Le metalcore : un genre aussi prolifique que disparate en termes de qualité. Si quelques groupes savent tirer leur épingle du jeu comme
Killswitch Engage ou
Shadows Fall, la plupart proposent le même produit calibré, inconsistant et sans intérêt. Il fallait bien changer la donne un jour.
Five Finger Death Punch pourrait bien être ce groupe. Derrière ce nom compliqué se cache le titre d'un film de kung-fu auquel le groupe a voulu rendre hommage. Bien loin des acrobaties hongkongaises, le mot "
Punch" prend ici une toute autre dimension. Le groupe nous livre un metalcore rentre-dedans où l'on suggère l'utilisation des poings avant celle des mots. La rage suintant des textes et la voix destructrice d'Ivan Moody donnent à l'auditeur une envie soudaine et irrépressible d'aller coller un pain en pleine tronche au premier venu.
Les premiers cris de "
Ashes" résument bien l'album : sur plusieurs tonalités différentes, presque death, le mot "
Hate" est hurlé à pleine gorge avant un déferlement de batterie d'une précision peu commune. Les guitares se veulent quant à elles assez mélodiques, même si la basse apporte un peu de noirceur bienvenue aux couplets. Rien à redire, le groupe sait jouer impeccablement de chaque instrument et offre un son d'excellente facture. Mais ce qui frappe le plus, c'est la voix du chanteur, l'ex-
Motograter : Ivan Moody. Imaginez un
Corey Taylor en plus hargneux, avec une voix légèrement rocailleuse mais tout aussi mélodieuse pour les parties plus calmes. Car le groupe ne propose pas que des hurlements dans ses titres, metalcore oblige, on a le droit à des parties/refrains au chant clair ("Had Enough") qui en dérouteront plus d'un. Que les amateurs se rassurent, le groupe ne renie jamais les quatre dernières lettres de son genre (qui rappelons-le font référence au Hardcore) et se base toujours sur des riffs saturés à faire headbanguer un mort ("
The Bleeding"). Sans oublier les compos, incroyables de justesse, très inspirées, qui font de
The Way of the Fist un album d'une richesse plutôt rare dans le paysage du metalcore. C'est bien simple, après plus de 10 écoutes, j'ai toujours du mal à départager les chansons, car même si les hit singles ont tendance à se démarquer par leur aspect plus frontal, la mélodie accrocheuse d'un titre comme "Death Before Dishonor" emporte toutefois l'adhésion, même après huit autres chansons aussi efficaces qu'un bulldozer. Il faut dire que Moody se donne à fond sur chaque titre, sa voix vrillant sans cesse entre hurlements et chant clair avec une facilité déconcertante.
En définitive, on est face à un jeune groupe de metalcore à tendance mélodique plein de talent, qui risque de nous surprendre agréablement par la suite. Et leur second album étant aussi inspiré (mais moins rageur) que celui-ci, j'ai hâte de voir l'inévitable troisième opus pointer le bout de son nez !
L voix est bien,en effet, elle fait presque comme si il chantait en live sur certains passages (où alors j'ai écouté un titre live qui avait un super son) ca fait original
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire