Avenged Sevenfold a été fondé à Huntington Beach, en Californie en 1999 par Matthew Sanders, Zachary Baker et Jimmy Sullivan.
Plus tard les a rejoints le bassiste Justin Sane. Pour pimenter le tout et ajouter un peu plus de mystère autour du groupe les membres ont décidé de se donner des noms de scène. Ainsi Matthew est devenu M.Shadows, Zachary se surnommera Zacky
Vengeance et Jimmy choisira de se prénommer The
Reverend Tholomew Plague. Pour commencer cet album se distingue des suivants car le style d'
Avenged Sevenfold à cette époque, se rapprochait plus du Metalcore que du Heavy pratiqué sur
City of Evil. L'album fut commercialisé en 2001 chez les Belges de Good
Life Recordings, avant d'être réédité l'année suivante par la maison de disques
Hopeless Records. Le titre
Sounding the Seventh Trumpet tire son nom de l'
Apocalypse, chapitre où il est entendu le son de la dernière (septième) trompette, désignant la fin du monde. Le groupe n'est pas pro-chrétien en soi même s'il tire son nom d'un passage très connu de la Bible.
Alors que le courant du Metalcore ne s'était pas encore abattu sur la planète, ce jeune groupe nous fait très tôt comprendre qu'il se veut ambitieux et faire partie des grands.
Avenged Sevenfold, de la même façon que
Killswitch Engage,
As I Lay Dying ou encore
Unearth, débarque avec un album étrange où s’entremêlent des styles que l'on avait pas l'habitude d'associer. Ainsi ils nous servent sur ce premier opus un alliage assez surprenant pour l'époque entre le Hardcore Américain et le Death Mélodique Suédois. On peut également observer à l'écoute quelques petites touches Heavy comme en témoigne quelques mélodies à la guitare clairement inspiré par Iron Maiden. Ajoutons à la recette du groupe des cris très gras pour les couplets ainsi qu'une voix parfois nasillarde sur les refrains et vous avez là toutes les bases pour faire du Metalcore !
Contrairement à l'album suivant, les guitares sont ici lourdes et brutales afin de donner aux chanson de la puissance et de l'intensité. Malheureusement cette lourdeur se révèle un point négatif dans la musique du combo. En effet l'ambiance est parfois trop pesante, l'équilibre entre ces riffs en plomb et les mélodies est mal proportionné. Néanmoins,
Avenged Sevenfold impressionne quand même sur de nombreux points et notamment sur celui de la technicité avec par exemple un "To
End The
Rapture" introducteur finement réalisé ou encore un "We Come
Out at
Night" bien typée Metalcore mais redoutable dans ses mélodies dont le final au piano distinguera le morceau des autres.
Avenged Sevenfold frappe fort et fait souvent mouche à travers des morceaux très travaillés au niveau du riffing. Même la basse qui perdra un peu de son importance sur les prochains disques est parfaitement audible ajoutant un côté "percutant" non négligeable. Niveau batterie, The
Reverend montre l’entièreté de son potentiel à travers de nombreux break. L'homme n'a pas non plus peur des contorsions rythmiques comme peux en témoigner "Lip Of Deceit", introduite par un tempo lent et imposant, elle finit par se lâcher comme une furie vers un Death Mélodique impitoyable.
Le groupe se permet également quelques "expérimentations" à travers des chœurs sur "
Darkness Surrounding". Ils n'hésiteront pas non plus à placer des chansons qui sortent de la linéarité de l'opus avec la ballade au piano "
Warmness on the Soul" ou encore la Punk, "Street", intrus flagrant de l'album. La chanson semble très typé Punk Californien clairement influencé par
Bad Religion.
Pour conclure,
Sounding the Seventh Trumpet est un album à la fois rageur et entraînant, mais qui n'est malheureusement pas exempt de faiblesses. On en a maintenant la preuve : le groupe a toujours des petits problèmes pour tenir la longueur. La plupart des chansons de l'album suivent à peu près la même composition c'est-à-dire des pistes qui démarrent au quart de tour, mais qui au fil du temps tournent un peu en rond (notamment le lassant "
Forgotten Faces"). Pour conclure, malgré quelques fausses notes
Sounding the Seventh Trumpet est un bon album Metalcore grâce à ses compositions nerveuses, violentes, massives, lyriques et variés.
Un album au final un peu mieux de ce que je m'attendais, au point de m'avoir parfois surpris. Je suis tellement fan de Waking The Fallen que je me suis procuré cet album juste pour écouter plus de metalcore de la part d'A7X. Un disque bien plus brutale que son succeseur, mais aussi plus brouillon. On sent que le groupe savait ce à quoi doit ressembler leur identité musicale avec plein d'idées, mais qu'ils n'ont pas complètement réussi à pleinement canaliser, ce qu'ils réussiront haut la main avec l'album suivant. Cet album est comme une base pour mieux construire leur identité avec Waking The Fallen.
M. Shadowns est une véritable bête avec ces cris brutaux, The Rev dès le début se montre prodige sur la batterie et la basse est très présente ce qui est un bon point. Les parties chantés sont entraînantes (surtout celle de We Come Out at Night), et j'aime vraiment le côté punk très présent. Mais le tout manque vraiment de structuration, ça va parfois trop dans tous les sens, ça devient si chaotique qu'on s'y perd vite et on s'en lasse parfois. Heureusement un aspect chaotique en partie compensé par un petit effort de variété. J'ai plutôt apprécié, mais ça reste plus une curiosité.
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