Theatre of Fate

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15/20
Nom du groupe Viper (BRA)
Nom de l'album Theatre of Fate
Type Album
Date de parution 1989
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album56

Tracklist

1. Illusions (Instrumental)
2. At Least a Chance
3. To Live Again
4. A Cry from the Edge
5. Living for the Night
6. Prelude to Oblivion
7. Theatre of Fate
8. Moonlight

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Viper (BRA)


Chronique @ dark_omens

11 Mai 2016

Plus abouti mais pas nécessairement plus appréciable pour autant...

Après un premier album véritablement très attachant mais handicapé par quelques défauts imputables, à l'évidence, à l'inexpérience de cette jeunesse fougueuse mais aussi à l'incapacité de ceux à qui ils confièrent la lourde tache d'enregistrer ce disque, les Brésiliens de Viper reviennent avec ce Theatre of Fate. Dans les rangs de ce collectif originaire de Sao Paulo seul Renato Graccia a remplacé Cassio Audi derrière les fûts. Les autres sont restés fidèlement à bord du navire.

Pour ne pas réitérer certaines des bévues qui furent les siennes autrefois, et pour, enfin, donner un son digne de ce nom à ce nouvel opus, le groupe fait appel au producteur Anglais Roy M. Rowland. Un professionnel que l'on connait essentiellement pour ses travaux avec Sabbat, Satan ou Testament. Evidemment le résultat est ici sans commune mesure avec ce Soldiers of Sunrise sorti 2 ans auparavant. Terminé désormais les enchevêtrements confus où, parfois, l'auditeur peine à distinguer chaque instrument. Dorénavant tout est clair. Précis. Peut-être avec un tout petit peu trop de basse selon moi. Au-delà de ça, il va sans dire, qu'avec un tel traitement on gagne en qualité mais on perd un peu de ce charme né de cette spontanéité que Viper défendait ardemment avant.

Pour ce qui est des quelques maladresses commises par André Matos précédemment, il n'en reste aucune trace sur ce nouveau disque. Finis hauteurs non-maitrisées à la limite de la fausseté, égarements impromptus et autres tentatives hasardeuses. Ses progrès sont remarquables. Mais là encore, force est de constater que ce mieux éloigne cette formation de ce charme brut qu'il nous offrit autrefois.

En d'autres termes, pour résumer, ce Theatre of Fate est clairement plus abouti et travaillé que son prédécesseur, mais pas nécessairement plus appréciable. Et ce d'autant plus que le quintet a échangé son Heavy Speed Metal sans concession contre une forme d'expression beaucoup plus mélodique. Et si naguère son propos était proche des travaux d'Helloween pré-Keppers of the Seventh Keys, dorénavant il semble plus proche de ceux de la période suivante du groupe allemand. Même les influences anglaises sont ici plus effacées. Viper s'est donc indiscutablement trouvé une personnalité. Pas sûr cependant qu'elle plaise à ceux qui avait apprécié la vitesse et l'ardeur d'un Soldiers of Sunrise dont on ne trouve plus beaucoup de stigmates ici si ce n'est, peut-être, sur des titres comme Theatre of Fate ou encore sur la fin d'A Cry from the Edge.

Alors je sais bien que la comparaison avec Angra n'est valable qu'à postériori et qu'à l'époque nul ne s'en souciait mais écoutez At Least a Chance et osez venir me dire qu'il n'y a pas là l'essence même de ce que le futur groupe de Rafael Bittencourt, de Kiko Loureiro et de leurs acolytes proposeront 3 ans plus tard? Qu'il n'y a pas dans ces pré-chorus et dans ce break symphonique qui vient ponctué le morceau, le brouillon de certaines pistes présentes sur Angels Cry? Le même constat est possible pour certains passages de Prelude to Oblivion, mais surtout pour un Moonlight, improvisation écrite par André sur une variation autour de La Sonate au Clair de Lune de Beethoven.

Et puis sur ce disque il y a aussi ce Living for the Night tout simplement remarquable. A la fois mélodique et énergique, le titre est superbement construit.

Arrivé là, au vu des éléments déjà abordés, il serait facile de penser que cette mue et ce nouveau tempérament est l'œuvre du vocaliste qu'on pourrait alors imaginer davantage impliqué qu'à l'origine. Et ce d'autant plus que ce visage plus mélodique va être abandonné sur l'album suivant alors que Matos à quitté Viper suite à des dissensions concernant l'orientation musicale à donner au nouvel opus en préparation pour le label LMP. Pourtant la vérité semble plus complexe que cela puisque Pit Passarell demeure le compositeur et l'auteur de la quasi totalité des titres de ce Theatre of Fate. Il y a sans doute eu des discussions concernant ce disque mais le bassiste est resté le seul maitre à bord. Etrange.

Quoi qu'il en soit, en définitive, Theatre of Fate est une œuvre qui plaira à ceux qui apprécient la suite du parcourt d'André Matos et qui laissera un peu déçus ceux qui avaient aimé les débuts de Viper.

5 Commentaires

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dark_omens - 11 Mai 2016: C'est pas tout à fait ça. Viper n'a jamais changé de nom. C'est André Matos qui est parti pour former (ou recruter par) Angra. Les frères Passarell ont continué sans lui...jusqu'à aujourd'hui où Matos a, à nouveau, rejoint Viper.
frozenheart - 11 Mai 2016: Effectivement, j'ai écrit une connerie! Matos est parti formé Angra après cet album et a sorti 4 albums depuis. Par contre, j'ignorais que Matos avait rejoint le groupe et je serais curieux d'entendre ce que cela donne???
dark_omens - 11 Mai 2016: https://youtu.be/Ubx54-2gIrw
frozenheart - 11 Mai 2016: Merci, je vais aller voir ça de suite.
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