement plus chargé que le précédent. On célèbre ici la gloire du frère tombé sur le champ de bataille.
Mother Earth, Father
Thunder est un morceau plus lent et lourd, avec un côté mystique qui apporte une sensation de grandeur, celle des dieux du panthéon nordique que
Quorthon loue dans ce morceau.
Enfin, avec l'intstrumental Heimfard, c'est le cœur serré que nous quittons les rivages d'Asa bay au son du chant des mouettes et du murmure des vagues...
En résumé,
Bathory nous a offert ici un chef-d'œuvre du viking metal et probablement l'un des meilleurs albums de sa discographie déjà si riche. Un album grandiose et poignant, à écouter les yeux fermés pour se laisser transporter dans le royaume de
Nordland et voyager à travers ses mers indomptées, ses fjords majestueux, ses forêts sans fin et ses champs de bataille peuplés de héros et de dieux.
Encore une fois, hail
Quorthon et tout simplement... merci.
l'oeuvre ultime du jarl quorthon
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