XL

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19/20
Nom du groupe Anthrax
Nom de l'album XL
Type Live
Date de parution 15 Juillet 2022
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1.
 Time / Fight Em ’Til You Can’t
 07:09
2.
 Madhouse
 04:10
3.
 Caught in a Mosh
 05:36
4.
 Metal Thrashing Mad
 02:47
5.
 Got the Time [Joe Jackson Cover]
 03:19
6.
 I Am the Law
 06:08
7.
 Keep It in the Family
 07:42
8.
 Lone Justice
 04:50
9.
 The Devil You Know
 04:51
10.
 Be All, End All
 06:37
11.
 Now It's Dark
 06:11
12.
 Antisocial (Trust Cover)
 04:39
13.
 In the End
 07:40
14.
 Medusa
 05:02
15.
 Evil Twin
 04:48
16.
 Indians
 06:29
17.
 Skeletons in the Closet
 06:11
18.
 Aftershock
 04:21
19.
 Blood Eagle Wings
 07:45
20.
 Bring the Noise (Public Enemy Cover) (ft. Chuck D)
 04:02
21.
 A.I.R.
 06:29
22.
 Among the Living
 06:08

Bonus
23.
 Breathing Lightning
 05:32
24.
 Protest and Survive
 02:28
25.
 Efilnikufesin N.F.L.
 05:34

Durée totale : 02:16:28

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Anthrax


Chronique @ JeanEdernDesecrator

02 Septembre 2022

La fête d'anniversaire du gros chug

Comment résumer une carrière de 41 ans en une vingtaine de titres ? C'est la gageure qu'à réalisé Anthrax, en évitant la facilité procurée par un simple Best Of.

Une des rares bonnes choses que les confinements de la pandémie auront apporté est la pratique du Live-stream. Jouer et diffuser en direct des morceaux dans les conditions du Live, sans public, c'est tout ce qui restait aux artistes pour pallier à l'arrêt des concerts… et avoir quelques revenus supplémentaires.
Anthrax fêtant son quarantième anniversaire en juillet 2021, ils ont décidé de marquer le coup en jouant leurs morceaux les plus Iconiques lors d'un concert en Live-stream, enregistré et filmé au studio The Den (Los Angeles). L'album "XL" regroupe l'enregistrement sonore de la prestation qui s'est déroulée sur deux jours. Une version filmée agrémentée de nombreux bonus sera dispo en Blu-Ray et streaming aux USA, et ultérieurement en Europe.

Presque toute l'histoire d'Anthrax est couverte, à l'exception de l'ère John Bush ; d'aucuns trouveront la démarche d'une certaine logique, d'autres regretteront que le groupe n'ait pas entériné la paix avec cette période. En parcourant les époques en désordre au fil de "XL", on mesure la constance dans la qualité des morceaux du groupe, depuis le heavy speedé et thrashisant des débuts, jusqu'à leurs deux très bons derniers LPs, "Worship Music" et "For All Kings" sortis dans les années 2010. Outre les cultes "Caught In a Mosh", "Indians", il n'y a pas que les classiques de sortie pour cette occasion : des morceaux qu'ils jouent peu en concert d'habitude comme "Keep It in the Family" rentrent avec bonheur dans cette setlist.

C'est le gros chug qui règne ici ! Ces palms mutes enflés par le son de guitare si reconnaissable de Scott Ian ( "I Am the Law", "Bring the Noise",… ). Ce thrash saccadé au millimètre qui fait hocher les cervicales : comme guitariste rythmique, il n'y a que James Hetfield et Scott pour tenir à ce point une scène d'une main droite implacable, si ce n'est que le premier est le maître des downstrokes et que le pharaon chauve privilégie les allers-retours.
Quelques-unes de leurs influences ressortent sur leurs plus vieux titres malgré le boost d'une production massivement brute et d'une interprétation modernes : "Lone Justice", "Medusa" ou "Aftershock" ressemblent à du Iron Maiden dopé aux stéroïdes, avec les vocalises pleines de lyrisme et de vibrato de Joey Belladona. Aussi, avec son jeu au doigt et sa basse haut dans les médiums, Frank Bello apparaît bien comme le fils spirituel de Steve Harris.
Les new yorkais sont aussi réputés pour leurs covers, et on retrouve les plus marquantes : l'hymne "Antisocial" de notre Trust national en version US, les speedés "Protest and Survive" de Discharge et "Got the Time" de Joe Jackson, et surtout le rap metal heavy as fuck "Bring the Noise" avec en guest Chuck D de Public Enemy qui semble absolument ravi d'être là. Chacun participe aux chœurs avec entrain (sauf Charlie, qui ne peut s'empêcher de chanter à vide parfois) : c'est tout le groupe qui envoie à l'unisson.

Leur prestation est impressionnante, pleine de jus, quand on pense qu'ils voisinent tous la soixantaine. Se taper tout un répertoire nickel pendant deux jours doit être un sacré marathon, surtout pour le batteur Charlie Benante, et pour Joey Belladonna qui doit puiser dans son coffre sans s'épuiser ni se flinguer la voix. Ce dernier est d'ailleurs un peu sur le fil sur les cris suraigus ("Metal Thrashing Mad"), mais il met un engagement et une inaltérable humeur qui font plaisir à voir et à entendre. Coté batterie, Charlie livre une partition survitaminée, dégainant tout son éventail des meilleurs breaks et roulements qu'il puisse faire. Le deuxième six-cordiste Jonathan Donais, s'il est assez discret, est par contre tranchant sur ses soli, tous brillamment exécutés.

Le quasi silence est un des éléments qui marquent ce disque, sur les démarrages de morceaux, où hurle l'absence du public, de la foule et des beuglements intempestifs. On croit entendre le souffle des amplis avant que les watts ne se libèrent. C'est en quelque sorte une rehdemo de luxe, avec la captation d'un véritable concert. Il peut se dégager une impression un peu étrange, surtout à l'écoute au casque, du fait que ce n'est ni un son d'album ni un vrai Live, mais passé bien fort dans l'habitacle confiné d'une voiture, on ressent bien l'énergie qui peut se concentrer en salle de répète, ou dans une balance avant un concert important.
On appréciera l'honnêteté de laisser l'enregistrement le plus intouché possible, avec toute les petites imprécisions des calages entre les deux guitares, quelques micro-pains de-ci de-là, bref la musique qui sort telle qu'elle vient.

Il faut reconnaître que la version Blu-Ray est la meilleure façon de profiter de ce gig d'anthologie (c'est le cas de le dire) : filmé avec les moyens, il apporte une grosse valeur ajoutée : leur plaisir de jouer ensemble sur une scène transpire à chaque seconde à l'écran.

En conclusion, Anthrax n'a pas laissé les contraintes de la pandémie ruiner son 40ème anniversaire, et en a profité pour graver l'évènement de la meilleure des manières avec un "XL" généreux (plus de deux heures et quart de sueur avec les trois titres bonus). Depuis cet été, Anthrax fête l'évènement en tournée, d'abord aux USA puis à l'automne en Angleterre, malgré des annulations sporadiques ; la pandémie, l'inflation ou d'autres plaies surviennent, mais comme on dit, the show must go on.

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