Sept albums studio, presque quinze ans de carrière, les « tueurs du dahlia noir » sont toujours en forme et à l’écoute de leur dernier album
Abysmal , cela s’entend.
Après l’excellent
Everblack et deux ans d’attente, la tension est à son comble. Mes inquiétudes disparaissent à l’écoute du premier extrait
Vlad Son of The
Dragon : les BDM sont toujours aussi mordants, et dès les premières notes, on peut reconnaître leur son caractéristique.
Receipt, le deuxième extrait, assorti d’un clip video, ne démentira pas cette impression. Ils sont de retour, bien décidés à nous noyer sous un déluge de riffs puissants et catchy, de mélodies mémorables, de blasts ravageurs ainsi que des lignes de chant épique.
Se renouveler album après album sans pour autant perdre son identité n’est pas chose aisée, mais c’est un art dans lequel le groupe est passé maître. Il nous sert son habituel death melo teinté de black et la magie opère.
Les dix morceaux s’enchaînent très vite sans qu’aucune lassitude ne se fasse sentir.
Seul écart, le mid-tempo Stygiophobic laisse le temps de souffler avant le dantesque Asylum et son intro dévastatrice.
Le rythme de l’album, plus élevé qu’à l’accoutumée, nous rappelle si besoin est la virtuosité des musiciens. Les riffs de guitare s’ils ne sont pas particulièrement innovants pour TBDM, sont d’excellente facture. Les plans aux mélodies soignées sont suivis de breaks incisifs, bien sentis. Ryan Knight nous offre des solos de qualité où se côtoient musicalité ainsi qu’une bonne dose de feeling. Mention spéciale pour ce plan à 00’37 dans Re-faced, tout simplement génial!
Enfin, la qualité des compositions est mise en valeur par la production, signée Mark Lewis (
Cannibal Corpse,
Whitechapel…), avec qui ils avaient déjà travaillé sur l’incontournable
Nocturnal. Certains diront que la batterie est un peu trop présente, pour ma part elle ne fait que renforcer l’efficacité du jeu d’Alan Cassidy.
Alternant inlassablement growls profonds et screams écorchés, Trevor prouve avec brio qu’il n’a rien perdu de sa superbe. Il ne faiblira pas un instant malgré la cadence frénétique de ses comparses.
Avec ce nouvel opus, le groupe nous entraîne de nouveau dans des abysses sans fonds d’où il sera difficile de sortir indemne. Bien que l’album soit doté d’énormes qualités, il lui manque quelques titres de la trempe d’un
In Hell Is Where She Waits For Me ou d’un
Miasma pour être parfait! Il n’en reste pas moins un succès de plus à rajouter à la très bonne discographie du groupe.
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