Après un début de carrière balbutiant et un album de moyenne facture sortie chez
Die-hard en 1996,
Dying Fetus change de maison de disque pour atterrir chez les allemands de
Morbid Records, écurie spécialisée dans le death brutal et le grind (
Nyctophobic,
Obscenity,
Krabathor…) et vue le style pratiqué par les américains , ils ne changeront pas les habitudes de la maison.
En effet, la bande à John Gallagher évolue dans un style des plus belliqueux, et pas seulement dans le domaine de la musique : un simple coup d’œil à la cover est suffisant pour comprendre la défiance du groupe à l’égard de la nation américaine.
Parlons musique maintenant, et ça envoi du bois sévère. D’ailleurs on ne trouvera point ici d’intro de « mise en condition », le titre
Killing on Adrenaline est une belle entrée en matière de près de 6 minutes qui nous en met plein la vue, ça blaste dru et ça grunt gras (pléonasme ?). Mais
Dying Fetus ce n’est pas uniquement du bourrinage à tout va : le riff de départ dissonant de Procreate the malformed est du meilleur effet et deviendra au fur et à mesure une des marques de fabriques du groupe.
Il est important de préciser que nous ne sommes pas en présence d’un groupe de brutal death classique, mais plutôt d’un hybride à la croisée des chemins entre ce style, le grind et une pointe de hardcore, à l’image encore de Procreate the malformed et de son mosh-part herculéen. Ce qui est certain c’est que l’ensemble sonne terriblement agressif et carré. L’évolution par rapport a
Purification though violence est assez impressionnante, les compositions ont gagné en technicité et efficacité, ce en partie grâce au jeu de batterie dévastateur et précis de Kevin Talley.
Il est inutile de décrire un par un les titres de ce
Killing on Adrenaline, il faut simplement savoir qu’ils sont tous diablement efficaces et qu’il vous sera impossible de ne pas secouer la tête au rythme des guitares percutantes du boss Gallagher. On pourra quand même conseiller quelques compos au dessus du lot :
Fornication Terrorists hallucinante de brutalité avec un effet délirant sur la voix,
Absolute defiance aux riffs très inspirés, ou encore Inventional manslaughter, sprint final à la vitesse de la lumière agrémenté de grunts puissants.
Dans tous les cas rien n’est à jeter sur ce
Killing on Adrenaline qui mettra sur le cul n’importe qui ne l’ayant jamais écouté. De plus la production, sans atteindre des sommets est suffisante pour mettre en valeur cette galette alors si vous aimez
Suffocation et
Deeds Of Flesh saupoudrés d’une pincée de hardcore, ne passez pas à côté de cette bombe datée de 1998, éclipsée peut-être par la victoire finale des bleus cette année.
BG
Fabien.
C'est juste que ce n'est pas toujours d'une précision chirurgicale...mais laisse moi m'y replonger, une remise à niveau est nécessaire.
Vais-je être élevé au rang de maître et quitter le statut de padawan? Ca fait plaisir en tout cas.
Non Sargeist pas taper...,mais écoutes je pense que tu ne seras pas déçu.
D'ailleurs, ça n'a rien à foutre là, tant pis, mais si y a des amateurs, je recommande hautement ce groupe : Necrovation. Nom pérave, musique proche de Kaamos en plus speed et d'Insision en plus tordu, mais surtout, le meilleur, un feeling d'un groupe de beu-meu, et le côté sataniste donne une aura en plus à la musique. Grosse mandale.
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