Unsung Heroes

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16/20
Nom du groupe Ensiferum
Nom de l'album Unsung Heroes
Type Album
Date de parution 27 Août 2012
Style MusicalFolk Metal
Membres possèdant cet album235

Tracklist

1. Symbols 01:51
2. In My Sword I Trust 05:20
3. Unsung Heroes 05:55
4. Burning Leaves 06:03
5. Celestial Bond 04:15
6. Retribution Shall Be Mine 04:27
7. Star Queen (Celestial Bond Part II) 05:55
8. Pohjola 06:05
9. Last Breath 04:29
10. Passion Proof Power 17:00
Bonustrack (Digipack)
11. Bamboleo 03:45
Total playing time 01:01:20

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Ensiferum


Chronique @ AlonewithL

01 Septembre 2012

Unsung Sighs

Le ciel nocturne et sa myriade d’étoiles, superbe décor dont on ne peut se lasser d‘admirer. Il serait tout aussi farfelu qu’impossible de se mettre à les compter. Tout juste, se contenterons-nous d’en dresser les principaux constituants, de situer les grandes constellations ou les points lumineux qui brillent plus que les autres. Parmi les plus brillantes dans le ciel du folk metal, il y a « Ensiferum ». Bon nombre la connaissent et l’utilisent comme point de repère pour s‘orienter. Cependant, la disposition des étoiles change au fil des saisons, et en cette année 2012 certains douteraient de la fiabilité de cette grande et belle étoile. Auteur de trois premières pièces (« Ensiferum », « Iron », « Victory Songs ») considérées à juste titre comme de véritables monuments, le groupe emmené par l’ingénieux Markus Toivonen signe son cinquième volume chez l’inconditionnel Spinefarm Records. Cela après un « From Afar » qui avait marqué un tournant dans le style de la formation en appuyant ses diverses compositions sur des orchestrations symphoniques. Une voie était donc tracée. Il était pressenti qu’« Ensiferum » la suive pour sa prochaine apparition. « Unsung Heroes » devait être l’œuvre aboutie qui validait ce changement. Une révolution, un spectacle comme le ciel n’avait pas eu l’occasion d’offrir. Que de promesses! Face à pareille annonce, il était donc normal pour le spectateur de cet évènement tant attendu, de déchanter face à la banalité. En comparaison au restant de la discographie, l’opus en question aurait très bien pu être rebaptisé « Unsung Sighs ».

La divine offrande aura bénéficié non seulement des soins de Hiili Hiilesmaa, l’un des meilleurs producteurs finlandais, ayant déjà travaillé par ailleurs pour « Moonspell », « Sentenced » et « Him », mais aussi d’un enregistrement au fameux Petrax Studios de Hollola qui a déjà vu passer « Children Of Bodom » ou encore « Nightwish » dans ses couloirs. Encore une fois, ils auront sorti la grande argenterie, et c’est clairement pas au niveau de la production que l’on pourrait trouver le moindre défaut. Le contraire serait tout bonnement stupéfiant. L’introduction « Symbols » nous conforte déjà dans l’idée que nous aurons affaire à un opus de grande qualité sonore. Un bouzouki teinté de mélancolie ouvre une très belle page de couverture. L’instrument se trouve balloté par les flots symphoniques, des airs cuivrées digne d’une bande son de Basil Poledouris. Quelque chose d’immense se profile alors. Notre esprit se tient prêt face à un bloc que l’on imagine insurmontable, à une montagne dont le pic vertigineux appelle à être conquis. C’est donc quelque peu décontenancé que l’on s’attaque aussitôt à « In My Sword I Trust ». La transition entre l’introduction et le titre n’a pas vraiment eu lieu. On passerait directement des sommets enneigés à la plaine. Rien de grave à priori, si ce n’est que c’est à partir de ce second titre que nous ressentIrons l’envie de faire une sieste.

Le morceau en question, objet d’un clip assez statique, est loin de s’avérer mauvais. Galvanisant, guerrier, rythmé par de bons riffs. L’orchestration et les chœurs en fond sonore remplissent pleinement leur tâche d’octroyer une âme, une sensibilité au morceau. Ils joueraient un rôle aussi déterminant que sur « From Afar », œuvre qui avait la caractéristique de mettre « Ensiferum » à l’heure symphonique. On retient aussi un refrain très efficace. Malgré tout, il y a un hic. En effet, on se rendra assez vite compte du côté répétitif de la chanson. Après une adhésion immédiate, notre attention baisse au fur et à mesure. Ce n’est pas l’originalité qui est au rendez-vous. La suite ne fera que renforcer cet état de fait. Le bonnet rose aura été décroché avec un titre éponyme assez lassant, fade s’il n’y avait pas eu la rayonnante mélodie de nyckelharpa précédant les chœurs du refrain. Nos yeux se fermeront de fatigue, et non pour nous délecter de la platitude de cette musique. Les plus résistants entameront leur somme sur « Celestial Bond », une tendre ballade envoutée par le chant féminin de Laura Dziadulewicz, mais qui aura par sa redondance autant d’effet qu’une berceuse. Ils auront fait le choix malencontreux d’en mettre une seconde couche deux pistes plus tard sur « Star Queen (Celestial Bond Part II) » reprenant sans ménagement l’air de plus en plus pompeux qui avait irrigué « Celestial Bond ». C’est beau, certes, mais ça perd de son intérêt en partie à cause de sa proximité dans l’album avec le premier « Celestial … » et le ton amorphe qui y règne.

Entre les deux morceaux précédemment cités, il y avait un petit événement à retenir. Une explosion qui vous tire brutalement de la torpeur dont vous vous étiez affalé à contre-gré. Ce réveil en sursaut a pour nom « Retribution Shall Be Mine ». On y reconnait là l’« Ensiferum » survolté usant d’un jeu power metal poussé à l’extrême. C’est l’éloge de la vitesse, du dynamisme. Il n’y aurait que le growl inadéquat, inapproprié de Markus Toivonen qui ferait ombre au tableau. Cette défaillance de la part du leader s’invite également sur d’autres titres. Il s’incrusterait par exemple assez difficilement sur « Pohjola », ne prenant pas le sens de la mélodie, donnant un aspect poussif à un morceau qui s’évertuait pourtant à conjuguer vitesse et forte ambiance épique. Les ouvertures aux chœurs y sont pertinentes, comme l’est le passage narratif de l’acteur et comédien Vesa-Matti Loiri en milieu de piste. Il est vrai que l’album ne brille pas vraiment pour l ‘importance de son aspect épique. « Pohjola », mais aussi dans une certaine perspective, « Passion, Proof, Power », figureront comme des exceptions. Puisqu’on en est avec « Passion, Proof, Power », disons-le tout de suite, ce n’est pas moins qu’un ovni, un témoignage surnaturel, révélant de nombreuses traces progressives dans la musique des finlandais. Des bruits d’une faune de marécage à l’aube du jour sur l’entame, on nous convie à un véritable voyage intersidérale. Un rapide transport dans les cieux, histoire de voir de plus près les étoiles que nous ne faisions qu’admirer au coin d’un feu. Nous voguerons alors au milieu de passages décapants, ingénieux, excentriques, totalement méconnus pour du « Ensiferum ». Durant ces 17 minutes d’étonnement et de ravissement, le groupe aura l’occasion de nous envoyer valdinguer, puis de refaire escale sur Terre, le temps d’un dialogue dans une foire entre les membres d’« Apokalyptischen Reiter ».

« Unsung Heroes » se caractérise donc par une conservation de l’orchestration symphonique, par l’apport de quelques éléments progressifs (surtout au sein de « Passion, Proof, Power »), mais aussi par un renforcement de la part folklorique dans la musique du groupe finlandais. Ainsi, on pourra voir une mise en avant de divers instruments traditionnels, du bouzouki et de la nyckelharpa dans les airs champêtres procurés par « Burning Leaves ». Le titre aura été malheureusement victime d’un growl trop ostentatoire, s’alliant moyennement au climat musical globalement tempéré, à la différence des chœurs dans la sauce « Borknagar » plus mesurés et justes. L’amateur de pure musique folk se plaira sans doute à s’immerger au sein de la ballade « Last Breath ». Mais prudence, ne vous y laissez prélasser. L’acoustique monte en puissance et se laisse porter de plus en plus haut par des éléments orchestraux qui ont eu le temps de préparer leur embuscade.

Si on prend en plus pour illustrer le cas de « Turisas » et de son « Stand Up and Fight » de 2011, ou le développement des clones de « Battlelore », tout nous porterait à croire que le monde de la symphonie effectue une opa sur celui du folk dans la lointaine et prolifique Finlande. « Ensiferum » serait probablement victime d’un effet de mode. En ce qui concerne « Unsung Heroes », au vue de la profusion d’artifices dans un milieu sans réel conviction, c’est clairement la traduction d’un essoufflement. D’ailleurs, la sobriété consternante du livret reflète bien l’image que l’on peut s’en faire au final après plusieurs approches. Ceux qui avaient déjà émis quelques réserves sur « From Afar » se retrouveront plus nombreux sur ce dernier opus. Peu contesteront néanmoins la valeur intrinsèque du produit, sa qualité technique ou le bien-fondé des interventions orchestrales. Mais quel est le sens de l’œuvre? Où est la cohérence dans tout ça? Trop souvent nous croyons avoir affaire à un magnifique bateau navigant sans boussole, sans même que l’équipage parvienne à utiliser les étoiles pour situer le Nord. On a beau scruter le ciel, la lumière d‘« Ensiferum » n’est plus visible. Il faudra attendre une prochaine saison dans l’espoir qu’elle réapparaisse plus étincelante que jamais, reconnaissable parmi mille étoiles.

13/20

68 Commentaires

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Arkain - 08 Octobre 2012: J'ai déjà posté un commentaire après ma première écoute de l'album.
Maintenant voici ce que j'en dis :
J'ai dû écouter 20 fois plus Passion Proof Power que le reste, parce qu'honnêtement (excepté quand la nana chante) ce morceau est vraiment terrible. Prenez la peine de l'écouter en entier, et si vous serez franchement pas déçu.

En dehors de ce morceau, le reste, j'trouve que c'est en l'écoutant plusieurs fois qu'on fini par bien apprécier. C'est un peu étrange mais c'est ce qu'il s'est passé dans mon cas, au début j'aimais moyen, maintenant j'aime bien.

En conclusion, cet album est bien loin d'être une perte de temps. Il faut l'écouter pour l'apprécier.

PS : le type qui parle de panoplie disneyland peut sérieusement se recoucher.
AlonewithL - 08 Octobre 2012: "Il faut l'écouter pour l'apprécier."

Pour avoir écouté au moins une vingtaine de fois cet album, je ne suis pas revenu sur mes réserves, bien au contraire.
Fyrnael - 10 Décembre 2012: Bonne et intéressante chronique!... que pourtant je n'approuve pas =) J'ai l'habitude d'aimer les groupes bien rapides et de ne plus les aimer lorsqu'ils ralentissent leurs tempos et se "complexifient", alors même que l'opinion générale trouve ces albums les plus aboutis, matures et j'en passe (cf Korpiklaani, Stratovarius, Sonata Arctica ou encore même Metallica). Eh bien pour une fois c'est l'inverse!

Malgré une diminution radicale du tempo, je n'ai absolument pas trouvé cet album désagréable, et je trouve même que la chanson la plus médiocre est Retribution shall be mine (si on excepte la légère envolée en milieu de morceau) très très poussive pour un morceau speed.

Il y a une véritable puissance dans cet album et l'ambiance viking est toujours aussi présente, la préférence symphonique sur le folk ne faisant que rendre plus épiques les chansons. De plus je trouve les morceaux bien plus aboutis et complexes que les précédentes compositions (que je ne renie pas loin de là et qui restent d'une qualité très supérieure!).

Certes c'est plus doux et plus gentil, mais ça reste du Ensiferum, ils nous dévoilent seulement une autre facette de leur monde que je trouve très appréciable!
AlonewithL - 10 Décembre 2012: merci pour ton commentaire Fyrnael. De toutes les impressions que j'ai eu autour de cet album, personne n'est véritablement d'accord et chacun semblerait estimer des titres particuliers que les autres ne partagent pas forcément. C'est peut-être à la longue et à la lumière d'un nouvel album que l'on pourra mieux juger ce présent opus. Je reste tout de même dubitatif par rapport à une oeuvre qui divise autant.
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Commentaire @ RocknRolf

16 Septembre 2012

Le combo évolue vers un folk plus lent, moins puissant, mais plus recherché, riche et varié.

Le dernier Ensiferum... le voilà enfin! Il aura fallu 3 longues années à nos amis finlandais pour débarquer avec leur toute nouvelle production, Unsung Heroes. Mais est-ce que cet album mérite les attentes qu'il a suscité?
Avec un parcours quasi sans faute jusqu'à présent, le combo a su s'imposer en gardant un Folk Metal assez agressif, tout en évoluant d'albums en albums.
Petri Lindroos, dont le talent n'est plus à prouver, sa voix à la fois pleine de punch et de mélancolie s'est toujours très bien mariée avec les divers instruments utilisés par nos nordistes préférés.

Pas besoin de vous armer de bouclier, d'armure et de hache, le groupe a quelque peu évolué, en effet, dans cet album. Seulement 2, voire 3 des titres sont rapides, fracassants et taillés pour le live. Mais l'album est globalement loin d'être mauvais. Il s'ouvre sur une introduction, "Symbols". Elle montre bien l'ambiance dans laquelle nous seront plongés tout le long de l'écoute. De nombreux effets, un rythme assez lent, une atmosphère presque triste, mélancolique.

Ce titre s'enchaîne plutôt bien avec le fameux "In My Sword I Trust" (même si la transition n'a pas vraiment lieu), le single que le groupe a sorti quelques temps avant l'album. Dès les premières secondes, nous semblons retrouver un titre proche de leur dernière production, "From Afar", le chant guttural et caverneux de Petri, les riffs hargneux et ambiances épiques dont seul Markus Toivonen a le secret. A noter un break tout à fait remarquable rendant la musique presque "sombre", avec un chant beaucoup plus agressif, des guitares plus basses. C'est donc un début d'album qui ne pourra que rassurer les fans. Mais vous n'êtes pas au bout de vos surprises.

Passons tout de suite au titre éponyme, "Unsung Heroes". Un titre de quasiment 6 minutes, un pur riff à la Ensiferum d'emblée, un chant agressif. Un titre qui vous transportera, un refrain surprenant. De magnifiques chœurs, des effets symphoniques en parfaite harmonie avec le reste, tout est fait au poil, tout semble carré. Nous avons ici un titre éponyme qui semble baigner dans la tristesse, la mélancolie. Tout comme le titre "Burning Leaves", en fait. Les deux titres reposent sur la même structure, le même sentiment de regrets, de quiétude, ces musiques sont extrêmement riches en vocalises, et en absolument tous les instruments. Et c'est en effet l'idée et le sentiment qui revient le plus à l'écoute de cet album.

Le titre suivant continue de nous surprendre. "Celestial Bond", un titre a chant féminin, de véritables trouvailles dans le chant et instruments se font remarquer. La perfection dans laquelle la composition de l'album s'est faite plonge l'auditeur dans l'inquiétude le regret et l'envie de réécouter le titre encore et encore, pour le cerner. Car l'album peut être difficile d'accès pour un fan d'Ensiferum de la première heure.
Ce titre est à mettre en lien avec "Star Queen" il s'agit de la suite de "Celestial Bond". Ou ici, un chant clair, une fois de plus mélancolique et plein d'émotions, nous laisse rentrer pleinement dans l'univers folk d'Ensiferum.
Ce sont deux titres entraînants, magnifiques, qui ne laisseront personne indifférent.
Comme vous pouvez le constater, l'album ne semble pas posséder de points faibles. Mais il va de soi qu'il va en décevoir plus d'un.

Continuons avec "Retribution Shall Be Mine", un titre plutôt rapide, un Janne Parviainen en grande forme. Les effets riches et divers lors des couplets continuent de plonger l'album dans une ambiance triste. La deuxième partie de ce titre est également bien recherchée, une rupture se fait remarquer entre les parties chantées qui semblent soutenir une instrumentation beaucoup plus rapide, et ce break, ralentissant un court moment avant d'entamer un solo collant a l'ambiance. Le combo nordique a pensé a tout, tout colle pour l'instant parfaitement, à voir si par la suite quelques incohérences et troubles se font ressentir.

Nous poursuivons avec "Pohjola", véritable hymne belligérante, elle fait partie des trois titres qui pourraient vous faire repenser au Ensiferum d'antan avec "In My Sword I Trust" et "Retribution Shall Be Mine". En écoutant ces titres, nous avons le sentiment de victoire. Comme le titre "Last Breath", une glorieuse bataille gagnée. Quand a ce titre, il est également composé d’acoustiques, avec un passage très puissant, mélodique et presque triste. C'est dans cela qu'Ensiferum excelle dans cet opus.

Après ces trois bons quarts d'heures d'écoute sans savoir quoi penser du "Unsung Heroes" pour certains, nous finIrons avec un titre durant pas moins de 16 minutes 59, oui! "Passion Proof Power" nous confirme la maturité qu'Ensiferum a accumulé jusque là, avec ces 5 albums. Un titre varié et complet, tout y est présent, les instruments folk, un chant féminin, un chant masculin, un chant guttural, des changements de rythmes épiques, des influences limites prog... tous ces éléments variés font de ce titre une très bonne clôture du disque, avec la confirmation qu'Ensiferum a grandi, que ce soit dans les textes, ou dans leur folk des plus complets.

Certains trouveront cet album trop peu Folk Metal, d'autres y trouveront leur compte avec des titres riches, variés, sans "remplissage" d'une seconde. Alors oui, vous n'y trouverez pas des riffs totalement speed, du blast. Mais une ambiance unique, des mélodies entraînantes, un disque riche, varié, complet, baignant dans une atmosphère totalement dingue, on sent que le groupe s'est amusé à composer, et ça, on le ressent très bien. Que demander de plus?

16/20.

Voilà, c'était ma première chronique, je lirais avec plaisir vos commentaires, que ce soit sur le disque ou sur ma chronique!

"Burning Leaves!
That path that reach to the sky!
The flame within me
Is gone!"

9 Commentaires

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Solahtar - 23 Septembre 2012: Je suis content de voir qu'il n'y a pas que des gens déçus par cet album qui est selon moi bien plus assumé et abouti que From Afar !
RocknRolf - 24 Septembre 2012: Ils ont en effet osé quelque chose d'assez risqué. Je trouve cet album absolument complet, que ce soit dans les ambiances, ou les vocalises utilisées ! Après, j'ai également trouvé le From Afar très bon, mais ils sont assez différents tous les deux.

Pour avoir été a leur concert d'hier soir, je dois retirer ce que j'ai dis, cet album possède de très bon titres lives.
Thepierrosaure - 24 Septembre 2012: Pour ma part j'avais moyennement apprécié l'album au début (mais apprécié tout de même). Mais à force d'écoute on se rend compte que ce Unsung Heroes a beaucoup de charme !
RocknRolf, toi aussi tu étais au concert au Trabendo ?! ^^
Et comme toi, après les avoir vus j'ai mieux aimé l'album !
RocknRolf - 24 Septembre 2012: Entièrement d'accord, je trouve qu'il ne manque de rien! A part peut être, un peu trop vu et revu le fait d'utiliser les systèmes des parts I et II sur les albums de nos jours..

Héhé ouais j'étais au Trabendo, deuxième rang juste en face de Petri ^^ !
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Commentaire @ Stark

16 Septembre 2012

Ces finlandais sont-ils en fait des finlandaises ?

Le retour des vikings finlandais à la sauce western spaghettis n'est décidément pas passé inaperçu ! Nombreuses ont-été les critiques des morceaux libérés en avance et parfois même assez rudes, laissant sous entendre que Petri Lindroos et sa bande avaient délaissé leur style épique et entraînant pour s'adonner à de mielleuses mélodies. Alors ? Ensiferum se seraient-ils ramollis ? Auraient-ils, à l'image de la célèbre effigie de leurs albums, rangé l'épée au fourreau et déposé le bouclier au pied d'un arbre afin de passer une nuit paisible enveloppée de confiture de groseille (cf le ciel) et de mélopée à la harpe ? Ces finlandais sont-ils en fait des finlandaises ? Bien évidemment, mon cœur de fan m'invective avec véhémence : "Quoi ? Qu'entends-je ? Impossible ! Cet album ne peut qu'être parfait !" Mais entre ces insultes et brimades je vais essayer d'être le plus objectif possible. Tout d'abord, force est de constater que le drakkar a légèrement modifié sa trajectoire, car Ensiferum a bel et bien transformé sa manière de composer, cependant malgré plusieurs nouveautés parfois surprenantes, nos cinq mercenaires ont su gardé leur ton si particulier. Si "Unsung Heroes" nous évoque des chants ténébreux sur ces héros de l'ombre qui font toute la différence, il semble connoter également un "tout-ce-que-l'on-a-toujours-voulu-faire-mais-qu'on-ne-savait-trop-coment-amener". On sent qu'à travers cet album le groupe va se lâcher, mais on ne sait pas vraiment non plus à quoi s'attendre.

On commence tranquillement avec une intro moulée à la louche et à l'ancienne dont seul Ensiferum a le secret. "Symbols" propose un rythme posé, décontractée pour ne pas brusquer la groupie maladive (que je suis) et lui laisser l'impression de ne pas être dépaysée. Mais en fond, on remarque une orchestration rondement menée, assez surprenante pour une intro, qui d'habitude s'entoure de quelques instruments folks. En somme une bonne surprise qui laisse présager de l'épique et du tonitruant dans la suite de l'album !! Non ?

Et ce n'est pas "In My Sword I Trust" qui va nous décevoir. Un riff prenant et un rythme plutôt soutenu nous tiens en haleine tandis que le ton rauque de ce bon vieux Petri nous propulse au cœur de la bataille. Les chœurs sont au rendez-vous et on se surprend à chantonner le refrain très rapidement. Un morceau qui ne passe pas tout en finesse je vous l'accorde, mais qui pour l'instant ne choquera pas les puristes. Tout comme "Unsung Heroes", qui bien qu'avec un rythme plus solennel rayonne d'efficacité et de tradition. La légèreté des bridges à la flute est envoûtante, le martelage du tempo entrainant et l'orchestration nous donne l'impression de planer dans un océan de coton. On est pas mal là, hein ? Puis, les premières notes de "Burning Leaves" résonnent et déjà on pense à un "Tale of Revenge" ou à un "Smoking Ruins" qui redonne la patate et qui finit de nous convaincre que le doigté du quintette finlandais ne s'est pas vraiment embourbé. Il faudra attendre le morceau suivant pour douter quelque peu.

"Celestial Bond" débute et là on est forcément un peu surpris par le ton plutôt mignonet de la chose. Un chant féminin mélodieux nous transporte tranquillement, nous berce presque, mais revigore par son charisme et sa beauté. Première surprise donc, avec une tournure dans un style mélodique que l'on associe plutôt à certains groupes néerlandais… Mais l'album remet tout le monde d'accord avec "Retribution Shall Be Mine" qui accélère nettement le rythme sans prévenir et nous réveille sans ménagement. Des chœurs à l'envolée, un petit solo claqué au bon moment, que demande la peuple ? Dommage que ce regain d'entrain ne soit de courte durée, car la deuxième partie de "Celestial Bond", "Star Queen" commence. Encore une fois, dans la lignée des morceaux à plusieurs parties donnant un thème récurant à l'album comme on le ferait pour une bande originale, ce titre est immatriculé Ensiferum et ne donne rien à redire à part cette légère baisse de régime dans l'enchaînement des morceaux. Les titres suivants "Pohjola" et "Last Breath" ne déjouent en rien même si l'on note dans le premier quelques chœurs lyriques (qui nous fon penser à un certain groupe italien aux multiples noms…) et dans le second l'apparition d'un violon en solo amenant une pointe de mythologie celtique sympathique (on sent presque le sel de l'air marin nous chatouiller les naseaux).

Arrive enfin le dernier morceau (je ne m'étendrais pas sur la Bonus Track qui est un pur moment de franche déconnade bien plaisant) "Passion Proof Power", morceau très spécial tant par son éclectisme que par son ton décalé. Envolée lyrique à la Epica (là je suis obligé de les citer, c'est tellement flagrant), soli de plus en plus rapides à la Dragonforce, orchestrations dignes d'un film avec des pirates maquillés, ce morceau nous pète à la tronche comme un feu d'artifice, mais vu qu'on est un peu trop près il nous reste un arrière goût de brûlé dans la gorge. En quelque sorte on a affaire ici à un titre un peu fourre-tout, pas forcément déplaisant (selon les points de vue) qui termine tristement sur un fade-out et qui au final n'a pas vraiment marqué les esprits.

En résumé donc, un album fort sympathique, bien qu'assez inégal tant par son contenu que par son rythme, qui, je pense, en fera grincer plus d'un.


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Fyrnael - 10 Décembre 2012: Très bonne chronique avec laquelle je suis en partie d'accord. Pour ma part je n'émets une réserve que pour Retribution shall be mine trop poussive et très en dessous des autres morceaux speed du groupe.

Et c'est vrai pour Burning Leaves elle fait très Tale of revenge, dommage qu'à la moitié elle ne parte pas comme elle!

Enfin j'ai trouvé pour ma part que les envolées lyriques de Passion Proof Power sonnaient plus Nightwish à ses début (Angels fall first et Oceanborn) que Epica; en tous cas, elles restent très plaisantes dans ce morceau épique!
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