Ritual

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18/20
Nom du groupe The Black Dahlia Murder
Nom de l'album Ritual
Type Album
Date de parution 21 Juin 2011
Enregistré à Audio Hammer Studios
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album199

Tracklist

1.
 A Shrine to Madness
Ecouter04:40
2.
 Moonlight Equilibrium
Ecouter03:28
3.
 On Stirring Seas of Salted Blood
Ecouter04:42
4.
 Conspiring with the Damned
Ecouter03:44
5.
 The Window
Ecouter03:39
6.
 Carbonized in Cruciform
Ecouter04:46
7.
 Den of the Picquerist
Ecouter01:30
8.
 Malenchanments of the Necrosphere (ft. Mitch Lucker of Suicide Silence)
Ecouter04:18
9.
 The Grave Robber's Work
Ecouter03:37
10.
 The Raven
Ecouter02:58
11.
 Great Burning Nullifier
Ecouter03:25
12.
 Blood in the Ink
Ecouter04:40

Durée totale : 45:27

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The Black Dahlia Murder



Chronique @ Arachnid

16 Juin 2011

Avec Ritual, le groupe réussit à de nouveau nous surprendre et à définitivement évoluer.

Les fameuses deux années d’attente entre un album de The Black Dahlia Murder et son suivant sont enfin passées et le successeur du plutôt anodin Deflorate fait son apparition. Déjà le cinquième album, déjà dix ans que le groupe existe et que nous offre-t-il pour ce glorieux anniversaire ? Une nouvelle tuerie, surprenante, maitrisée, quasi-parfaite. Un retour en trombe pour les barbus du Michigan. Intitulé Ritual, ce nouvel effort nous fait clairement oublier la semi-déception du précédent, qui hélas tournait en rond musicalement, apportant désormais une nouvelle touche inédite au style du groupe.

Extrêmement sombre, oubliant beaucoup leurs influences mélo scandinaves pour une plus grande influence death, la galette se démarque clairement de ses prédécesseurs et nous entraine dans un nouvel univers à la fois brutal et glauquissime, dans un rituel satanique tout en auto-dérision (une habitude chez ces décérébrés). La pochette signée par notre Valnoir Mortasonge national (le dernier single Nevermore de Morbid Angel ainsi que la fameuse affiche confectionnée avec du sang humain de Watain) nous met déjà dans le bain : verte, représentant ledit rituel, avec son gourou, ses fidèles et ses morts-vivants, le tout dans une symétrie magnifique. On est loin des détails graphiques concoctés par Kristian Wåhlin ou encore Tony Koehl mais l’accroche visuelle est immédiate.

Place à la musique désormais. Surprise : là où Deflorate stagnait, dévoilant une nette panne d’inspiration pour le groupe, ne resservant que des riffs déjà abordés et une ambiance inexistante, Ritual revient à ce qui faisait le succès de Nocturnal : une identité. Plus encore, ce cinquième opus est un véritable concept-album narrant une histoire se suivant de piste en piste, chose que l’on perçoit finalement musicalement. Les influences sont donc, comme cité plus haut, nettement plus orientées vers le death metal pur et dur, délaissant quelque peu leurs jauges d’At the Gates et du Göteborg metal pour une nouvelle brutalité, plus maitrisée et plus fluide, faisant ancrer la formation américaine dans un genre moins stéréotypé. Ritual, l’album du renouveau pour The Black Dahlia Murder ? Assurément !

Dès le début avec "A Shrine to Madness", nous sommes plongés dans le bain : une mini-intro symphonique, juste quelques secondes, histoire de ne pas rentrer directement dans la tourmente infernale que nous ont modelés les Américains. S’en suit donc naturellement un morceau fait d’allers-retours mélodique, de saccades syncopées dévastatrices et de picking agrémentés de ces vociférations diaboliques balancées par un Trevor Strnad désenchanté. Bien qu’étant en terrain connu, cette nouvelle ambiance se concrétise définitivement avec le titre suivant, bien connu des internautes, le désormais célèbre "Moonlight Equilibrium" : un couplet diabolique, un refrain autrement épique, un solo heavy… Cette fois-ci c’est du tout bon : bienvenue dans la tourmente !

Le reste de la galette est donc du même gabarit, bien construit, limpide, aux riffs entrainants, aux solos mémorables (chose qui, à mon humble avis, manquait à Deflorate), au rythme non pas effréné mais bel et bien soutenu tout en conservant cette monstrueuse sauvagerie qui sied si bien au groupe. Le death metal est là (on pense à Morbid Angel ou encore Decapitated parfois), bien empreigné dans de fabuleux morceaux comme "On Stirring Seas of Salted Blood", "Conspiring with the Damned" et surtout le génialissime "Malenchanments of the Necrosphere", véritable-titre central de l’album. De plus, outre cette influence autrement appuyée, nous découvrons chez les TBDM une touche black metal (voire death/black) bien prononcée sur de nombreux riffs, des lâchés effrayants et sur un changement de ton radical, ajoutant par conséquent une atmosphère pesante régnant totalement sur l’album.

Cela se ressent immédiatement sur l’excellent "Carbonized in Cruciform" ou encore sur le titre final "Blood in the Ink", le grand Jason Suecof leur rajoutant quelques symphonies naturelles histoire de pousser dans ses plus lointains retranchements ce côté satanique. Les solos sont également moins « blackdahliamurdiens », plus épiques, le dernier arrivé Ryan Knight étant beaucoup plus à l’aise et ayant cette fois-ci grandement participé à la composition. Pareillement pour Bart Williams, bassiste autrefois plutôt mis en retrait et ici bien plus présent (notamment au début de l’interlude "Den of the Picquerist"). Unique petit regret, le morceau "The Raven", quelque peu décevant avec ce retour à un death mélo suédois que l’on pourrait presque qualifier de plagiat sur Arch Enemy tant la ressemblance est frappante.

Ceci dit, ce cinquième album est d’une puissance et d’une structure déconcertantes, ces 45 minutes se dégustant avec un appétit gargantuesque, la formation usant de ressources inexploitées jusqu’alors. Au final, avec Ritual, le groupe réussit à de nouveau nous surprendre et à définitivement évoluer, ce que l’on pourrait qualifier de Nocturnal 2 dans sa forme allant bien plus loin, repoussant des limites que l’on croyait atteintes pour The Black Dahlia Murder. Sans changer clairement de style, la formation nous entraine dans leur univers bien à part, ajoutant ce qu’il faut de nouveauté pour être autant dépaysé que pleinement conquis. Une énième consécration pour un album inlassable. Vivement la suite de leurs intrépides aventures toujours plus surprenantes !

11 Commentaires

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Awake - 22 Juin 2011: Je me suis jeté sur ce nouvel album et je le trouve tout simplement excellent !

Super chronique encore une fois soit dit en passant !
meuldor - 23 Août 2011: Quelle claque en écoutant cette album. j'ai adoré chaque album y compris deflorate mais là, on retrouve du TBDM à la fois traditionnel et tellement nouveau!tout est parfaitement dit dans cette chonique,des influences à la morbid angel dans "On Stirring Seas of Salted Blood" au black metal comme dans "Carbonized in Cruciform". Sans tomber dans le symphonique, les parties pianos et autre instrument sont habilement placées... et purée, quel voix ce Trevor!Une bonne chronique pour un album énorme à se procurer sans hésitation.
meuldor - 26 Août 2011: "Blood in the Ink" est tout simplement magnifique...
cogn - 01 Septembre 2011: Plus rentre dedans et plus executif que son prédecésseur "Deflorate" après c'est une question de gout. Moi j'aime !
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Chronique @ The_Black_Doll

23 Décembre 2011

Ritual: Une renaissance impie

L’arrivée en demi-teinte avec un «Deflorate» peu convaincant avait quelque peu plombé l’espoir de voir The Black Dahlia Murder sous un nouveau jour après le départ d’un de ses membres clef, John Kempainen.
En effet, bien que son successeur, Ryan Knight, possède un jeu rapide et d’une précision redoutable, il n’en était rien quant à l’esprit propre au groupe, là ou Kempainen savait user de solos torturés puisant dans des influences scandinaves, Knight semblait entrer dans la démonstration et le shredding, pas franchement plaisant quand on aimerait écouter un titre à la base sombre et suffocant.

Alors que le combo du Michigan amorce nombre de tournées et de festivals, l’attente d’un prochain album s’installe déjà, et les attentes se font bien plus grandes, beaucoup de fans espérant une correction de ce qui était pour eux un album fade et sans réelle conviction, qui ne possédait pas la magie propre à The Black Dahlia Murder.
S’annonce donc pour l’année 2011 «Ritual», les premiers jets sur internet laissent penser que le groupe a l’air d’avoir en effet apporté les corrections qui s’imposaient, de plus le label MetalBlade Records propose une édition limitée en pré-commande fort curieuse, s’agissant en effet de l’album en lui-même accompagné... d’une table ouija... Gros coup commercial diront certains, d’autres penseront à la curiosité, à la découverte des rites en rapport au spiritisme...

Mais qu’en est-il de l’album en lui-même?
Sa pochette au vert dominant évoquerait presque la Saint Patrick, blague à part les ornements dorés soulignent des trait d’une finesse remarquable, dessinant une fresque dans l’esprit des tables ouija, des rites liés aux démons... bref au spiritisme tourné vers les forces démoniaques. Il faut tout de même admettre que le travail sur ce point arrive à retenir l’oeil, et ce, fort bien.

Une ambiance dramatique s’installe, des cordes jouant une ligne sombre, quasiment oppressante. Cette sensation de retrouver un peu l’esprit de «Unhallowed» reste plaisante, alors que l’ensemble créée une montée en puissance, c’est au tour de l’ensemble guitare/basse/batterie d’entrer en jeu comme un coup de tonnerre, montant d’un cran la tension.
Puis tout démarre réellement, «A Shrine To Madness» se présente comme une introduction surprenante, où Trevor, accompagné de sa bande, au milieu de mille tourments.
Nous sommes alors rassurés, enthousiastes même, car le groupe semble avoir compris que «Deflorate» fut une grossière erreur, les guitares servent un riff fort convaincant, quand à Shannon Lucas, il semble plus libre et abuse moins sur le blast beat, il semblerait même avoir retrouvé cette liberté présente sur «Nocturnal». Même le solo de guitare de Ryan Knight est de bonne facture malgré une accélération qui fait un peu tâche, cette fois-ci il arrive à mieux convaincre en suivant la lignée de John Kempainen tout en y apportant une petite touche de personnalité qui fait toute la différence.

Le titre suivant «Moonlight Equilibrium», qui était déjà présent en pré-écoute sur internet, s’avère lui aussi être un très bon cru, son atmosphère suffocante, son rythme particulièrement entraînant, voilà un titre fort bien travaillé et son solo efficace sur tout les points, rien ne raisonne comme de la démonstration, mais comme de l’émotion à l’état pure.
«Moonlight Equilibrium» est un titre rapide, où les guitares sont déchaînées, accompagnées d’une batterie virevoltante et d’un Trevor au top de sa forme, ayant gagné du punch semble-t-il ces derniers temps.

Une bonne surprise attend l’auditeur avec «Carbonized In Cruciform», son introduction acoustique se révèle fort en émotions, préparant à un véritable déluge, un naufrage dans les abysses.
Les influences scandinaves se font plus ressentir, mais n’entravent pas le plaisir de l’expérience, on ferait plutôt face même à morceau qui aurait eu sa place sur «Nocturnal». Le titre enchaîne les accélérations, les passages glauques au possible et les envolées sinistres. Cependant, le solo de guitare s’avère moins convaincant, encore des relents de «Deflorate» dirait-on, ce n’est pas que Ryan Knight ne possède pas le talent nécessaire au groupe, mais il semble avoir encore quelques difficultés pour maintenir une certaine continuité dans ses solos. Plus le morceau avance, plus on entre dans un contexte dramatique déjà rencontré avec «A Shrine To Madness», pour ensuite se terminer par un piano empli d’émotions qui arrive à faire mouche.

Nous avons évoqué la sonorité de «Nocturnal» tout à l’heure, et nous allons le revoir avec «The Grave Robber’s Work», qui lui aussi aurait trouvé sa place sur cet album. Le ton y est sombre, malsain, l’atmosphère suffocante se fait fort bien ressentir, et on retrouve un petit côté de folie ajoutant du piquant au titre. Malheureusement, encore une fois, le solo de Ryan Knight peine à scotcher, encore trop démonstratif, mais il faut tout de même reconnaître que «The Grave Robber’s Work» ne faiblit pas et gagne en puissance à chaque seconde.

«Ritual» se termine par «Blood In The Ink», où on atteint un degré de plus dans l’évolution, The Black Dahlia Murder n’hésitant pas à installer des instruments plus classiques, renforçant un caractère déjà fort. «Blood In the Ink» est un titre abouti, signant un véritable changement dans la musique du groupe. La recette de base reste inchangée mais chaque instrument arrive à apporter son lot de nouveautés, et c’est en particulier grâce aux instruments classiques que le titre arrive à maintenir l’auditeur dans une ambiance explosive où la tension ne faiblit pas.

Finalement, «Ritual» rattrape le coche et corrige les défauts de «Deflorate», mais malgré un instrumental efficace, il reste que les solos de Ryan Knight peinent à maintenir une certaine continuité et peuvent parfois même faire chuter une ambiance qui se rattrape plutôt bien malgré tout. La production de Jason Suecof reste toujours aussi remarquable, permettant de voir que chacun des membres du groupe se sent plus à l’aise et plus libre.

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