And Justice for None

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15/20
Nom du groupe Five Finger Death Punch
Nom de l'album And Justice for None
Type Album
Date de parution 18 Mai 2018
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album66

Tracklist

1.
 Trouble
 03:12
2.
 Fake
 03:30
3.
 Top of the World
 02:42
4.
 Sham Pain
 03:29
5.
 Blue on Black (Kenny Wayne Shepherd Cover)
 04:34
6.
 Fire in the Hole
 02:56
7.
 I Refuse
 03:38
8.
 It Doesn’t Matter
 03:45
9.
 When the Seasons Change
 03:47
10.
 Stuck in My Ways
 03:56
11.
 Rock Bottom
 02:31
12.
 Gone Away (The Offspring Cover)
 04:35
13.
 Bloody
 03:49
14.
 Will the Sun Ever Rise
 03:56

Bonus
15.
 Bad Seed
 03:59
16.
 Save Your Breath
 03:27

Durée totale : 57:46


Chronique @ Groaw

16 Juillet 2018

La révérence est saluable, l’inspiration est perdition

Californie - 1848

Dans une région qui vit ses plus belles années avec une croissance extraordinaire dû à la gigantesque découverte de mines d’or, la Californie est devenue un pôle d’attraction mondial. Des hommes et des femmes venus du monde entier viennent par millions pour mordre la pépite jaune et s’offrir un paradis terrestre indescriptible. Certains y parviendront devenant les colosses de cette terre divine, d’autres périront par une chaleur asphyxiante et par une étoile qui n’aura jamais autant enivrer ce territoire si pur. Mais dans cette quête au prétentieux métal, quelques vauriens deviendront des bêtes sanguinaires, prêts à tout pour exécuter leur proie et obtenir le précieux.

Voici commence la légende du septième opus de Five Finger Death Punch : « And Justice for None ». On appréciera tout d’abord le splendide clin d’œil d’une des galettes les plus remarques de l’histoire du metal : And Justice For All de Metallica. Même si l’on n’apprécie absolument pas ou plus la formation, il n’est pas sans dire qu’elle a été réputée pour sa musique nerveuse et fulgurante ce qui lui doit sa renommée aujourd’hui. Espérons que cette vérité soit conservée par notre quintuor. L’hommage va encore plus loin avec la pochette de l’album : là où « And Justice For All » illustrait la juridiction par une icône de la droiture avec sa balance et son glaive brisant les chaînes de la liberté, « And Justice for None » met en valeur l’exact contraire avec un dictateur prêt à tout pour écraser tout ce qui se mettra en travers de son chemin, en témoigne les fusées en arrière-plan.

Nos Ricains proposent dans cette nouvelle toile un récital de quatorze titres qui, nous l’espérons, donnera un nouveau souffle au groupe. En effet, depuis sa création, FFDP n’a pas réellement trouver les ressources nécessaires pour se renouveler, même si « Got Your Six » s’était montré très aguicheur et puissant. Nous souhaitons donc à notre quintuor de continuer dans cette lignée afin de nous présenter, pourquoi pas, une septième perle.

Tout commence avec « Fake ». Un premier jet plutôt simpliste mais qui se montre néanmoins catchy et persuasif. Ivan propose différentes facettes de son vocal assez atypique mais nous régalera surtout durant son dernier « Fake », hurlé avec hargne et détermination, comme un appel à protester contre ces oppresseurs qui nous mentent. Top Of The World suit la même direction que son prédécesseur : un Ivan au top de son art, une mélodie hâtive et terriblement entraînante même si le groupe ne risque pas d’être au sommet du monde avec cette chanson.

Malheureusement, la familiarité va assez vite tourner en ridiculité. Sham Pain en est un parfait exemple : aucune variation des instrumentaux, des paroles frisants la ringardise avec un cliché décrivant comment devenir un membre célèbre d’un groupe de metal et un Ivan ressemblant (vocalement parlant et physiquement parlant) à un Fred Durst, l’habilité en moins … Cette farce (car oui, on peut réellement parler de blague à ce niveau-là) nous fera vaguement penser à ce qu’a pu proposer Nickelback sur certains opus.

La comparaison avec Nickelback n’est absolument pas le fruit du hasard. En effet, parmi les quatorze offrandes de notre quintuor, une bonne partie s’avère être des ballades, un type de récital assez commun pour nos Canadiens. Parmi elles, nous pourrons citer « Blue On Black » qui n’est ni plus ni moins un cover de Kenny Wayne Shepherd. On pourrait s’attendre à une ravissante sérénade, mémorable et songeuse. Il n’en sera rien : les arrangements sont tellement minimes, le timbre de voix si ressemblant malgré un refrain énergétique que le récit ne sera qu’une copie conforme de l’original.

Là où la ressemblance semble la plus flagrante est sans aucun doute sur « When the Seasons Change ». Pas forcément un mauvais morceau puisqu’il fera vivre une certaine mélancolie d’un rock émotif et attendrissant mais pas la claque que nous attendons. Une claque qui ne viendra malencontreusement pas. Et ce n’est sûrement pas le piètre « Gone Away », une autre reprise, cette fois-ci de The Offspring qui nous dira le contraire. Les caractéristiques dramatique et compatissant de cette merveille ne conviennent absolument pas au timbre de notre très cher Ivan. On restera abasourdi, non pas par la tristesse du morceau mais plutôt par la désolation d’une formation qui ne semble plus du tout capable de nous faire vibrer comme elle aurait pu le faire antan comme sur « The Way of the Fist » ou « War Is the Answer ».

La révérence est saluable, l’inspiration est perdition. Five Finger Death Punch semble avoir puisé toutes ses ressources et nous offre une septième déchéance qui n’aura de positif que son intention à faire garder un espoir à son auditeur. Une perspective qui semble définitivement enfouie, perdue dans les catacombes d’une musique inexpressive et monotone.

11 Commentaires

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Celldweller55 - 20 Juillet 2018:

Vite écouté, vite oublié. Plus rien de réellement mémorable depuis leur excellent WitA.

Maquistador - 27 Janvier 2019:

Perso, j'ai bien aimé cet album, plutôt passe partout je dois dire.

Beaucoup moins metal que les autres albums mais bien sympa quand même, je suis assez d'accord avec la comparaison à Nickelback.

Il nous sorte un album rock US qualibré radio mais de bonne qualité tout de même.

Difficile pour un groupe de ne pas tomber dans la facilité, j'espère que le groupe reviendra au source mais bon en metal alternatif ça reste un des meilleurs groupes actuels avec Alter Bridge et Breaking Benjamin.

Seether, Nickelback, Skillet, Flyleaf (sans Lacey) et 30 second to mars m'ont beaucoup déçu :-(

Groaw - 27 Janvier 2019:

C'est justement ce côté passe-partout qui est vraiment décevant sur cet album. FFDP est tout sauf un groupe classique et ils sont su parfaitement le prouver lors de leurs premières expérimentations.

Faut savoir que je n'ai absolument rien contre le changement mais j'aime bien quand il s'apparente à de l'innovation et non pas du superficiel. En effet, l'album est complètement calibré radio, peut-être que c'est ça qui me déplait autant.

Par contre, amusant que tu n'aimes pas le dernier Nickelback qui pourtant, fait un joli retour aux sources et propose une casquette plus heavy que ce qui ont fait auaparavant. Mais je ne discute pas les goûts et les couleurs, tout le monde y trouve son lot de bonnes surprises et de cruelles désillusions.

Maquistador - 27 Janvier 2019:

A vrai dire je me suis arrêté à leur avant dernier album qui m'avait refroidi, le côté pop miéleux peut être l'influence à son ex Avril.

Il va falloir que j'écoute le dernier Nickelback alors.

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