Verisäkeet

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18/20
Nom du groupe Moonsorrow
Nom de l'album Verisäkeet
Type Album
Date de parution 23 Fevrier 2005
Enregistré à Tico-Tico Studio
Style MusicalBlack Viking
Membres possèdant cet album275

Tracklist

1.
 Karhunkynsi
 14:00
2.
 Haaska
 14:42
3.
 Pimeä
 14:08
4.
 Jotunheim
 19:28
5.
 Kaiku
 08:10

Durée totale : 01:10:28

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Moonsorrow


Chronique @ Psychosic

09 Juillet 2011

Le pont entre les trois premiers albums et celui-ci vient d’être franchi …

Moonsorrow. En 2005, force est de constater que le groupe finlandais est dans sa meilleure forme, venant d’accoucher d’un chef d’œuvre, et ne subissant pas de conflits internes. Ainsi, fort d’un line-up stable, le groupe retourne donc en studio pour enregistrer le successeur de l’ultime Kivenkantaja. L’album, nommé Verisäkeet, arbore une pochette plus sombre que les précédentes, et surtout, se présente comme étant l’opus le plus long composé jusque-là par le groupe. Et ceci, en seulement cinq titres …

Il est donc aisé de remarquer que les chansons composées par nos finlandais pour ce nouvel opus sont très longues, allant de quatorze à dix-neuf minutes pour les quatre premières. Ceci peut laisser supposer que les chansons peuvent souffrir de quelques longueurs. Heureusement, après écoute, il s’avère que Moonsorrow a évité ce piège, composant des titres poignants, et révélant quelques évolutions au niveau musical.

Pourtant, Karhunkynsi était de mauvais augure. Car si la majorité de l’album tient en haleine l’auditeur, ce n’est pas le cas de ce premier titre. En fait, on ne se rend compte de sa particularité qu’après l’écoute terminé. En effet, Karhunkynsi ne colle pas à l’ambiance, l’atmosphère générale de l’album. Là où « Haaska » ou « Jotunheim » sont tristes tout autant que rageuses, Karhunkynsi n’exploite que ce dernier caractère, et paraît presque joyeuses par moment. La grosse session de blast-beat et de guitares teintées de Black à la fin du titre ne provoque pas l’effet escompté, et la chanson se termine péniblement.

Néanmoins, Karhunkynsi présente déjà quelques caractéristiques de ce qui va arriver ensuite. Ainsi, les guitares ont un feeling résolument plus Black que par le passé ( la fin de Karhunkynsi ), et sont également plus mis en avant. La batterie, elle, n’hésite pas à lâcher du blast-beat, venant supporter les riffs de Sorvali. Mais ce ne sont pas les seuls éléments à se tourner vers le Black. La voix de Ville est la même qu’avant, le même cri du guerrier résonne au milieu du champ de bataille, mais sur certains passages, les vocaux sont typiquement Black, comme sur « Jotunheim ».

Verisäkeet vient aussi enrichir les innovations de Moonsorrow, puisque les finlandais choisissent, dans cet opus, de mettre en avant les ambiances. Ainsi, les quatre dernières minutes de « Kaiku » sont purement ambiantes, des bruits évoquant la nature se mêlant à celui d’un feu qui crépite. Moonsorrow expose ainsi le côté ambiant de la musique du groupe, mais n’en oublie pas pour autant la base de la recette propre aux finlandais. Les côtés épiques et folkloriques sont ainsi toujours présents, le clavier sublimant les compositions du groupe en leur donnant un caractère guerrier. L’accordéon, ainsi que le violoncelle, sont à l’honneur au niveau des passages Folk ( « Kaiku » ).

Verisäkeet va encore plus loin, car l’atmosphère délivré par le groupe est très caractéristique sur cet opus. En effet, Verisäkeet est plus triste, un sentiment de mélancolie se dégage des compositions. Ce sentiment n’est néanmoins pas encore très marqué. Moonsorrow suit sa route, faisant évoluer subtilement sa musique tout en gardant la base de sa réussite. Verisäkeet s’impose comme un opus personnel, différent de son inégalable prédécesseur, mais malgré tout plus étrange. Le pont entre les trois premiers albums et celui-ci vient d’être franchi …

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Abducted47 - 11 Juillet 2011: @Psychosic : Oui j'avoue que mes remarques sont surtout valables pour le suivant V: Hävitetty, mais à mon sens elles s'appliquent dans une certaine mesure à cet album. J'ai du mal à l'expliquer, mais pour moi il manque ce petit truc qu'on retient après l'écoute et qui fait qu'on aura toujours plaisir à se replonger dans l'album. Je le réécoute en ce moment et c'est vrai il y a de nombreux passages excellents mais ils se retrouvent "noyés" au milieu de parties un peu moins intéressantes dirons nous. D'où ma petite déception au final.


@morgothduverdon : Arf s'il n'est pas très folk j'ai un peu peur mais si le côté mélancolique est bien exploité ça peut être très intéressant aussi. Merci pour le lien je vais voir ça ;)
morgothduverdon - 11 Juillet 2011: Huuto est une putain de perle sur le dernier (écoutable sur youtube, avec un son... youtube)

Psychosic - 11 Juillet 2011: Le V, c'est clair, il suit le chemin tracé par Verisäkeet, plus de mélancolie, moins de Folk, de plus en plus Black( voix, guitare ... ), et des titres encore plus longs. Le V, c'est le summum qu'a atteint Moonsorrow en terme de difficulté d'accessibilité. Et, pour moi, c'est un défaut. Comme je l'ai dit, Verisäkeet évite de peu ce piège, car à part "Karhunkynsi", pour ma part, je n'ai aucun mal à retenir les riffs distillés tout le long de l'album.

En tout cas le côté mélancolique est très bien utilisé sur les deux derniers.
DivineLiquor - 02 Avril 2013: L'album le plus important de la carrière de Moonsorrow. C'est à partir de là qu'ils se sont véritablement trouvés.

Pour moi chacun des trois derniers opus est un monument de grandeur intemporel, un chef d'oeuvre au-delà de tout ce qu'on peut attendre d'un groupe de (pagan) metal, Moonsorrow évolue dans une autre dimension blablabla, sa vision transcende les barrières, etc mais je vais en rester là avec les éloges car je pourrais écrire un roman.

Par rapport à la chronique, je voulais réagir sur ton idée du titre "Karhunkynsi" : c'est vrai qu'il se démarque du reste de l'album, mais comme il est placé en ouverture ça ne bouleverse pas son équilibre (dans le principe, un peu comme le "21st Century Schizoid Man" de King Crimson).
C'est un morceau que moi-même je n'aimais pas tellement au début, et qui se doit d'être apprécié pour ce qu'il est : un p***** d'hymne guerrier rageur.

Je te dis merci pour cette chronique que je trouve très juste dans l'ensemble (et ça me fait plaisir de voir qu'il y a d'autres fervents admirateurs ici-bas).


C'est aussi l'album qui a le son que je préfère (ou à égalité avec Varjoina Kuljemme Kuolleiden Maassa), et sans doute la meilleure performance vocale de Ville.
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Commentaire @ yysh

31 Décembre 2006
Combo finlandais né en 1995, Moonsorrow évolue dans un style proche de Finntroll lors de ses premiers efforts, avant d'opter pour une musique plus solennelle lors de "Kivenkantaja" et enfin pour "Verisakeet".
Nous avons là un album extrêmement riche que ce soit du point de vue technique et surtout émotionnel. Composé de 5 titres longs il s'agit d'un viking métal que je n'oserais pas appeller black car les sensations ressenties me semblent vraiment peu en accord avec l'esprit black. Souvent en mid-tempo chaque morceau regorge de changement de rythme et de passages folks, d'ailleurs ces derniers donnent à cet album une nostalgie poignante. Le chant très typé black metal est un élément clef de cet opus tant les émotions véhiculées par cette voix sont intenses, on ressent une rage profonde, comme si la nature elle même (à la fois belle et sauvage, intime et meurtrière) prenait corps pour nous rappeler notre place. la production est plutôt de qualité, et les claviers ne sonnent pas trop "cheap" ce qui est assez rare pour être souligné. Souvent une voix off vient nous conter cette histoire et nous plonge plus dans cet univers vraiment féérique. Je ne trouve pas les mots pour exprimer cette rage et cette envie de voyager ressentie lors de l'écoute. Jotunheim est un morceau véritablement exceptionnel, jamais je n'ai entendu de rage et de nostalgie retranscrite avec tant de puissance, c'est simplement fabuleux et les larmes ne sont souvent pas loin lors de l'écoute de ce morceau.

le dernier titre est complètement folklorique et est une bonne conclusion d'un album véritablement ode à la nature. De nombreux passages sont constitués des bruits de gaia et induisent une ambiance vraiment nostalgique. Chaque morceau a une histoire à nous raconter, on imagine sans peine la douleur et la peine de la perte de son village ou encore la destruction d'une forêt ancestrale et la rage qui s'en suit.......

Un album à la fois envoutant, beau et puissant, mais aussi plutôt difficille d'accès, je n'ai commencé à véritablement l'aimer qu'après une dizaine d'écoute. Véritablement conquis par ce joyau je ne saurais vous conseiller de faire main basse sur ce disque si vous êtes en quête de nostalgie,de beauté,de puissance et d'imaginaire........

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katchoke - 30 Avril 2008: chronique bien ficelé, et pas emmerdante, c'est du tout bon!
grosbrun17 - 25 Avril 2011: Bonne chronique et je confirme;Jotunheim est vraiment d'une très rare beauté en terme de musique(comme une bonne partie de la discographie,mais avec Rauniolla de l'album précédent,ce sont vraiment les chansons les plus marquantes pour moi).
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Commentaire @ Kuroikarasu

15 Fevrier 2005
Deux ans après l'excellentissime "Kivenkantaja", voici donc le retour de nos Finlandais folk/pagan de Moonsorrow, avec un album qui, je dois l'avouer dès maintenant, m'a un peu moins emballé. Et oui, le côté assez festif (tout relatif quand même, ça n'est pas Finntroll!) et très épique de leurs précédentes réalisations est moins présent ici, et cela au détriment d'une touche black plus marquée. Alors voilà, bien sûr, cette galette reste très comestible, mais ça ressemble beaucoup moins à du Moonsorrow et peut-être plus à un Falkenbach (mais avec une voix black), tout en restant cependant très finlandais, ne serait-ce que dans la production bien "burnée"... Au niveau des compos, il n'y a rien à redire, la musique est excellente, bien rythmée, avec en plus les instruments folks habituels. La grosse différence vient principalement du chant, toujours dans un registre black/clair, secondé par des choeurs masculins, mais devenant sur cet album beaucoup plus agressif. L'autre fait marquant, c'est la durée des morceaux, avec 14 minutes pour le plus long, qui permet aux compos de se développer graduellement, avec un côté toujours épique mais moins prononcé qu'auparavant et finalement un côté beaucoup plus progressif "à la Bathory" par exemple.
Il s'agit donc d'un bon album, varié, agréable à l'écoute et plutôt "easy-listening", sans que cela ne soit péjoratif. Et finalement, dans ma logique implacable, le morceau le plus attrayant pour moi, c'est le dernier titré "Kaiku", qui lui est vraiment folk, avec son côté "feu de camp" entièrement accoustique et les bruits de la forêt. Sympathique mais peut et SAIT mieux faire...

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Katla - 18 Août 2007: 14 minutes n`est pas la duree du plus long mais du plus court. Et cela seulement si on ne compte pas Kaiku qui ne dure que 8 minutes.
unsraw - 07 Avril 2008: La chronique reflète exactement ce que je resent! Un album moins epque que kivenkantaja mais qui est vraiment très bon quand même surtout dans la structure des morceaux ( quel talent de composition!!)

16/20;)
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Commentaire @ Kivan

30 Janvier 2005
Et non, malgré le “Sorrow” de “Moonsorrow”, ces finlandais là ne font pas dans le doom contrairement à ce qu’on aurait pu supposer, mais bel et bien dans un style résultant d’un mélange de black et de musique folklorique, aussi déjantée qu’originale.
Car pour leur quatrième album, “Moonsorrow”, nous offres cinq titres pleins de surprises.
Tout d’abord, le groupe s’applique à créer et à mettre en place de façon importante des ambiances, avec pour commencer “Karhunkynsi” où nous avons droit à des bruits de forêt et croissements d’oiseaux, alors que sur “Haaska”, le titre démarre sur un fond de bruits de chant de bataille, bref les ambiances sombres et froides des pays nordiques sont bien là !
Ensuite les morceaux sonnent très variés, comme si chacun d’eux était une pièce différente d’une seule et même œuvre. Ainsi “Karhunkynsi” ouvre l’album sur ce qui sonne comme le morceau le plus folklorique de l’album, long de 14 minutes, on lui trouverai presque un côté festif et joyeux, ne serait sans le chant de Ville Seponpoika Sorvali aussi sombre que dément qui vient se poser par-dessus.
Le reste de l’album sonne plus black, avec des phrasées plus typique du style maléfique, mais sans abandonner ce petit côté folklorique… sauf peut-être sur “Pimeä” qui semble sombrer dans la démence la plus totale avec le chant quasi inhumain de Ville Seponpoika Sorvali par moment…
Un album qui révèle donc tout le géni d’un groupe, qui sait mélanger black haineux, sombre et dément avec musique folklorique des pays nordiques, doté de flûtes magiques de violoncelle et de chants clairs…

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Commentaire @ Stench

19 Fevrier 2009
Très bonne surprise que ce nouvel album de Moonsorrow, qui m’a surpris plus d’une fois et m’a souvent donné envie de represser la touche play. Il d’agit d’un groupe de black métal Finlandais, mais au sens très large du terme, et il faut bien imaginer que vu la longueur des titres (5 morceaux pour 70 minutes) le groupe à la place suffisante pour se débrider. Misant principalement sur les ambiances froides, Moonsorrow utilise différentes techniques pour marquer les esprits, la plus flagrante étant sans doute un recours fréquent à des mélodies folkloriques, (mais heureusement sans tomber dans le festif de groupes comme Finntroll) ce qui rappelle un peu le sens de la mélodie qu’avaient les cultes Hades de Norvège. Les titres, immenses fresques épiques qui ravivent une flamme allumée par Quorthon et Bathory, sont lancinants, froids, mais ne manquent pas de variété ; ainsi l’utilisation d’instruments traditionnels comme le violon, la flûte, ou l’orgue de barbarie, et le recours efficace à des chœurs donnent une dimension majestueuse à cette débauche grandiose. Le chant est comme il se doit haineux et criard. Ce disque au final se présente comme un croisement entre le coté médiéval du « Dark medieval time » de Satyricon et les longs morceaux de bravoure du « Blood fire death » de Bathory. De bien belles références pour un excellent album, à savourer pendant les quelques froides journées d’hiver qu’il nous reste à admirer.

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Commentaire @ manaepitaph

06 Mars 2011

Après une ecoute de toute la discographie,Verisäket apparait comme l'album emblematique du groupe

Ce groupe n'étant pas à ces débuts et connaissant une notoriété de plus en plus grande,je me décide enfin à m'intéresser à leur discographie.
Sympathique pour commencer, parfois un peu lassant, des ambiances intéressantes au fur et à mesure des albums pour arriver à Verisäket.
Un album gardant les mêmes ingrédients que les précédents, mais cette fois-ci en rajoutant un voile mélancolique qui se fait sentir de la première à la dernière seconde.

L'album commence par "Karhunkynsi". Une chanson aux riffs et aux blasts marqués qui se différencie de l'habituel mid-tempo. Ce titre se rapprochant d'un black viking dans la plus pure tradition s'accompagne comme toujours des habituels sons ambiants de forets et de batailles féroces, ce qui nous amène à la 2eme chanson Haaska. Le mid tempo étant de retour, la mélancolie mélangée à la haine commence à gagner les harmonies. Par la suite Pimea, nous fait sombrer dans la folie ravageuse à travers des chants colériques et hystériques tandis que les chœurs prennent place. Haaska décrivait une bataille ravageuse dont Pimea semblait nous confortait une victoire et une fierté, Jotunheim vient décrire un paysage morne et triste où les guerriers semblent vouloir jeter leurs armes abattus par le remord. Les instruments folks s'exposent enfin clairement, venant donner cette ambiance tragique au travers des différents thèmes mélodiques. Les chœurs ressurgissent comme des échos rendant hommage aux guerriers tombés pour finalement finir sur Kaiku. Une ambiance semblable à quelques musiciens jouant autour d'un feu au beau milieu d'une forêt. Une chanson totalement acoustique avec uniquement des chants clairs pour finir tranquillement cet album.

On l'aura compris cet album semble décrire des paysages au travers d'une musique chargée d'émotions mélangeant les chants clairs folkloriques et les cries haineux du black metal, tout cela accompagné de flutes, d'accordéons et de violoncelles envoutant.
Un album riche et diversifié que je décrirai comme l'album phare du groupe

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