Unhallowed

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17/20
Nom du groupe The Black Dahlia Murder
Nom de l'album Unhallowed
Type Album
Date de parution 17 Juin 2003
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album182

Tracklist

1.
 Unhallowed
Ecouter01:59
2.
 Funeral Thirst
Ecouter03:55
3.
 Elder Misanthropy
Ecouter02:34
4.
 Contagion
Ecouter03:22
5.
 When the Last Grave Has Emptied
Ecouter03:11
6.
 Thy Horror Cosmic
Ecouter02:55
7.
 The Blackest Incarnation
Ecouter04:43
8.
 Hymn for the Wretched
Ecouter04:18
9.
 Closed Casket Requiem
Ecouter04:25
10.
 Apex
Ecouter05:05

Durée totale : 36:27

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The Black Dahlia Murder



Chronique @ Arachnid

01 Août 2009

La toute première galette dont on est fier mais qui vieillit hélas très vite.

Tout premier album de The Black Dahlia Murder, proposant quelque chose plus neuf que leurs précédentes démos, Unhallowed commence à montrer le style détonant des Américains, un style officiant entre le death mélodique scandinave et le thrash old school. Beaucoup portent à dire que « The Black Dahlia Murder c’est du deathcore » mais ils ont tout faux ! TBDM est tout sauf du deathcore. On retiendra bien évidemment des passages jugés metalcore, surtout sur "Elder Misanthropy" ou "The Blackest Incarnation" (présente comme beaucoup sur leurs anciennes démos) mais on peut surtout percevoir du bon vieux At The Gates dans la totalité de leurs morceaux.

L’album sent le premier effort, la toute première galette dont on est fier mais qui vieillit hélas très vite. L’artwork est très soigné, à la fois sobre mais attrayant, le titre de l’album court mais accrocheur (comme tous leurs full-lenghts par ailleurs). Sans aucun doute plus personnel et mieux foutu que les précédentes démos du groupe, Unhallowed n’est pas exempt de défauts : s’ils sortent quelque peu du lot, ils n’échappent pas à l’évidence de leurs influences, pointées du doigt par les puristes et autres détracteurs de jeunes groupes se cherchant encore. Le son n’est pas terrible et la basse reste beaucoup trop en retrait à mon goût. Ceci dit, le chant de Trevor pose déjà les bases de son futur succès auprès des fans, ce mélange d’aigu torturé et de growls caverneux que ne nieraient ni Jeff Walker ni Mikael Stanne.

Unhallowed étant leur premier méfait, le disque présente le style du groupe qui évoluera par la suite en gagnant du niveau et une identité (presque) propre mais on ne peut pas allouer à l’album d’être parfait. Beaucoup de monotonie, des morceaux ne se distinguant que très peu des précédents et le manque d’un certain "petit quelque chose" qui rendrait le CD extraordinaire, ce petit quelque chose qui fait que même si rien n’est original, on adore et on en redemande. Ici, The Black Dahlia Murder ne fait que se présenter, montrant leurs influences, leur style et le font plutôt bien malgré quelques maladresses.

La palette de riffs s’enchaine sans temps mort et c’est bien dommage car on aurait aimé une plus grande diversité et une organisation moins simpliste des morceaux, la musique s’écoutant au final de façon presque linéaire. Mais je critique, je critique, alors qu’il y a d’excellents titres dans ce prélude à l’aventure Black Dahlia ! Des titres mémorables comme le sublime "Thy Horror Cosmic", melting-pot de death suédois et de black metal norvégien (les pays du Nord étant la principale source d’inspiration de la musique de nos amis américains), sans oublier le monstrueux "Funeral Thirst", balancé » juste après une intro glauque à souhait.

Bref, avec ses tares et ses qualités, la première galette de The Black Dahlia Murder démontre qu’elle n’est pas la meilleure du groupe mais qu’elle est bel et bien porteuse des prémices de ce qui deviendra la consécration musicale avec l’excellent Miasma et surtout le quasi-parfait Nocturnal. En somme, pour les fans absolus du groupe ou les amateurs de At The Gates.

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Chronique @ The_Black_Doll

03 Octobre 2011

Unhallowed: une naissance morbide

Deathcore? Death mélodique? Death metal? The Black Dahlia Murder fait encore bouillir le débat autour de son orientation musicale, incluant pas mal d’éléments différents dans une musique qui a su créer une figure quasi-mystique. Mais cette image ne s’est pas matérialisée sans mal, le groupe ayant eu beaucoup de changements au sein du line-up de 2001 à 2008. Tout commençait par une démo (What a Horrible Night to Have a Curse) de qualité plutôt moyenne tant par sa production que par son contenu, où on pouvait entendre un groupe qui se cherchait encore, ce n’est qu’en 2002 que les membres semblent progresser musicalement. Mais après tout, ce n’était que le début, alors nous pouvons encore pardonner le fait qu’ils laissaient fortement transparaître leurs influences scandinaves: At The Gates, Dark Tranquility...

En 2003 sort enfin le premier album «Unhallowed», qui propulsera le groupe sur le devant de la scène underground. Petite anecdote, dans le staff de prod’ du CD se trouve un certain Ryan «Bart» Williams, qui n’est autre que le futur bassiste de The Black Dahlia Murder à partir de 2005
Sous cette pochette dépouillée et sombre se cache un album qui fera prendre au groupe un tournant décisif au sein de sa carrière.

L’intro éponyme met tout de suite l’auditeur dans cette ambiance glauque, obscure, morbide... Des sons inquiétants précèdent rapidement des voix semblant sortir d’outre-tombe, renforçant un sentiment d’oppression, on se croirait au milieu d’un cimetière envahit par les arbres, au beau milieu de la nuit... De quoi devenir paranoïaque...
Mais The Black Dahlia Murder guette, telle une bête monstrueuse s’apprêtant à dévorer sa proie paralysée par la peur... Les premiers riffs de guitare se font entendre, accompagnés de la caisse claire, puis c’est le coup de départ.
C’est avec une sonorité encore plus glauque que le groupe nous accueille, autant le dire tout de suite, l’effet marche très bien, on ne cesse de ressentir un certain sentiment de malaise, de quasi-possession.

Puis «Funeral Thirst» entre en jeu, tout s’accélère, la batterie envoie un blast beat carré, les guitares balances un riff acéré et Trevor démarre sa prestation par un cris quasi-inhumain. Il n’y a pas à dire, «Funeral Thirst» fait partie des titres les plus sombres que The Black Dahlia Murder ai créé, avec son atmosphère oppressante, son soli dangereusement efficace sans être trop technique, l’album s’ouvre de très bonne façon. Mais on remarque déjà un point noir, la basse se relève trop absente, dominée par la prestation des guitaristes et batteur, masquée par une prod’ qui a ce coup-ci mal équilibré l’ensemble, mettant un peu trop en avant les vocaux et les guitares.
Dans l’ensemble, le morceau s’avère de très bonne facture, malgré ce déséquilibre au niveau du mixage, respectant l’atmosphère installée par une intro morbide à souhait, instaurant ainsi une bonne continuité.

Mais malgré une entré en matière bien composée, on atterrit vite devant une semi-déception avec «Elder Misanthropy», non pas que le titre en lui-même soit mauvais, mais les influences scandinaves se font trop fortement ressentir, montrant que le groupe a encore besoin de temps pour s’acquérir une personnalité qui lui est propre.
La musicalité est bonne, bien qu’on retrouve encore ce problème avec la basse, couverte par le reste du groupe. «Elder Misanthropy» casse un peu l’enthousiasme que laissait son prédécesseur.
La suite s’avère elle aussi plutôt décevante, laissant apparaître encore trop ses influences, The Black Dahlia Murder ne tombe pas dans le bête copié/collé mais la musique en elle même rappelle beaucoup trop At The Gates, Insomnium ou Dark Tranquility par moments, ce qui éclipse donc le nom du groupe en lui-même.

Après une suite de morceaux plutôt dispensables arrive «The Blackest Incarnation», qui laisse un peu plus de place à la personnalité naissante du groupe, réussissant à rattraper un peu le coche. Si le sentiment d’oppression s’est volatilisé, le titre offre une nouvelle occasion de ressentir un sentiment de deuil et de malaise, renforcé en particulier à partir de cette envolée quasi-funèbre à se tordre le coeur et les poumons, par l’atmosphère désormais suffocante. On approche à nouveau l’album avec un regain d’enthousiasme, retrouvant cet air fantomatique que laisse ce groupe.
Oui, vous l’aurez sans doute remarqué, l’ambiance générale de l’album se résume au désespoir, la mort, le suicide, la folie et le dégoût de la vie, c’est dire si monsieur Trevor Strnad n’a pas quelque chose de caché en lui...
Avec «The Blackest Incarnation», l’auditeur retrouve donc enfin The Black Dahlia Murder sous sa forme la plus démoniaque qu’il puisse afficher à ces heures.

Autre bonne surprise, «Closed Casket Requiem», véritable hymne suicidaire, débordant de folie morbide, constituant l’un des morceaux les plus aboutis de cette époque du groupe. Saisissant de par ses airs torturés, emplis de désespoir et de démence, l’ensemble s’avère très convaincant, laissant paraître certes encore ses influences, mais cette foi-ci sans trop en faire, permettant de maintenir ce cachet très personnel, déchaînant une nouvelle fois cette bête avide de chair fraîche, tapie dans l’obscurité la plus profonde, on en deviendrait presque fou...
Mais c’est le final de «Closed Casket Requiem» qui fini d’achever sa victime, dernières gouttes de sang, dernières larmes avant l’entrée dans les abysses, le morceau se conclu donc par des hurlements désespérés d’un vocaliste qui semble lui aussi sombrer dans la folie.

En somme, «Unhallowed» se décrit comme un album pas si mal, mais possédant des tares qui plombent quand même l’écoute, où il sera donc difficile de suivre l’album d’une seule traite. On reproche une certaine répétitivité dans la structure des morceaux en eux même, une basse mise en arrière et des influences encore trop flagrantes. Mais pour un premier effort, nous pouvons tout de même saluer une certaine sincérité laissant présager un avenir prometteur.

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