Krisiun se forme en 1990 au Brésil, autour des frères Alex, Moyses et Max Kolesne, Alex adoptant le nom de leur mère, Camargo. Après un court essai en quatuor avec Mauricio Nogueira, le groupe reprend très vite la forme d’un trio, puis enregistre plusieurs démos, avant son entrée en mars 1995 aux Army Studios de Sao Paulo, pour les sessions de son premier album.
Black Force Domain sort ainsi en août, pour le compte du label brésilien
Dynamo.
A l’image de sa pochette,
Black Force Domain développe une aura fortement satanique, sur un death d’une essence et d'une pureté comparables à
Morbid Angel et
Immolation, en dégageant parallèlement la rugosité des Sodom et
Kreator des débuts. Mais, encore plus loin que ses aînés,
Krisiun repousse les limites de la brutalité, dans des contrées encore peu explorées dans le deathmetal de l'époque, grâce au double pédalage meurtrier de Max et à ses blast beats apocalyptiques, quasiment ininterrompus. Sur ce rythme effréné, les guitares techniques de Moyses tranchent dans le vif, s’emballant dans des soli d’une fureur incroyable, et soutenant le guttural déchainé d’Alex.
Depuis le diabolique
Double Cross jusqu’à l’écrasant
Evil Mastermind,
Black Force Domain déboite ainsi tout sur son passage, ne calmant le jeu que le temps de l’instrumental
Infamous Glory avec ses guitares lancinantes, pour repartir de plus belle à l’assaut des tympans du deathster, définitivement terrassé lors du final de
Sacrifice Of
The Unborn.
Alors que le deathmetal s’essouffle inexorablement depuis quelques temps,
Krisiun débarque lors de cette année 1995 en redéfinissant les codes mêmes du genre, imposant une vitesse d'exécution et une brutalité quasiment inédites, grâce à ses blasts apocalyptiques et à ses riffs infernaux, influençant directement les futurs leaders de la scène la plus extrême, à l’image de
Nile ou
Hate Eternal. Parfois approximatif dans son articulation et souffrant d’une production limitant sa puissance de feu,
Black Force Domain constitue toutefois un album de taille dans la carrière de Krisun, qui crée la surprise depuis son Brésil natal, en cet an de grâce 1995.
Fabien.
BLACK FORCE DOMAIN m a vraiment impressionné par sa brutalité et sa vivacité , dans un pur esprit old-school. Perso, je trouve que l imperfection du son sur cet album lui confère encore plus de bestialié et annonçait vraiment un retour en force du death avec une nouvelle vague de groupes tout aussi talentueux comme HATE ETERNAL ou NILE qui ont suivi peu après. KRISIUN est un groupe authentique et fidèle qui se sera par la suite taillé une réputation béton avec des albums toujours plus travaillés et toujours dans cette veine de death brutal "in your face". Et je pense que le fait d arpenter les scènes du monde entier depuis des années , a encore plus donné de crédibilité à ce groupe génialissime!
To the Death.
Fabien.
C'est un scandale monsieur!!!
Ha ha, non je rigole évidemment...
Il est clair que cet opus possède des imperfections qui seront vites gommées sur son successeur, notamment au niveau du son.
Perso ce problème ne me gêne pas, et je redis que cet aspect "raw" sonore confère à "Black force domain" une bestialité hors normes, dont la scène underground sud-américaine en a le secret...
A la tienne vieux chameau, et à celle de KRISIUN!
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