Encore ! Hé oui, on pensait que les fous furieux du désert australien seraient rassasiés avec
Animosity, leur précédent opus sorti en 2007, mais voici
The Reawakening, Nouvelle galette siglée du dragon. Entrons dans les détails, plongez avec moi dans l'univers du groupe "le plus extrême du monde"...
D'ailleurs, parlons-en, du dragon. Sur les pochettes précédentes,
The Berzerker Nous avaient habitué à un dragon cybernétique, et Nous voici en face d'un véritable animal. Cela laisse-t-il présager de changements ? Pour ne pas plus attendre, la réponse est oui, trois fois oui. Le son a changé, les structures ont changé, le chant (quel chant ?) a changé, tout a changé. En fait, cet album n'a rien à voir avec les précédents, Nous voici en train d'écouter un Nouveau groupe. Ah, pardon, une chose n'a pas changé : la batterie électronique. Ca, c'est du Berzerker tout craché, c'est un peu leur marque de fabrique, c'est du gras saturé, sali à l'acide chlorhydrique. La simple présence de cette batterie Nous rassure :
The Berzerker est tout de même resté le groupe le plus hystérique du monde, et même les grindeurs entraînés pourront sursauter en écoutant ce disque.
Bon, listons un peu tout ce qui s'est passé. Déjà, il faut Noter un allongement Notable de la durée des chansons. On ne pensait pas que cela pourrait être possible, vu le déferlement de violence à Mach 36 que Nous livre le groupe, mais pourtant il va falloir s'y habituer : les 4 australiens se sont mis à réfléchir ! Bon, faudrait voir à pas trop pousser Non plus, la réflexion s'arrête là où les barbares reprennent leurs guitares : exemple avec "Your Final Second" qui démarre à toute bringue, après la désormais très classique intro réservée à un sample de voix. Mais on s'aperçoit très vite de ce que le mot "évolution" veut dire : après 15 secondes classiques (j'entends classiques dans le sens
The Berzerker), tout change. La voix tape dans les aigus, la basse se prend pour une gratte, la structure rythmique s'affole, et tout d'un coup on repart sur un blast que je qualifierai de dangereusement rapide. Même constat avec une petite perle : "The
Deception" ne Nous déçoit pas, contrairement à ce qu'aurait pu laisser penser son titre. On attaque sec avec une percu carrément Drum'n Bass, puis complètement Hardtech, et boum ! La voix et la guitare démarrent sans prévenir, mais tout en gardant une structure impensable pour un groupe que l'on croyait si binaire (taper / pas taper).
Mais l'auditeur n'est pas au bout de ses surprises. A un moment donné, il tombera fatalement sur "Harvesting a Loved One". Rien que la présence de "Loved" dans le titre fait frémir : et merde ! C'est
The Berzerker quand même, et Non pas une formation sentimentale... Qu'on se rassure, le morceau n'a rien de sentimental, mais il a en revanche tout d'une bombe. Le riff est glacial, les voix (puisqu'à ce niveau de saturation on ne parle plus de chant) sont brûlantes, la batterie est décharnée, l'ensemble est cohérent et extrêmement efficace.
Ceci dit, "Spare Parts" comme "
Wisdom And Corruption" ou encore "Caught In The
Crossfire" tapent dur, très très dur, à la manière d'un gros titre sorti de
Dissimulate ou de
World of Lies. En revanche, il reste une curiosité qui se cache bien, j'ai Nommé "An Unforgotten Force", qui là encore alterne gros blasts avec passages Drum'n Bass, limite électro, afin de mieux réveiller le raver qui sommeille en vous. C'est tout bonnement incroyable de voir qu'une formation si violente et habituellement si peu reNouvelée devient tout à coup inconnue aux oreilles de l'amateur.
Voici ce qu'il faut retenir de cet album. C'est une curiosité, clairement un ovni dans la discographie des tronçonneurs métalliques. Le précédent,
Animosity, laissait entrevoir quelques Nouveautés, mais rien qui tranchait vraiment avec le passé. En revanche,
The Reawakening est réellement un Nouveau réveil, comme le dit si bien son titre. On assiste à la naissance d'une Nouvelle ère dans la musique si barbare de
The Berzerker : la réflexion, la recherche de Nouveautés, l'évolution. Evidemment, cela reste du métal extrême, avec ce que cela implique comme possibilités de reNouveau, mais pourtant c'est flagrant dès la première écoute. On se demande finalement ce qui s'est passé, ce qui a provoqué la naissance de cette bombe. J'avoue, j'adore, j'adhère, car pour moi ce reNouveau - sans compter qu'il était nécessaire - est parfaitement réussi, cohérent et intelligent, on porte un Nouveau regard sur
The Berzerker.
Enfin... Pour les âmes sensibles, mieux vaut rester dans le registre en dessous, car faut avouer que l'extrême, à la longue, ça rend extrêmement sourd !
En tout cas, je vous remercie pour vos coms !
J'aime encore mieux The Berzerker qu'avant. Très créatif!
Etant également "fan" de drum and bass ainsi que de breakcore, j'y ai trouvé mon comte et suis entierement satisfait de cet album! A TESTER, au moins!
Hail The Berzerker, et merci joKeR pour cette chronique tout à fait exacte. >-D
Putain de bon groupe, il faut savoir écouter pour aimer. Ne pas juste se dire "c'est trop bourrin, ça pue". Je pense qu'il y a quand même un grosse recherche dans chaque album
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