Parmi ces groupes deathmetal des 90's ayant su marier le style avec une vision plus urbaine héritée du hardcore des eighties,
Dying Fetus reste à ce jour certainement le plus régulier, le plus persévérant, et toujours l’un des plus novateurs dans le domaine. A la force de ses poignets (particulièrement résistants vu ses rythmes & riffs de folie), le groupe du Maryland a su progresser d’album en album, élargissant toujours un peu plus le spectre de ses influences, sans renier aucunement ses racines, le tout avec une maîtrise désarmante, une technique accrue, et une énergie toujours aussi débordante, en témoigne la force délivrée autant sur disque que sur scène.
Wrong One to Fuck With, huitième album en date, paru pour le compte de la fidèle écurie Relapse Records, ne déroge ainsi pas à la règle. En effet, alors que pour la majorité des groupes, on pense souvent que le meilleur se trouve déjà derrière,
Dying Fetus parvient à enfoncer le clou un peu plus profond au fil de ses réalisations, et Dieu sait combien
Destroy the Opposition,
War of Attrition et
Reign Supreme ont pu être marquants en leur temps.
Tantôt death, brutal, slam ou hardcore sur ce dernier jet, la bande de l’infatigable guitariste / growler John Gallagher parvient à combiner ces divers éléments extrêmes avec une aisance déconcertante, et à assoir un peu plus son style urbain inimitable, le growl varié du leader étant un vrai atout, l’écoute attentive de Fixated on
Devastation permettant de s’en assurer une fois pour toutes.
Axé dans la lignée de son excellent effort
Reign Supreme,
Dying Fetus parvient encore à se surpasser et à surprendre sur cet incontournable
Wrong One to Fuck With, qu’il maitrise de bout en bout, sans jamais faiblir en intensité. Les 54 minutes de l’œuvre pouvant paraître longues pour le style défilent pourtant avec une fluidité exemplaire, sans jamais une once d’ennui à l’horizon, grâce à des variations et relances toujours bien pensées, et grâce à l’aisance affolante du groupe à jouer avec les différents styles extrêmes à sa disposition, le trio montrant sans prétention toute l’étendue de sa culture dans le domaine. Impressionnant !
FABIEN.
super chronique Fabien! entièrement d'accord avec toi. L'album est très fluide, un peu long pour ce style, il faut vraiment l'écouter en boucle pour s'imprégner, une valeur sure qui ne faiblit pas! excelent album! Gallagher un tueur...
exellente chronique, d'un super album!
Un album mémorable, si bien décrit par ta plume Fabien...
Avec le recul, je lui trouve un peu trop de longueurs à cet album, trop long d'au moins 1 titre (Fallacy pourrait passer à la trappe tellement ce titre ne me fait rien). À trop vouloir changer de riff ou de plan batterie toutes les 20 secondes ça finit par être indigeste, et le son de la guitare est un poil trop synthétique. Je lui préfère le son et l'efficacité de Reign Supreme ou encore la lourdeur pachydermique d'un Descend Into Depravity. Mais c'est quand même un bon album avec son lot de tubes comme les 3 premiers titres (mention spéciale à l'intro de Die With Integrity), et le titre bonus aurait pu faire partie de l'album tellement il défouraille tout. Et j'adhère à la couverture et au retour de l'ancien logo !
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