L’après
Destroy the Opposition (2000) aurait pu être fatal à
Dying Fetus, en effet avant de partir pour une tournée de 16 mois découlant du succès de l’opus précédent Sparky Voyles,
Jason Netherton et Kevin Talley quittent le navire pour aller former
Misery Index. Le coup est rude mais l’autodidacte John Gallagher ne l’entend pas de cette oreille et après quelques auditions il récupèrent un line-up complet dont le batteur Eric Sayenga ayant déjà fait une pige chez
Dying Fetus en 1996-97.
Stop at Nothing voit donc le jour en 2003 avec Gallagher comme seul rescapé de la période
Destroy the Opposition. Mais on se rend compte avec le premier titre Schematics que le bonhomme n’a rien perdu de son énergie, il est en effet l’auteur de la quasi intégralité des riffs de
Stop at Nothing, Mike Kimball le nouveau guitariste participant seulement à la co-écriture de trois titres. Le Death de
Dying Fetus est toujours puissant et revendicatif avec ce petit côté hardcore dans la musique et des paroles dénonçant avec virulence les politiques modernes.
Si Schematics est un morceau acceptable il faut quand même attendre One Shot, One
Kill pour retrouver ce qui a fait la renommée du combo, c’est à dire des rythmiques percutantes et hachés provoquant un mouvement de tête instantané, ainsi que quelques riffs alambiqués où leur style est facilement reconnaissable. Dans la foulée Institutions Of Deceit propose un Death brutal avec Mosh-part ainsi que ces fameuses notes dissonantes marque de fabrique de
Dying Fetus.
Cependant la production handicape quelque peu l’impact des compositions, le son d’ensemble est un effet trop creux et sec, et le mur sonore que formait les guitares sur
Destroy the Opposition s’est un peu estompé. Le son de batterie manque aussi de chaleur et Eric Sayenga a du mal à être aussi performant sur les parties Grind que le monstueux Kevin Talley et jouant d’avantage sur les gravity-blasts.
De plus malgré d’indéniables bonnes idées tout semble un cran en dessous de l’opus précédent à l’image d’un Forced
Elimination brutal mais sans grande originalité. Sur le sixième titre
Stop at Nothing, les cinq de Maryland lâchent les chevaux mais quelques points noirs comme un
Onslaught Of Malice un peu long viennent refroidir l’enthousiasme. On attendait quand même un peu mieux dans l'ensemble. Même la voix qui semble un léger cran en dessous et trop conventionnelle, ne parvient pas à donner cette impulsion agressive comme auparavant.
Stop at Nothing est tout de même une réalisation honnête avec de bons titres Death
Metal mais on attendait un peu mieux d’un groupe de la stature de
Dying Fetus et l’impression finale est que le commandant en chef Gallagher s’est un peu précipité en voulant gérer son navire tout seul. Une léger baisse de régime qui ne sera que momentanée, les américains rassurant tout le monde quelques années plus tard avec
War of Attrition (2007).
BG
le 13/20 est aussi la note que je metterais, c'est du bon, mais pas un grand cru non plus.
Une régression par rapport à Destroy The Opposition.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire