Sound of White Noise

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16/20
Nom du groupe Anthrax
Nom de l'album Sound of White Noise
Type Album
Date de parution 25 Mai 1993
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album461

Tracklist

1.
 Potters Field
 05:00
2.
 Only
 04:55
3.
 Room for One More
 04:54
4.
 Packaged Rebellion
 06:18
5.
 Hy Pro Glo
 04:30
6.
 Invisible
 06:09
7.
 1000 Points of Hate
 05:00
8.
 Black Lodge
 05:22
9.
 C11 H17 N2 O2 S Na
 04:24
10.
 Burst
 03:35
11.
 This Is Not an Exit
 06:49

Durée totale : 56:56

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Anthrax


Chronique @ eulmatt

13 Août 2007
En cette année 1993, Anthrax est attendu au tournant. Outre le fait que le thrash metal semble chercher son second souffle, c’est particulièrement vrai pour les New-Yorkais. Anthrax a perdu de sa crédibilité, son image frisant parfois la caricature, et ses deux précédents albums étant tout sauf une confirmation de l’excellent Among the Living.
Bien décidés à repartir de l’avant et à être à nouveau pris au sérieux, Scott Ian et consorts se sont séparés du fantasque Joey Belladonna au micro, au bénéfice de l’excellent John Bush, tout droit venu d’Armored Saint.

Sérieux, voilà un adjectif qui sied parfaitement à Sound of White Noise.
Potters Field introduit l’album sans aucune équivoque. Si les riffs ont toujours cette patte reconnaissable, simplistes mais entêtants, le son est imposant, l’intro plutôt sombre, le chant élégant et puissant donnant un corps franchement nouveau. Il tient d’ailleurs une place telle, à l’avant d’un métal plus rond et plus fluide, que l’on sort d’ores et déjà des standards du pur thrash auquel nous avaient habitués les Américains.
Confirmation immédiate sur le second titre, Only, plus heavy, qui fait d’ailleurs office de single dans son formatage plutôt conventionnel. Refrain chanté sur une rythmique fluide et tout à fait éloignée de ce qu’Anthrax nous avait donné l’habitude d’entendre. Agréable à entendre, mais pas transcendant. Room for One More rassure cependant l’auditeur grâce à son métal agressif, implacable et très énergique. Et chose surprenante, on commence à ressentir une certaine froideur à l’écoute, qui se confirme sur des titres comme Hy Pro Glo, Invisible ou 1000 points of Hate, puissants, compacts, efficaces et sans fioritures. La base rythmique thrash n’est jamais très loin, mais le son des guitares atypique et glacé et le rôle prépondérant du chant renforce l’idée d’une réelle transition artistique, qui s’éloigne des influences hardcore parfois festives et chaleureuses, pour plonger dans une trame beaucoup plus sombre. Froid mais pas sans saveur, le métal d’Anthrax impose à nouveau le respect. On est d’ailleurs agréablement surpris par la ballade Black Lodge (encore une première pour Anthrax), à l’atmosphère glauque, presque gothique (!), glaciale et diablement immersive. John Bush montre là encore l’étendue de son panel vocal.

Anthrax a t-il changé à ce point ? Il reste avant tout un formidable groupe quand il s’agit de transmettre de l’énergie brute. Le titre aux consonances chimiques C11 H17 N2 O2 S Na rappelle pour la forme que le hardcore fait encore partie du bagage des New-Yorkais, mais cette fois-ci dans une forme beaucoup plus groovy et presque rock’n roll, un titre percutant et explosif. S’en suit un morceau plutôt atypique, Burst, peut-être le plus violent de l’album. Reprenant les bonnes vieilles recettes basées sur des accélérations brutales et des riffs rapides, il confine cependant presque au punk dans son dépouillement. Sauf que le son est monstrueux, et que le sieur Bush énervé en impose. Encore une grosse baffe. La lancinante conclusion This not an Exit ne déroge pas au fil conducteur de l’album, implacable, monolithique et entraînante. Jusqu’au bout le son est épais, et le chant bien présent. Au final presque une heure (ce qui est remarquable) d’un métal du renouveau pour Anthrax, à la fois reconnaissable mais tellement plus mature, profond, voire parfois flippant.

Comme si Anthrax, cet enfant turbulent, quelque fois génial, souvent irritant, était soudain devenu un jeune adulte mûr, grave, respectable. Peut-être au détriment de sa créativité, certes... mais Sound of White Noise, en s’intégrant comme une étape intermédiaire de la profonde transition musicale opérée par la bande à Scott Ian, n’est franchement pas dénué d’intérêt. Une œuvre atypique et d’une personnalité assez forte pour la considérer en bonne place dans la discographie d’Anthrax.

15 Commentaires

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mechant - 21 Août 2019:

Album achete a sa sortie....je ne m en lasse pas...john bush renouvelle Anthrax....le groupe gagne en "serieux" et sonne resolument moderne tout en sonservant 1 pate " anthraxienne"...malheureusement ca n a pas matché avec le publique....dommage.

La periode bush est pourtant tres bonne et riche en bons titres.

Periode à retablir!

GorsicA - 15 Mars 2021:

Même si ANTHRAX reste un groupe assez médiocre il faut quand même être honnète, rythmiques enfantines et naives qui amusent le temps de deux ou trois titres et on s'en lasse très rapidement, c'est cet album qui les sauvent du naufrage, et ils l'ont bien compris, même si une partie seulement du public de base, la plus restrictive n'a à l'époque pas compris ce virage salvateur du groupe saupoudré. 

A cette époque le Thrash et le Death sont à l'agonie, le grunge domine le milieu de la scène et, là ou on coulés à pique, ANTHRAX à su tirer trèsn intelligemment sont épingle du jeu en adaptant sa musique festive au courant déprimant dominant. La musique ce veut plus lourde, plus "sombre", ce qui lui donne une couleur très particulière et plutôt jouissive car entrainante. La production se veut plus "rock" et moins Thrash.

Quand à la voix, il est une fois de plus très intelligent de la part du groupe d'avoir opté pour ce chanteur capable de pouvoir chanter les anciens titres tout en amenant le groupe vers des sonorités plus "modernes" pour l'époque (on pense souvent à Layne Stanley d'Alice in Chains).

"Sound of White Noise" est typîquement le genre d'album que j'adore car il se veut l'album à la fois respectueux des anciens fans et tente d'en conquerir de nouveaux (ce qu'à raté Metallica avec son horrible album eponyme), ce qui demande une vraie prouesse de la part des compositeurs. Bravo!

Certainement une de leur meilleure production! 

TDH75 - 14 Août 2021:

Dans un registre inattendu et nouveau pour Anthrax « Sound of white noise » est un album impressionnant par sa qualité et sa remarquable cohésion d’ensemble.

Inutile de vous attendre ici à de fastidieuses démonstrations de duels et de solo de guitares aériennes, le coté direct et efficace est ici privilégié.

On alors l’impression d’être face à un énorme tank cuirassé des chenilles à la tourelle qui avance inexorablement droit sur vous sans dévier de sa ligne directrice.

L’orientation ici choisie est alors celle d’un heavy rock bien compact, pesant et plus varié que le thrash énergique surapide de la période Belladonna.

Dans un registre radicalement opposé à ce lui de son prédécesseur, John Bush impose son timbre chaud, puissant et grave.

Même si artistiquement réussi, écartelé entre le mouvement Grunge et la frange la plus intégriste des thrashers hostiles par nature à toute innovation, « Sound of white noise » fut un échec commercial, confirmant le coté « calimero » du groupe à contre temps de son époque durant la majeure partie de sa carrière post années 80.

Il n’en reste pas moins que « Sound of white noise » demeure une référence du heavy costaud et peut être considéré comme le « Black album » des new-yorkais.

More on this link MF : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/08/sound-of-white-noise-anthrax.html

Goneo - 15 Juillet 2022:

J'ai toujours eu du mal avec l'étiquette Thrash qu'on colle à Anthrax, c'est vraiment un groupe que je mettrai à la frontière de plusieurs style. A l'époque de Belladonna, on parlait de Speed metal, ou de Mosh metal pour parler d'Anthrax. Même si ils font partie du Big four avec Metallica, Slayer et Megadeth, ils ont vraiment leur personnalité avec leur mélange Heavy, Speed, Crossover thrash des racines punk hardcore. Faut dire que les groupes composant le big four ont une identité musical très différentes et personnel. Mais bon passons, puis c'est plus simple de le cataloguer de cette façon.

Avec ce Sound of White Noise, il n'est plus question de Thrash metal, mais plutôt d'un heavy à grosse couillasses,
très moderne pour l'époque, avec la voix de l'excellent Bush, cela me fait même penser à des compos musclées de grunge par moment.
On retrouve tout de même des sonorités "anthraxienne" avec Room for one More, Invisible ou burst.
Hy Pro Glo, fait presque penser à du Faith No More. Packaged Rebellion, me fait penser à une sorte de mélange de Mudhoney et Skid Row. Only avec, surtout la voix de Bush me fait écho à du Pearl Jam, Alice in Chains avec un bon coup d'Ugly kid Joe. Et sur Black Lodge, on se croirait en pleine écoute d'un Soudgarden.

Il est sacrément déroutant cet album, c'est tellement différent des 3 précédents.

J'ai mis beaucoup de temps à mettre la main sur ce Sound of White Noise, et avec un tel recul, je le trouve précurseur à sa manière du metal à venir. Ecoutez le premier riff de Room for one more et celui de Break stuff (Limp Bizkit).L'intro de Invisible rappelle un futur MAchine head. Ou encore le riff à 5min dans This Is Not an Exit me renvoi à No Association de Silverchair.

Un virage plutôt réussi, je reste un peu mitigé tout de même , j'aime bien Only, Room for et Invisible, le reste n'est pas fou fou. 13/20.

 

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