Hoï, fiers guerriers scandinaves!! Voici le 2ème album de
Moonsorrow (si on ne compte pas la demo Tämä Ikuinen Talvi), sortie aprés
Suden Uni. Bon, vous connaissez le style de
Moonsorrow? Des chansons travaillées, accrocheuses, épiques, mélancoliques, belles, flokloriques... Pour faire simple, du epic heathen metal (ou epic pagan metal). J'y ajouterai le terme de progressif.
Si vous avez aimé le précédent opus, vous aimerez celui là. Et si ne vous connaissez rien de
Moonsorrow, cet album est une très bonne initiation.
Le line up reste le même.
Et la musique? On reconnait
Moonsorrow (pour ceux qui connaissent déjà, évidemment).
Mais cet album est plus "guerrier" que le précédent. Chaque album de
Moonsorrow a son propre paysage, sa physionomie...
Suden Uni, c'était une forêt plutôt... Le nom de l'album signifie "Un rêve de loup".
Pour
Voimasta Ja Kunniasta, le concept n'est plus le même... Le titre signifie "De force et d'honneur"...
Plus guerrier donc.
L'album est donc très épique, la musique est toujours aussi belle, à en pleurer parfois...
On commence tranquillement, par la magnifique intro : Tyven. Un mélodie au piano, puis à l'accordéon, des cordes, de la flute... Magnifique.
Et on enchaine immédiatement sur Sankarihauta. Un titre guerrier et épique à souhait. On entend un cheval qui hennit (du verbe hennir, sans blague!!). L'accordéon reprend la mélodie de Tyven plusieurs fois dans la chanson, une sorte de refrain musical, si je puis dire... Mais ce n'est pas mon titre préféré. Il est très bon pourtant, mais avec moi, le courant passe moins... C'est mon impression au moment où j'écris (enfin, je tape plutôt, non, pas le voisin, le clavier. Non, il ne m'a rien fait, mais un clavier est là pour se faire taper gentiment dessus. Sans ça, il n'a plus de raison d'être (non, pas le groupe), et s'étiole, devient fade comme un concerto de Schönberg... Oui, c'est de Desproges, pas de moi... Retour à nos vikings finnois?), il est 13 h 39, le ciel est bleu, la température doit être de 25 degrés (celsius hein!), je suis à Nice. Nice est une ville du Sud Est de la France, dans les Alpes maritimes précisément. Ici, il y a des racailles, des vieux cons (ou pas cons), des metalleux (ouaiiiiiiiiiis!!!!), un magasin de métal qui 'a pas son pareil en France,
Assacrentis,
Nohellia,
Artefact,
Sorrow, Morgothduverdon (ben oui), In Vitraux, la promeade des anlais, la place
Masséna... Bref...
Un merle, habitant vers la résidence universitaire Saint Antoine, 69 chemin de Saint Antoine de Ginestiére, 06200 Nice (hé hé, au cas où vous voudriez m'écrire, pour me féliciter pour mes MERVEILLEUSES chroniques, d'un pertinence inégalable, ou alors pour m'envoyer un colis piégé) vole de branches en branches, en chantant, ou plutôt en sifflant. Il se pose sur un olivier, pas loin de la fenêtre de Morgothduverdon, et soudain, il s'arrête de siffler. Il écoute. Une espèce de bruit lourd, quelque chose qui martèle, et des bruits d'épées... Très vite un cri, et une mélodie. "On se bat en musique chez lui?" se dit-il.
Que nenni, en fait, Morgotduverdon, en l'occurrence moi, ce qui a son importance, puisque je vais recommencer à écrire (oui, à taper sur mon clavier, qui s'il ne se fait pas taper n'a plus de raison d'être, patati patata... Schönberg) à la première personne. Donc, je (Morgothduverdon) suis en train de faire cette chronique, et je viens de faire un retour au sujet orchestré magnifiquement. Je suis donc en train d'écouter la 3ème piste de l'album
Voimasta Ja Kunniasta de
Moonsorrow, qui se nomme Kylän Päässä. Que dire de cette chanson? Si ce n'est que c'est ma chanson préférée de l'album... Elle est magnifique, épique, folklorique, guerrière... La fin me file les larmes aux yeux, vers 6 minutes, quand Ville Sorvali hurle du haut d'une colline, tel un guerrier. A t-il gagné la bataille? A t-il perdu? Est-il le dernier survivant? Un cri de rage? De désespoir? De fierté? Tous cela à la fois je pense... Et je vais mettre les paroles, en Finnois d'abord, en Anglais ensuite, de ce moment crié :
"Ylpeys, tuo kavalin tauti päällä maan,
näin on vienyt taas yhden uhrin muassaan,
Kumpi lie se epatto, kilpi alhaalla ja mickka koholla
teilleen mennyt vaiko hän joka hautoja kaivaa saa?"
"Thus pride, that most insidious illness on all earth,
once again has taken its prey.
Which one might be the failure, he who left with a lowered
shield and sword held high or he who has to dig the graves?"
Un moment inoubliable... Le reste de la chanson est monstrueux également... Passages acoustiques, folkloriques, épiques, bourrins... Une grande chanson, un chef d'oeuvre!!!!
Hidenpelto est une chanson qui commence en mid tempo, avec de la guitare acoustique en fond omniprésente durant un bon moment. La fin est majestueuse : la double pédale spécialité
Moonsorrow (double pédale rapide, caisse claire plus lente : 7 coups de double pédale, un coup de caisse claire sur le huitième, ainsi de suite...), choeurs... Magnifique également.
Aurinko Ja Kuu est une bonne chanson aussi, elle commence à la guitare acoustique et à l'accordéon. Ensuite, ben du
Moonsorrow... ça progresse, on ne s'ennuie pas, et le résultat est magnifique...
Et enfin, on termine avec Sankaritarina, le titre qui résume la pochette : le chef viking qui part pour le
Valhalla, son corps en tenue de combat, sur un
Drakkar, qui est mis à flots, et brulé, tandis que ses hommes lui rendent hommage de la berge (oui, ils ne peuvent pas aller sur le drakkar, puisqu'il brule. Ensuite, l'eau est très froide. Et enfin, allez nager avec votre épée, votre heaume, et surtout votre armure!!! Vous marcherez sur le fond en disant bonjour aux poissons, et adieu à la vie!!)
On entend la mer, des tintements de cloche (également présents au début de la chanson Raunioilla, qui sera sur l'album suivant
Kivenkantaja), une mélodie lente, mélancolique et magnifique (oui, je sais, ces mots reviennent souvent, mais la musique de
Moonsorrow se caractérise en partie ainsi). Le cor est présent, comme en hommage à
Bathory (et la chanson
Valhalla)... Cette chanson serait un très bel hommage à
Quorthon. Mais il était encore de notre monde à l'époque. . Tout d'un coup, un feu commence à crépiter au milieu de tout ça. Le bruit de la mer disparait. La mélodie s'amplifie légèrement, la guimbarde entre dans la danse, et la chanson commence, sur la même mélodie. Elle progressera durant 13 minutes 50... Magnifique encore une fois. Elle finit par un souffle de vent, la mélodie de Tyven (l'introduction) très lointaine, étouffée par ce vent... Le guerrier est mort, il entre dans la légende (oui, la chanson signifie "The warrior's tale, la légende du guerrier)....
Un album monstrueux.
19/20, comme pour tous les albums de
Moonsorrow... Ou presque.
Toutefois , couvre toi mieux car les températures ne sont guère clémentes ces temps-ci...Glad.
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