Reign Supreme

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17/20
Nom du groupe Dying Fetus
Nom de l'album Reign Supreme
Type Album
Date de parution 19 Juin 2012
Enregistré à Wrightway Studios
Style MusicalDeath Grind
Membres possèdant cet album259

Tracklist

Bonustrack (Deluxe Edition)
1.
 Invert the Idols
 02:05
2.
 Subjected to a Beating
 04:53
3.
 Second Skin
 04:42
4.
 From Womb to Waste
 04:56
5.
 Dissidence
 03:27
6.
 In the Trenches
 03:44
7.
 Devout Atrocity
 04:28
8.
 Revisionist Past
 03:57
9.
 The Blood of Power
 05:23

Bonus
10.
 Dead Whores Love to Fuck
 00:50

Durée totale : 38:25

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Dying Fetus


Chronique @ GrindKiller

28 Août 2016

Dying Fetus a accouché ici, c'est le cas de le dire, de son album le plus complexe.

Fort de vingt et une années d'existence, Dying Fetus est devenu une icône dans le milieu du Death Grind. Un titre plus que mérité quand on voit l'incroyable évolution et innovation qu'à su apporter le groupe tout au long de sa carrière. Ayant toujours fait preuve de technique, il a toutefois au fil des années abandonné sa production crade et son côté poussé du Grind au profit d'une production plus lisse et d'une musique parfaitement partagée entre du Death Metal, du Grindcore et du Hardcore, ainsi que d'une technicité de plus en plus flagrante et précise.
Ainsi, en cette année 2012, Dying Fetus revient, trois ans après l'excellent Descend into Depravity avec cette pépite qu'est Reign Supreme.

Reign Supreme... un titre ô combien choisi à la perfection, car ce que Dying Fetus nous offre en guise de septième album est tout simplement un tyran immortel, un char d'assaut broyant les moindres crânes qui oseraient se tenir face à lui.
Il a été enregistré aux Wrightway Studios, où l'ont également été Descend into Depravity et trois albums de Misery Index. La pochette, encore signée par le grand Orion Landau, nous arrache la rétine de son rouge sanglant, révélant une montagne d'ossements sur laquelle règne un squelette aux cheveux longs et filandreux, vêtu d'une toge sombre que j'aimerais appeler la Mort.
Visuellement déjà, Dying Fetus nous offre un aperçu extrêmement convaincant : direct, attractif, violent et ultra détaillé.

Et il est parfaitement à l'image du contenu !
Dès la première track qu'est « Invert The Idols », Dying Fetus pose les bases de l'album, ouvrant sur du sweeping de guitare et de basse, avant d'enchaîner rapidement sur des riffs ultra prenants qui vous donneront automatiquement l'envie de vous briser la nuque. Le groupe ne manque pas non plus de nous asséner quelques breakdowns ultra efficaces, le tout assuré par une batterie ultra carrée.

Aussitôt on enchaîne avec « Subjecting To a Beating », assurant une introduction plus lente, suivant un rythme très entraînant, avant de se relancer à nouveau dans un champ de bataille avec une batterie digne des pires mitrailleuses et de riffs de guitares ultra rapides et précis. On appréciera encore fortement ce terrible tapping vers la quatrième minute parfaitement maîtrisé aussi bien par la guitare que la basse et ces interminables mais hallucinantes techniques de sweeping.

S'en suit alors « Second Skin », aux nombreux breaks qui nous permettent alors de savourer intensément l'incroyable jeu de batterie de Trey Williams, qui fait preuve d'une vitesse impressionnante alliée à une grande variété dans son jeu, matraquant sa caisse claire et pulvérisant sa double pédale, le tout couronné de ces cymbales crash et de cette terrible ride. Alternant les passages plutôt lents et supersoniques, le groupe fait preuve d'une énorme capacité technique et d'une coordination parfaite que l'on retrouve aussi bien sur album qu'en live.

« From Womb To Waste », sûrement ce que je considère comme le meilleur morceau de l'album, et peut-être même tout simplement du groupe. Terriblement oppressant par sa musique, le sujet abordé l'est tout autant : le viol, l'avortement et toutes les conséquences sociales qui les entourent. Une véritable oppression parfaitement retranscrite à travers des riffs balayant tout sur leur passage tels des cyclones, de sublimes passages de sweeping et des breaks qui vous feront briser vos quatre murs. Plus qu'un morceau parfait, « From Womb To Waste » (pour renouveler l'éternel For The Cradle To The Grave) est un monument à mes yeux, une piste dont on ne se lassera jamais qui, au delà d'être une tuerie musicale, est une véritable source de réflexion.

« Dissidence » prend ensuite le relai, nous offrant quelques trois minutes de mandales intensives. Ultra efficace, il est la transition parfaite pour les titans que sont « In The Trenches » et « Devout Atrocity »
Ce premier, au delà de riffs encore une fois très accrocheurs, nous montre encore l'excellente alliance des voix de John Gallagher, plutôt profonde et typique du Brutal Death, et de Sean Beasley, plutôt éraillée et proche du Grindcore, qui tâchent à juste titre de se relayer différents passages, apportant encore une originalité extrêmement efficace.
Mention spéciale au breakdown vers les 2 minutes 30, aux riffs acérés soutenus par une batterie tout simplement dévastatrice.
« Devout Atrocity » s'ouvre sur des harmoniques et toujours de belles performances de swipping. Le morceau relève encore les sommets avec des passages qui vous massacreront la nuque. Encore une fois un terrible breakdown dans la première minute où Trey Williams s'en donne à cœur joie pour nous faire part de l'incroyable maîtrise de son instrument. « Devout Atrocity » est pour moi le morceau qui nous permet le plus de savourer le son de la basse qui, malheureusement, me paraît trop en retrait et nécessite de la concentration pour bien la discerner. Malgré cela reste un très bon morceau, laissant place aux harmoniques qui ne peuvent être que les bienvenues.

De même, « Revisionist Past » s'ouvre sur la guitare seule de John, nous assénant comme par plaisir un petit solo avant de se lancer complètement dans le blast supersonique et dans les classiques séances de tapping que seul Dying Fetus sait nous offrir. Un solo au milieu du morceau se trouve très appréciable, car légèrement détaché de ce sweeping (classique) que le groupe nous a offert tout le long de l'album.
Enfin, « The Blood of Power » constitue la dernière piste de ce bulldozer avec ces presque 5 minutes 30. A l'instar de « Revisionist Past », le morceau est composé de quelques solos assez détachés du reste. Autant dire finalement que cette fin d'album ouvre une voie un peu plus mélodique mais bien évidemment sans laisser tomber cette brutalité qui nous aura éclaté les tympans tout au long de cette bataille. Et celle-ci s'achève sur un fondu.

Pour ceux qui ont acheté la version deluxe, je n'ai pas grand chose à dire sur ce « Dead Whores Love To Fuck », qui semble plus avoir été composé pour la « déconnade » que pour l'album en lui-même.

Pour conclure, vous aurez sûrement remarqué mon insistance sur les mots tels « incroyable », « terrible », « ultra -prenant, efficace, accrocheur ». Et bien c'est tout simplement ce qui m'est venu à l'esprit, même après avoir écouté cette tuerie des dizaines de fois. Dying Fetus a accouché ici, c'est le cas de le dire, de son album le plus complexe, alliant une brutalité puisée dans le métissage du Death, du Grind et du Hardcore et une technicité encore peu égalée par de nombreux groupes qui se prétendent « Technical Death ».
Dying Fetus fait partie de ces groupes que n'importe quel amateur de metal extrême a l'obligation d'écouter ne serait-ce qu'au moins une fois. Car au-delà de nous proposer une musique qui frôle la perfection dans la virtuosité, il fait preuve d'un talent d'écriture qui ne concerne qu'assez peu de groupes, ne nous voilons pas la face.

Longue vie au Fétus Mourant !!

6 Commentaires

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GrindKiller - 29 Août 2016: Personnellement, je considère que Reign Supreme est l'album le plus abouti, le plus technique. Destroy The Opposition, ça serait 16 max pour moi, désolé ^^"
MCGRE - 29 Août 2016: Chacun ses gouts mais il est vrai que Destroy The Opposition et pour moi leurs ogive nucléaire ,enfin je suis quand même impatient d'écouté celui ci en plus Jacky me dis fonce alors je suis encore plus pressé .
Baal666 - 19 Septembre 2018:

En commande ! L’album supreme ???

GrindKiller - 20 Septembre 2018:

A mes yeux oui, mais ce n'est pas l'avis de tout le monde. Si tu cherches un album de death technique, brutal et core, ça réuni ces trois genres à la perfection. Un véritable passage à tabac, encore aujourd'hui. 

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Commentaire @ Bloodyrain77

20 Juin 2012

L’auditeur ne peut que pousser un grand « Wouah » après ce marathon guerrier d’une grande ingéniosité

Il y a de ces groupes qui parviennent à traverser sans faille les années, ceci par une évolution musicale maitrisée dans la moindre note, se réinventant complètement dans leur technique et leurs compositions tout en gardant une cohérence parfaitement maitrisée qui ne fait pas tache avec les morceaux du début. Dying Fetus est de ceux là.

Pour rappel, Dying Fetus est un des groupes majeurs du mouvement Deathgrind (mélange de Death Metal et de Grindcore) mené par le guitariste et chanteur principal John Gallagher (connu pour ses vocaux si spéciaux façon « ogre »). Le groupe né dans les années 90 a sorti 6 albums, deux compilations, deux démos, un EP et un split-cd. Leur personnalité musicale mise principalement sur une extrême brutalité et technicité des chansons et sur l’alternance des vocaux entre les deux chanteurs. La production très crade des débuts a peu à peu laissée place à une production plus affutée où chaque instrument s'entend de façon bien plus nette (ce qui faisait cruellement défaut aux premières productions du groupe mais cela dépend des points de vue).

Nous voici donc en 2012 et Dying Fetus nous offre un successeur à « Descent Into Depravity » (leur 6ème album), celui-ci placé dans la continuité de la musique du combo s’était caractérisé par une très grande technicité des morceaux et constituait un véritable rouleau compresseur de brutalité, l’auditeur étend écrasé par la masse des morceaux.

Enregistré en début d’année 2012 au Wrightway Studios de Baltimore sous la houlette du producteur Steve Wright (Misery Index, Slipknot), ce 7ème album intitulé « Reign Supreme » arrive donc en ce mois de juin et la première impression que l’on ressent est déjà la beauté de sa pochette rouge sang et cette image de ce personnage décrépit assis sur un trône et entouré d’armes, y aurait-il une once de vantardise chez John Gallagher et ses deux compères Sean Beasley et Trey Williams avec ce titre et ce visuel ? Ça sera à l’auditeur de juger.

Musicalement l’impression globale que l’on ressent en écoutant Reign Supreme c’est la qualité de la production : chaque instrument y trouve sa place, on entend clairement une prépondérance des riffs brise-nuque de la guitare de John Gallagher, le jeu de batterie de Trey Williams se révèle une nouvelle fois extrêmement technique et martiale, la basse se révèle plus travaillé qu’auparavant et se calque sur la structure musicale de la guitare, les vocaux des deux chanteurs ont été grandement améliorés , Sean Beasley arrivant désormais à mieux varier ses intonations et le chant de Gallagher se révèle bien plus audible et articulé tout en ne perdant rien de sa force. Tous les morceaux de ce Reign Supreme sont géniaux sur les riffs de guitare propice aux mosh-parts les plus dantesques, la musique se révèle incroyablement polyvalente tout en gardant une ligne directrice bien définie de brutalité.

Le disque commence sur « Invert the Idols », un morceau qui annonce direct le caractère du disque entier : sweeping de guitare et basse en intro, gros riff de guitare et scream de Gallagher en intro, alternance des vocaux dans un déluge de brutalité qui n’est pas pour déplaire, résolument un morceau taillé pour la scène.

Le morceau suivant « Subjected to a Beating » (chanson déjà révélé il y a quelque temps) reprend la même recette mais commence par une rythmique brutale certes mais par une vitesse plus lente, passage qui sera surement très apprécié par les headbangers, vers le milieu de la piste une accélération dantesque nous cloue direct sur le siège et nous rappelle que le groupe est avant tout là pour exploser nos petites oreilles. Le morceau « From Womb to Waste » est résolument l’une des meilleures pistes de l’album, reprenant presque la même structure que Subjected to a Beating a ceci près que l’accélération intervient assez vite, le morceau démarrant sur une voix calme et minimaliste qui laisse très vite place à un riff lent mais dévastateur qui nous cloue littéralement à notre siège, ce morceau sera probablement l’un des plus joués en live.

« Second Skin » se montre comme le morceau le plus technique de l’album par ses nombreux variations de rythmes intervenant assez fréquemment, marqué soit par le sweeping de Gallagher soit par le tabassage de fûts avec Williams, personnellement j’ai surtout retenu le passage à partir 2:13 où la guitare défonce tout sur son passage pour finalement introduire un solo court mais très bien pensé. « Devout Atrocity » se montre comme l’un des morceaux les plus brutaux de l’album avec son riff extrêmement rapide et ses harmoniques en intro, le refrain offre probablement l’un des passages de double pédale de batterie les plus rapides que Trey Williams ai été susceptible de nous donner.

« Revisionist Past » est surement mon coup de cœur. En l’écoutant, le groupe feinte l’auditeur en introduisant dès le début un solo d’une dizaine de secondes suivi d’un minuscule passage mélodique qui nous ferai croire que Dying Fetus a décidé d’accorder une prépondérance a la mélodie, eh bien il n’en n’est rien mes amis, le reste du morceau balaye tous sur son passage par son riff en allez-retour guerrier et un blast de batterie rageur, l’apothéose arrive par un solo pas très compliqué mais parfaitement en osmose avec la musique.

Pour conclure, on peut dire que le groupe a apporté un soin très particulier à sa musique, on ne ressort pas indemne de l’écoute de ce disque dans lequel chaque musicien démontre tout son potentiel. Affalé sur son siège l’auditeur ne peut que pousser un grand « Wouah » après ce marathon guerrier d’une grande ingéniosité.

Ce disque absolument indispensable pour les amoureux de musiques très extrêmes demeure une vraie bombe atomique et sera difficile à ranger au placard.

18/20


10 Commentaires

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ShubNiggurath - 21 Juin 2012: Bravo pour ta chronique vraiment bien rédigée Bloodyrain77!
Chapeau!Un nouveau missile des maîtres du Death Grind!Peut être que cette dernière tuerie va libérer ma platine CD du monopole de l'album précédent "Descend Into Depravity", qui a été tout simplement l'album (tous genres confondus) que j'ai écouté le plus l'année de sa sortie!
Il est encore trop tôt pour que je puisse me faire définitivement un avis mais, les premières écoutes m'ont mis sur les genoux!
Quelle technique et quelle puissance!
Impressionnant...

Dom.
cerd - 09 Juillet 2012: Une claque... et c'est peut dire:

C'est une des rares fois qu'un album de death me passait à tabas d’ailleurs...

Whoa!

Cerd
stout - 10 Juillet 2012: La prod "lechée" de cet album est un vrai plus. C'est justement ce qui fait la différence avec les précédentes réalisations.
Merci pour la chronique
albundy57 - 13 Novembre 2012: Une bien belle pièce de choix, au son massif et au tempo destructeur.
Un poil meilleur que le précédant pour ma part!
DYING FETUS reste au top et n'a pas l'intention de baisser d'intensité...
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