Avis aux amateurs de blastbeats névrotiques, les Australiens masqués de
The Berzerker sont de retour avec un Nouvel opus toujours plus violent, malsain, glauque, et j'en passe. Entrez donc avec moi dans l'univers du métal extrême...
Premier point à Noter, les quatre joyeux drilles ont tombé le masque, et se produisent donc désormais à visage découvert, ce qui n'est pas plus mal tant que cela ne nuit pas à la qualité de leur son. Et de ce côté... La galette "
World of Lies" comporte 14 titres de fureur démoniaque, sans pitié aucune.
L'auditeur averti sera surpris dès les premières secondes de "Commited to
Nothing". Et pourquoi ? Car le morceau n'est pas comme à l'habitude introduit par quelques mots samplés, mais par un son de gratte que l'on se surprend à trouver un peu sec. Que le fan se rassure, le blast n'est pas loin, et la disto "
Massacre Australien" Non plus. En réalité, le son des guitares est ENCORE plus gras que sur les précédents album, ce qui n'est pas peu dire étant donné que l'on n'imaginait pas forcément la chose possible. De mon avis personnel, vous pouvez essayer de reproduire leur hauteur de son avec une basse, et encore, je ne suis même pas sûr que vous seriez aussi grave. Bref, vous m'aurez compris, c'est impressionnant. Du côté des chanteurs, pas de Nouveautés, seulement ENCORE plus d'agressivité. Cf la précédente remarque concernant la limite que l'on croyait déjà atteinte.
"
Black Heart", deuxième titre, et deuxième surprise. Les bougres ont décidé de Nous sortir le grand jeu, et c'est audible au travers de la musicalité des riffs. Oui,
The Berzerker a franchi un pas, et dépassé le stade de simple massacre à 6 ou 7 cordes. Bref, que du bonheur, et surtout un piment supplémentaire au son déjà éNorme des Australiens. On continue sur "All About You", avec la troisième surprise, qui surprendra tout amateur : la voix. De ce fait, le chanteur "grave" prend des accents de Chris Barnes, le grizzly de
Cannibal Corpse puis de
Six Feet Under. Je ne vous en dit pas plus, c'est à écouter. "
Burn the
Evil" n'apporte rien de Nouveau, mais si l'on considère qu'un groupe comme
The Berzerker ne peut se reNouveller que très peu compte tenu de leur créneau métallique, et que les trois premiers morceaux ont apporté pas mal de Nouveautés, on peut se dire que ce n'est pas bien grave. En fait, rien de Nouveau par rapport aux premiers titres, donc beaucoup de Nouveautés par rapport aux précédents albums. Vous m'aurez compris, c'est lourd, c'est différent, mais c'est toujours démentiel.
Passons directement au titre qui m'a le plus frappé, et je dois dire celui que je considère comme la perle absolue de "
World of Lies" : "Y". Hé oui, seulement "Y", mais une seule lettre pour un si gros morceau, ce n'est pas cher payé. Départ classique, blast furieux, riff en maxi-mineur, glauque à souhait, tous les ingrédients d'un bon morceau à la "Forever" y sont.
Pas plus ? Ha, si la liste des bons ingrédients s'arrêtait là, le morceau serait bon, sans plus. Mais... Le refrain fracasse, sans aucune discussion possible. Et quand je dis fracasse, c'est aimable. Puis, quand après le break le riff reprend, accompagné d'une voix complètement robotisée (c'est fou ce que la diversité leur va bien...), c'est le carnage, et c'est un bonheur. J'adhère à 120%, c'est fabuleux.
La fin du disque vaut également son pesant d'or, Notamment avec "As The World Waits", carnage abrasif, ou encore "Free Yourself", à écouter pour ne pas crever inculte. "
Farewell" conclut l'album avec 20 minutes de morceau, dérangeant, surprenant, mais tellement bon...
Difficile de conclure quand tout a déjà été dit. Récapitulons : un son taillé dans le roc le plus massif, des voix toujours plus incroyables, des blasts à la hauteur des précédents opus, une musicalité accrue, des structures surprenantes, tout y est. Je ne vois pas comment je pourrais attribuer une Note autre qu'un 19 à cet album. Mais alors, pourquoi pas 20 ? Parce que
The Berzerker, c'est tout de même un son terriblement violent, à ne pas mettre entre toutes les mains. Pour ceux qui n'aiment pas, passez votre chemin. Pour les autres... Courez, vite.
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