The Stage

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Avenged Sevenfold
Nom de l'album The Stage
Type Album
Date de parution 28 Octobre 2016
Enregistré à Capitol Studios
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album129

Tracklist

1.
 The Stage
 08:32
2.
 Paradigm
 04:18
3.
 Sunny Disposition
 06:41
4.
 God Damn
 03:41
5.
 Creating God
 05:34
6.
 Angels
 05:40
7.
 Simulation
 05:30
8.
 Higher
 06:28
9.
 Roman Sky
 05:00
10.
 Fermi Paradox
 06:30
11.
 Exist (ft. Neil deGrasse Tyson)
 15:41

Durée totale : 01:13:35

Acheter cet album

 $26.19  6,66 €  6,24 €  £50.55  $9.69  8,26 €  8,26 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Avenged Sevenfold


Chronique @ Groaw

24 Septembre 2018

« The Stage » est même l’album sauveur d’une formation qui se perdait dans les méandres de la facilité

Avenged Sevenfold est un nom qui parle maintenant à tous. Nightmare, A Little Piece Of Heaven, So Far Away ou encore Almost Easy sont des titres presque devenus intemporels et incontournables de notre quintuor. De même pour les galettes : City of Evil, l’album éponyme, Nightmare ou encore le très controversé Hail to the King, un disque pas forcément mauvais mais où l’on ne reconnaissait absolument plus l’empreinte très personnel du groupe avec des morceaux conventionnels, aux schémas presque identiques et aux instrumentaux plutôt banaux, peu impressionnants, notamment au niveau des percussions.

La crainte fut que nos musiciens continuent sur ce chemin de la lassitude, de la simplicité et de l’artificialité en proposant une nouvelle rengaine aisément oubliable. Mais en 2016, The Stage aura peut-être fini de faire taire les détracteurs et les critiques du groupe. Avec une pochette assez inhabituelle (pas de deathbat, une première) ayant comme thématique l’espace et l’immensité et onze titres ayant pour la plupart un rapport avec l’univers (Paradigm, Sunny Disposition, Higher), nous ne pouvons espérer qu’une vive impétuosité. Alors, ascension vers le septième ciel ou descente dans le vide intersidéral ?

Le titre éponyme donne le ton pour cette septième offrande : on est tout d’abord assez déboussolé par un thème style cirque glauque avant de faire chatouiller les guitares et la batterie. On est plutôt rassurés de réécouter une structure technique avec un Wackerman ayant retrouvé sa fougue, son habilité, ses repères d’antan et un duo Christ/Vengeance impressionnant de dextérité, d’une harmonie remarquable, d’une maîtrise stupéfiante. Le vocal de notre cher M.Shadows est en revanche assez déconcertant aux premières écoutes, une impression qu’il chante faux ou tout du moins, qu’il n’est pas juste dans ses cordes. Mais au fur et à mesure, on s’y fait et on trouve le tout très agréable.

Mais parlons aussi de ce clip impressionnant et ces paroles véridiques résumant parfaitement la corruption du pouvoir, l’atrocité de l’Histoire (Jesus Christ est né pour mourir), les hommes s’entretuant pour un territoire, se faisant manipuler par les politiques caractérisés par des marionnettes. Car oui, la mort détruira l’humanité à travers ces poupées de cire. Si nous ne mettons pas fin à la guerre, c’est la guerre qui nous mettra fin.

Ce qui est clairement regrettable, c’est d’avoir des titres qui n’ont pas du même le même acabit que le morceau éponyme, à l’instar d’Higher aux percussions sonnant creuses, aux connotations de Mathew Bellamy peu inspirés et maîtrisés et un chorus de fin totalement en dehors du reste ou encore Roman Sky, une ballade semblant interminable de part sa longueur et sa platitude malgré des touches mélodiques curieusement enchanteresses et un Mr.Shadows touchant.

Et puis, l’album est long, terriblement long, beaucoup trop long. Les remplissages sont assez nombreux et on se demande sincèrement quand on verra la fin de ce voyage intergalactique. Avec des mélodies durant pour la plupart au-delà des cinq minutes, on en arrive à un total de près d’une heure quinze assez difficiles à digérer. Bien sûr, tout est loin d’être mauvais mais on aurait sans doute apprécié une toile un peu plus courte et mieux construite pour émerveiller un peu plus l’auditeur.

Mais dans les décors fort impressionnants de cette pièce, il semble absolument inconcevable de ne pas parler d’Exist, actuellement le tableau le plus immense de la discographie du groupe, tant par son génie que par sa dimension. Nous sommes littéralement la tête dans les étoiles, en total apesanteur par autant de beauté et de manière. Le vide, puis l’explosion, la formation des astres, le règne de l’Homme pour finir par la totale indifférence, voici comment on ressent cette dernière offrande. L’intensité, de part l’instrumental et les paroles nous fait frissonner. Nous avons tous un espoir collectif, celui-ci s’appelle la Terre et pourtant, bon nombre d’entre nous reste sans espoir, sans rêves à accomplir. La famine fait rage, les victimes se jettent dans le gouffre de la guerre, tuent au-delà des paroles de Dieu. Le monde tourne autour de nous, chaque conflit n’est qu’une bombe, un avion disparu. L’égocentrisme humain tire les leviers. L’Univers est en expansion constante : ses galaxies intégrées dans le tissu étiré par le temps et l’espace. Quel que soit notre monde, dans nos cœurs ou dans nos esprits, l’Univers est grand. Il y a plus d'étoiles dans l'univers que de secondes écoulées depuis la formation de la Terre. Plus d'étoiles que de mots et de sons jamais prononcés par tous les humains qui ont déjà vécu. Rare sont les morceaux qui marquent autant par leur profondeur que par leur réflexion et Exist arrive à réunir les deux.

Sur ces dernières paroles, The Stage est très loin d’être un vulgaire coup de pinceau. Il est même l’album sauveur d’une formation qui se perdait dans les méandres de la facilité mais on regrettera fortement d’avoir tant d’extension pour un résultat parfois très décevant. Bien sûr, on retiendra tout de même les actes remarquables de ce mets (The Stage, Angels, Higher) mais aussi les parties peu convaincantes (God Damn, Higher, Roman Sky) ce qui donne un ensemble tout à fait convenable mais laissant un goût de non-fini, un résultat en demi-teinte, tout de même encourageant pour la suite.

2 Commentaires

5 J'aime

Partager
JeanEdernDesecrator - 27 Septembre 2018:

Très bonne chronique, il va falloir que je me décide à me pencher sur Avenged, j'en entends souvent parler, mais j'ai entendu que quelques titres par-ci par-là...

melpo - 22 Mars 2019:

Cette chronique est très juste. On a un album plein de qualités, mais non seulement c'est un peu long, mais aussi un peu brouillon. Cela donne l'impression qu'ils ont jeté en vrac leurs bonnes idées mais qu'ils n'ont  pas retravaillé la mise en forme.

Merci pour la chronique

 

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire