Agent Orange

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18/20
Nom du groupe Sodom (GER-1)
Nom de l'album Agent Orange
Type Album
Date de parution 01 Juin 1989
Labels Steamhammer
SPV
Enregistré à Music Lab Berlin
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album654

Tracklist

1.
 Agent Orange
 06:04
2.
 Tired and Red
 05:26
3.
 Incest
 04:40
4.
 Remember the Fallen
 04:21
5.
 Magic Dragon
 06:00
6.
 Exhibition Bout
 03:36
7.
 Ausgebombt
 03:05
8.
 Baptism of Fire
 04:04
9.
 Don't Walk Away (Tank Cover)
 02:56

Durée totale : 40:12

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Sodom (GER-1)


Chronique @ Arawn

14 Mars 2006
Si Sodom était un démarcheur avec une carte de visite, il y a fort à parier que c’est la couverture d’Agent Orange qui figurerait dessus tant cet album est devenu une référence pour le groupe. En effet, c’est avec cet album que Sodom pose définitivement les caractéristiques de son thrash en achevant sa conversion largement entamée sur Persecution Mania qui coupe avec son côté thrash black.

Si le thrash proposé par Agent Orange est d’obédience teutonne, c'est-à-dire plus agressif que les groupes de thrash traditionnel US, c’est toutefois sans aller jusqu’à la violence des premiers Kreator. Le rythme de croisière n’en est pas moins soutenu comme le montre l’accrocheuse « Agent Orange » qui ouvre le bal ou encore « Incest » mais on est loin d’une violence brute et froide tout au long de l’album. Agent Orange ne rechigne d’ailleurs pas à utiliser des rythmes plus mi tempo comme dans « Magic Dragon » et surtout des rythmiques bien accrocheuses et rebondissantes. Les soli traditionnels sont également toujours bien présents tout le long de l’album, qu’ils soient chaotiques comme dans « Tired and Red » ou plus mélodiques comme dans « Exhibition Bout ». Le combo ne comptant qu’une guitare, la présence de la basse se fait donc logiquement bien sentir, notamment pendant les soli et les riffs de guitare vont quant à eux droit à l’essentiel, ce qui donne à Agent Orange un côté très accrocheur, incisif et efficace. La principale caractéristique de Sodom est le chant de Tom Angelripper ou plutôt sa voix resté rocailleuse même s’il en a limité la déformation en version thrash / black qu’on retrouve pourtant encore dans « Exhibition Bout ». Cette voix a l’avantage d’offrir un chant très compréhensible en gardant toutefois un timbre agressif et sombre qui rejaillit sur toute la musique.

Parmi des compositions assez homogènes, une chanson ressort particulièrement par son côté rock’n’roll qui n’est pas sans rappeler Motörhead et l’omniprésence de la basse, c’est l’excellente « Ausgebombt » qui est sans conteste la chanson la plus entraînante de l’album et qui n’a pas du tout ce côté relativement agressif qu’on retrouve dans le reste de l’album. Dans un autre registre, c’est « Remember the fallen » qui se place dans un registre nettement plus calme et mélodique jusque dans le chant dans un esprit, toute proportion gardée, bay Area et montre une nouvelle face encore cachée de Sodom. Après une reprise de Motörhead, Sodom tape carrément dans le rock avec la reprise de « Don’t Walk Away » sans tenter de la modifier outre mesure pour finir l’album de façon bien sympathique après plus de 35 minutes de vrai thrash.

Pour les Sodomaniaques fan de la deuxième époque du groupe, cet album est sans conteste un des meilleurs en regroupant la pêche des premières années et l’arrivée à maturité du virage entre deux époques.


6 Commentaires

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neuroben - 08 Novembre 2007: Véritablement l'un des grand classique du trash-metal "à l'ancienne ". Le propos est intelligent (une critique acerbe de la guerre du Vietnam), les morceaux sont dans l'ensemble bien contsruits, alternant entre des parties propices au headbanging, des accélérations furieuses et des ralentissements salvateurs (à l'instar de la partie accoustique surgissant au bout milieu de "Tired and red") et, cerise sur le gateau, l'illustration de la pochette est vraiment magnifique et colle parfaitement au thème.
Seul petit bémol, les deux morceaux carrément rock'n'roll qui, de mon point de vue détonne un peu trop avec le reste et casse un peu le rythme de l'ensemble (faut dire que je ne suis pas spécialement fan de ce genre musical). Pas de quoi toutefois ôter ses qualités à cette petite perle que tout bon amateur de thrash et même de metal en général devrait posséder dans sa discothèque.
albundy57 - 13 Décembre 2010: Après l'immense "Persecution mania", le trio nous offre un "Agent orange" aussi dévastateur, tout ayant fait évoluer d'un cran son thrash.
albundy57 - 25 Mars 2011: Là je te rejoins totalement vieux babouin!
Cet "Agent orange" est aussi pour ma part la meilleure réalisation de SODOM avec "Persecution mania".
Deux pièces maîtresses du thrash, tout simplement...
 
Madness77 - 12 Juin 2020:

Excellent et accrocheur en diable cet agent orange s'écoute d'une traite.40 minutes de bonheur trash ! !

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Chronique @ dark_omens

16 Juin 2013

Qui pourrait nier que cet Agent Orange a suffisamment de qualités pour être tout aussi indispensable que son prédéceur?

Loin de se contenter d'un attentisme créatif opportuniste, alors que pourtant ils avaient excellemment sublimé un genre sur un exceptionnel Persecution Mania (1987), les allemands de Sodom allaient, une fois encore, tenter, en cette année 1989, de ne pas se laisser entraver par les contraintes d'une étiquette Thrash Black Metal trop étriquée pour eux. Pour se faire, en cette année 1989, ils décidèrent de sortir un nouvel effort intitulé Agent Orange.

Immédiatement, il nous faudra dire que Sodom y démontre quelques aptitudes inédites. En effet, dès les prémices d'un sublime Agent Orange, on découvre le talent de ces germains pour la composition de mélodies certes délicieusement efficaces mais aussi, toutes proportions gardées, délicieusement harmonieuse. S'appuyant en premier lieu sur le remarquable socle de qualités tels qu'un sens du riff remarquables, tels que ces spécificités liées à ces relents parcimonieux de Black Metal qui demeure l'apanage des constructions de Tom Angelripper et de ses comparses, tels que ces soli de guitare splendides, tels que ces voix délicieusement écorchées, tels que ces accointances Rock succinctes, tels que les singularités d'un Thrash teuton particulièrement agressif en comparaison de son homologue américains, ou encore, par exemple, tels que cette capacité remarquable à construire des morceaux riche et nuancés par cette capacité remarquable à composer de superbes breaks, Sodom aura, de surcroit, soigné sa musicalité. Il n'hésitera donc pas à bâtir des titres aux détours moins instantanément prompt à la violence primaire et s'emploieras, même, à édifier des passages aux rythmes moins prestes (les sublimes Agent Orange, Magic Dragon, Remember the Fallen, Tired and Red...).

Si les atmosphères oppressantes et les stigmates Black Metal ont, ici, elles aussi, presque totalement, disparues, les influences de ce Rock déluré et rugueux, brillamment défendu en ces temps reculé par un Motörhead pour lequel Tom Angelripper n'a jamais véritablement caché son admiration, sont, quant à elles, une fois encore, bien présentes. Elles se manifestent sous la forme de quelques titres et notamment de Ausgebombt et de Don't Walk Away. La première est un exercice auquel Sodom nous avait déjà habitués précédemment. La seconde, quant à elle, est une reprise du groupe de NWOBHM Tank dont certains ne sont pas loin de penser qu'il fut une des influences majeures du Thrash naissant. S'il est difficile de confirmer, ou d'infirmer, le fait que ce groupe en particulier fut l'une des inspirations du mouvement, en revanche, nul doute que la nouvelle vague de ce Heavy Metal britannique aura été cruciale dans sa genèse. Metallica n'ayant jamais caché son admiration pour la musique anglaise.

Insistons encore et toujours sur les travaux de Frank Gosdzik et de Tom Angelripper qui sublime un disque qui n'en avait pas réellement besoin.

Au delà de ces considérations musicales, évoquons maintenant les mots de cet Agent Orange. Si certains textes restent provocateurs (Incest), le thème général de l'album est plus mature puisqu'il dépeint, avec un engagement concerné assumé, les horreurs de la guerre.

Au regard de tout ces éléments, il n'est donc pas totalement extravagant de considérer que, musicalement, en comparaison de son superbe prédécesseur, cet Agent Orange aura encore franchis un palier supplémentaire dans l'excellence. Pour peu, bien évidemment, que l'auditeur ne soient pas hostile aux travaux mélodique et à une ardeur légèrement plus contenu.

Ce nouvel effort de Sodom est donc un album qui, pour certains, représente le sommet de la carrière de ces allemands. D'autres lui préféreront le plus primitifs et légèrement plus brutal Persecution Mania. Quoiqu'il en soit, départageant dans un sens ou l'autre, nul ne pourra nier que cet Agent Orange aura suffisamment de qualités pour être tout aussi indispensable que son prédécesseur.

1 Commentaire

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Archiviste - 18 Juillet 2013: Sans conteste l'un des meilleurs albums de Thrash de tous les temps, un véritable chef d'oeuvre, je partage entièrement ton avis déployé dans cette chronique très juste.
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