The Lord of Steel

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15/20
Nom du groupe Manowar
Nom de l'album The Lord of Steel
Type Album
Date de parution 19 Octobre 2012
Enregistré à Wisseloord Studios
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album116

Tracklist

1.
 The Lord of Steel
 04:07
2.
 Manowarriors
 04:32
3.
 Born in a Grave
 05:03
4.
 Righteous Glory
 05:47
5.
 Touch the Sky
 03:48
6.
 Black List
 06:44
7.
 Expendable
 03:11
8.
 El Gringo
 06:55
9.
 Annihilation
 03:58
10.
 Hail, Kill and Die
 03:57

Bonus
11.
 The Kingdom of Steel
 07:20

Durée totale : 55:22

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Manowar


Chronique @ MikeSlave

04 Novembre 2012

Return of the Warlord.

Trente ans. Un cap symbolique pour beaucoup d'hommes. Un chiffre synonyme de maturité et de responsabilité où l'on entre dans ce que l'on appelle la « force de l'âge », fort de l'expérience acquise et de capacités physiques à leur apogée.
Trente années c'est aussi ce qui sépare le mythique « Battle Hymns » de « The Lord of Steel » le dernier album de Manowar, formation d'obédience heavy-metal qui divise comme rassemble les Metalheads par son identité forte, patchwork disparate de thèmes guerriers, de références naïves à la mythologie Scandinave, de « déclarations » d'amour viriles adressées à la gente féminine et de culture Biker vulgarisée sur fond de Heavy Metal testostéroné aux influences rock indéniables.

Véritable mastodonte de l'industrie musicale estampillée Metal durant les années 80/90, le combo New-yorkais a prétendu dominer le Heavy-metal à grands renfort de « Into Glory Ride », «  Hail to England » et autres « Triumph of Steel » par le biais de l'inaltérable Joey De Maio, bassiste de son état et maître à penser de la formation du New-Jersey, personnage charismatique peu avare de déclarations outrancières ( « Death to False Metal » et autres « Other Bands Plays Manowar Kills ») participant de l'image Bigger and Louder que véhicule cette formation arborant fièrement cuir, peaux de bêtes et épées sur la majeure partie de leur discographie et apparitions live.
Cette philosophie du Bigger and Louder s'illustrait chez le combo par une volonté de proposer systématiquement de dantesques prestations scéniques bourrées d'effets pyrotechniques, de shows mécaniques endorsés par Harley Davidson et d'échanges de fluides corporels entre Manowarriors et groupies souvent déchaînées et alcoolisées, prêtes à vendre leur corps pour un moment de luxure partagé avec l'un de nos fiers guerriers au torse bombé et luisant de transpiration. D'ailleurs pour tout fan un concert de Manowar représente une véritable célébration, symbole d'une fraternité virile où libations effrénées vont de pair avec les mains jointes formant le Signe du Marteau, mais également un défi physique risqué - pour le poser méché ou le wimp pré-pubère en mal de sensations fortes souhaitant bénéficier d'un soupçon de l'aura de masculinité des véritables mâles présents dans l'auditoire – puisque le gang de De Maio détient les records du Loudest Band On Earth (groupe jouant le plus fort selon le Guiness Book des records) et du concert le plus long avec pas moins de 5 heures de show.

Si Manowar a marqué de son empreinte tout un pan du spectre metal en forgeant sur l'enclume de Vulcain de véritables armes de guerre («Battle Hymns», « Sign of the Hammer », « Into Glory Ride», «Hail to England», « Kings of Metal », Triumph of Steel », « Louder Than Hell ») il a aussi été victime d'errances artistiques et de ses velléités commerciales - le réenregistrement de leur premier album et une tripotée de dvd's pour la plupart dispensables hormis le premier - en livrant quelques créations moins inspirées tel le parfois formaté MTV « Fighting the World» et l'orchestral tant décrié « Gods of War » qui succédait pourtant à un bon et puissant « Warriors of the World» qui prouvait que le combo, après un silence radio conséquent, avait bien négocié le passage au 21ème siècle en faisant évoluer sa musique sans en dénaturer l'essence.

Les attentes et émois suscités par l'annonce d'un nouvel album et par le décès le 4 avril 2011 du marteleur de fûts (le sympathique et regretté Scott Colombus), oscillent donc pour certains entre l'angoisse de voir se confirmer l'inexorable déclin de la formation, considérant l'album de 2010 comme la chronique d'une mort annoncée, tandis que d'autres plus optimistes et nostalgiques caressent l'espoir ténu d'un retour salvateur aux racines de cette figure emblématique du Metal poilu et couillu. Il est donc intéressant de constater que 30 années après avoir posé les fondements de ce qui ferait de Manowar le monument que nous connaissons actuellement, Joey et ses 3 comparses: Eric, Donnie et Karl, sont attendus par une fan-base fidèle mais méfiante lors d'un rendez-vous probablement décisif pour la suite de leur carrière à savoir la sortie de leur dernier brûlot: «The Lord of Steel».

C'est dans ce contexte et dans la relative indifférence d'une communauté Metal considérant comme déjà clôturé le chapitre Manowar, que la version officielle et définitive de « The Lord of Steel » est présentée le 17 octobre 2012, bénéficiant d'un artwork de l'inoxydable Ken Kelly, illustrateur attitré de Manowar depuis 1987 (Fighting the World) et ayant entre autres réalisé la cover de l'album Destroyer du cultissime KISS.

Premier constat et non des moindres, il semblerait que le groupe, où du moins son leader, ait abandonné les digressions wagnériennes pompeuses et pseudo-orchestrales de son effort précédent et nous soit revenu animé d'intentions plus directes et modestes. C'est un premier bon point.
Si le combo a toujours joué un heavy metal direct et sans fioritures - bien que certains titres plus épiques aux ambiances guerrières d'une charge émotionnelle incroyable ont aussi contribué à dessiner les contours de son identité – les omniprésentes expérimentations orchestrales de «Gods of War» ont divisé les fans comme votre serviteur (pourtant fan absolu de nos barbares US) au risque de perdre le soutien inconditionnel de fervents supporters nostalgiques d'une époque glorieuse désormais révolue.

L'orientation plus brute de ce nouvel opus, donnant la part belle aux rythmiques, renvoie donc l'image d'une formation axée sur l'essentiel délivrant des riffs en acier plombé au son de la guitare de Karl Logan faisant jeu égal avec la basse ronflante et toujours très présente de Joey DeMaio. Cette facette «tuff guy» faisait, à mon sens, cruellement défaut sur la production précédente et est parfaitement illustrée par le premier titre «The Lord of Steel» dont l'assise rythmique rapide et imparable renvoie non pas aux toutes premières offrandes de la formation mais directement à des titres comme Black Wind, Fire and Steel ou House of Death. Cette volonté manifeste de retrouver une fougue et une spontanéité qu'avaient perdues nos Kings of Metal favoris est flagrante sur "Manowarriors", me rappelant par moments l'album Louder Than Hell, mais pêchant par un riff passe-partout sur le refrain. On perçoit donc comme un sentiment de revanche et une furieuse envie d'en découdre avec des titres énergiques tels «Expendable», «El Gringo» et «Annihilation » taillés pour le live qui mettent en exergue la pugnacité retrouvée d'un athlète - à l'instar d'un combattant de MMA comme Randy Couture défait en 2005 par Chuck Liddel pour être sacré à nouveau 2 années plus tard - déchu de son titre et avide d'un nouveau sacre mondial.

Néanmoins si la pureté de l'intention est indéniable et la démarche louable tout ne fonctionne pas parfaitement et certains titres souffrent de la modestie affichée en termes de composition. Si simplifier le propos fonctionne sur certaines chansons d'autres en revanche frôlent le ridicule comme le médiocre «  Blacklist » et l'insipide «  Expendable », dont les riffs réchauffés n'ont d'égal que la pauvreté crasse des solis de Karl Logan; ce qui confirme une fois de plus l'opinion que je me fais du grand échalas à la frange exceptionnelle qui malgré une aisance technique manifeste n'a pas le 10ème du talent de David Schankle ni le 1000ème du feeling de Mister Ross the Boss. Et pourtant des titres comme « Born in a Grave » ou le fédérateur « Hail, Kill and Die » pourvus de structures très épurées tant au niveau des arrangements que des rythmiques, fonctionnent bien et se révèlent très agréables à l'écoute, permettant même au six-cordiste bardé de cuir et adepte du masochisme capillaire de se livrer à des soli de bonne facture.

Un élément important et indissociable de Manowar reste évidemment la performance d'Eric Adams. Le vocaliste - petit teigneux aux biceps d'acier - dont la tessiture de ténor enrobe les 11 compositions qui constituent l'album d'un timbre tour à tour chaud et caressant, péremptoire et autoritaire. Celui-ci reste un formidable frontman qui sait extraire la substantifique moelle de chaque titre et apporte cette couleur émotionnelle qui caractérise Manowar. Si sa performance physique est moins importante surtout dans les montées aiguës, l'âge n'aidant pas, son interprétation sans failles rend compte d'une maturité évidente dans l'exercice vocal tant sur l'aspect hargneux de l'album que sur les compositions plus posées et atmosphériques comme « Righteous Glory » à la construction proche de Swords in the Wind, où encore le tubesque et optimiste « Touch the Sky » proche dans l'esprit d'un titre comme The fight for Freedom. Il livre d'ailleurs une très belle interprétation tout en finesse sur le titre final « The Kingdom of Steel », épopée de 7 minutes et quelques au tempo lent et à l'atmosphère tragique empreinte de dignité que viennent renforcer un couple rythmique tout en sobriété et un Karl Logan discret mais toujours à propos. On peut même, sur la fin, y entendre quelques arrangements orchestraux s'inscrivant parfaitement dans la composition.

Connaissant le caractère déspotique de DeMaio, leader incontesté et incontestable de notre cohorte de Vikings, qui compose la majeure partie du matériel musical de la formation et conserve une absolue mainmise sur la production et la communication du groupe, il est surprenant de constater que ses interventions durant l'album sont moins débridées qu'à l'accoutumée et toujours au service des compositions. Même si je reste un fan du groupe je peux faire preuve d'objectivité en indiquant que le sieur Joey s'est malgré tout taillé la part du lion sur le mixage dotant sa basse ronflante d'un son grésillant et d'une puissance sonore presque égale à la guitare.

Au final les Kings of Metal peuvent s'estimer fiers du travail accompli sur ce « The Lord of Steel », qui avait la lourde de tâche de succéder au controversé « Gods of War ». Tâche d'autant plus titanesque après l'annonce de la tragique disparation de Scott Colombus, à qui est dédicacé le titre «  The Lord of Steel », et son remplacement en toute discrétion par Donny Hamsik le batteur des débuts, qui assène de ses frappes une rythmique solide sur l'intégralité des titres sans vraiment se différencier de son regretté prédécesseur (le mixage et le jeu au trigg y sont pour beaucoup).
Pour ma part le contrat est rempli et un intense soulagement m'a étreint lors de la première écoute de cette galette, un sentiment qui je l'espère est partagé. Cette récente sortie d'un combo cher à mon coeur est loin, bien loin, d'égaler les classiques intemporels que sont " Battle Hymns", "Sign of the Hammer" où "Kings of Metal" et consorts mais elle se révèle d'une qualité indéniable malgré quelques morceaux dispensables et tourne régulièrement depuis que j'en ai fait l'acquisition.

Hail, Kill and Die.
RIP SCOTT COLOMBUS.

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MikeSlave - 21 Décembre 2012: Bonne écoute Yann.
Yann.77 - 31 Décembre 2012: bon que dire... qui n'à pas déjà été dit... rien je crois, auto-pompage à mort, on à l'impression d'entendre un mauvais best of, mais bizarrement, il passe bien quand même, la basse de DeMaio ne me gène absolument pas, alors peut être à t'elle été changé depuis la version Hammer.... là je découvre "the kindom of steel", la seule de l'album que je ne connaissait pas, et je la trouve plutôt pas mal, peut-être même la meilleure de l'album!!!!
PhuckingPhiphi - 20 Avril 2017: Voilà une belle et longue chronique dans laquelle je me reconnais.

Après un “Gods of War” passablement raté, un EP guère enthousiasmant (“Thunder in the Sky”) et un réenregistrement à la réputation tellement peu flatteuse que j’avoue n’avoir toujours pas eu la témérité d’y jeter une oreille (“Battle Hymns MMXI”), comme beaucoup je redoutais le pire pour ce dernier “vrai” album de Manowar (je dis “vrai”, car j’occulte volontairement le réenregistrement de “Kings of Metal MMXIV”, qui ne semble pas avoir été un franc succès non plus). C’est donc avec pas loin de cinq ans de retard que je me résous enfin à déballer cette galette, que je regardais en coin depuis un bon bout de temps.

Hé bien à vrai dire, c’est plutôt une bonne surprise.

Certes, la production manque d’envergure et la basse de Joey DeMaio, qui autrefois claquait comme un coup de fouet, sonne à présent comme un gros bourdon obèse (à force de jouer “Sting of the Bumblebee” peut-être ?). Mais si on était en droit de redouter de nouveaux délires symphonico-pouêt-pouêt comme on avait eu à en subir sur “Gods of War”, c’est avec plaisir qu’on retrouve finalement le Manowar qu’on aime, c’est à dire celui des compositions directes, simples mais mélodiques, avec de bons gros riffs bien lourds sans orchestrations à la mords-moi-le-nœud et des refrains au parfum de déjà entendu, mais tellement accrocheurs. Entre un “The Lord of Steel” gentiment speed, un “Born in a Grave” mélancolique et ténébreux, un “Touch the Sky” et son petit côté Rock’n’Roll qui n’est pas sans rappeler la période “Fighting the World” ou cette jolie ballade qui montre qu’Eric Adams en a encore sous le pied (”Righteous Glory”), perso ce coup-ci, je ne m’estime pas volé sur la marchandise. Ha, et ça fait plaisr de retrouver ce bon vieux Donny Hamsik derrière les fûts, après la disparition du sympathique Scott Colombus et de son inoxydable moustache.

Alors évidemment, il traîne ça et là quelques titres pas vraiment géniaux et un peu con-con (”Manowarriors” en tête de liste) et cet album arrive de toute façon probablement trop tard dans la discographie des Metal Kings pour espérer accrocher le peloton de tête ; néanmoins, il tourne agréablement et permet selon moi au groupe de retrouver, au moins en surface, un peu de son lustre passé.



Hail and kill and merci pour la kro ! :)
PhuckingPhiphi - 26 Avril 2017: Et puis un album qui te colle Jean-Claude Van Damme dans les thanks, ça se respecte, quand même !!! ;D
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Chronique @ frankhammer

01 Septembre 2015

Cet album fait office de retrouvaille, et nous rappelle que les Warriors sont là.

Bon, on va essayer de ne pas être trop sévère avec le dernier album studio en date des (Old) Kings of Aluminium. Parce qu'après un Gods of War bien raté (encore que la tentative d'évolution rendait la chose pardonnable) et une ré-édit de Battle Hymn salement moisie (la corde pour un affront pareil!), la tentation est grande d'enfoncer pour de bon ce qui reste de Manowar. D'où l'ultime question avant la chute finale :

- Hé Mano', tu descends?
- ...Pas encore!

Hé non, mes amis de la vallée des Rois. Pas encore. Et ce, malgré un manque flagrant de force. Cette force qui alimentait les cercles magiques faits du sang des Warlords. Forcément, quand on a la puissance et l'énergie de "Louder...", "Figthing...", "Sign..." et "Kings..." au coeur, ce "Lord..." peut paraître à la ramasse. Mais c'est aussi une erreur que d'exiger sans cesse le top niveau de ceux qui l'ont déjà pondu à plusieurs reprises, et qui ont maintenant dépassé depuis un moment la trentaine.

Parfois, il faut aussi savoir prendre les choses simplement, sans attente particulière, sans exigence un brin outrancière. Et c'est de cette façon qu'il faut entrevoir "The Lord of Steel" : Une offrande des Kings qui font acte de présence, avec quelques failles dans l'armure certes, mais qui sont toujours là (à un moment donné, ça fait aussi acte de performance). Et cet album mérite au moins 10 sur 20 pour quatre chansons :
"The Lord of Steel" pour sa bonne vieille gueule de Speed au refrain épique qui donne envie de serrer le poing. Dès le départ, on retrouve LE Manowar qui démarre au quart de tour et qui donne le ton. Un titre parfait pour débuter. Autre réussite : "Born In A Grave" pour son ambiance "dark" et son sens de la mélodie. Là encore, le groupe vise juste et crache un refrain immédiatement mémorisable. Tout comme ce "Touch The Sky" pour son esprit très Rock 80' et sa douce mélancolie. Dans un autre registre, "Expendable" brille par sa lourdeur, son rythme d'artillerie et son groove intrinsèque. La bande à Joey La Mayo n'a pas perdu la main, et ça fait foutrement plaisir de constater qu'il n'y a plus besoin d'orchestration outrancière pour tenter d'accoucher d'un bon titre.

Né-an-moins, il y a des... Moins.

Le pire du pire est décerné à ce "Manowarrior" et son refrain de générique "Double Dragon style". Imbitable. Indigérable. Impardonnable. Et en plus, il est placé en deuxième position. L'angoisse ! Je ne monte pas plus la note à cause de ça...et du son un "tantinet" exagéré de la basse (mais étrangement, je préfère encore le son plus clair et brut de la Hammer Edition que celui de la version finale, même si elle bourdonne comme une ruche géante).

Il nous reste la ballade "Righteous Glory" pas si mal, même si Eric nous a déjà fait décoller plus haut avec d'autres pointures du genre (qui a dit "Master of the Wind" ? J'ai cru entendre "Guyanna" ?). Quota remplissage, vous aurez des "Black List" et "Annihilation" très corrects, mais qui restent tout de même longuets et redondants - ça passe si on écoute l'album "cul sec". Ce sera un "sans-plus" pour ce "El Gringo" basique, assez peu redoutable au final. Quand on s'appelle "El Gringo", on s'attend à une explosion de TNT, à un déluge de poudre et de whisky ! Or le titre nous entraîne dans un galop mélodique qui ne donne jamais l'impression de décoller pour de bon...Vraiment dommage ! Dans le genre "pistolero", on lui préférera le "Outlaw" de Louder Than Hell.

Pour résumer, cette dose de moyen/tiède laisse pantois. Rien de mauvais, rien d'excellent. Ça se situe dans la case "on aime bien", mais ce n'est pas pour eux qu'on met la galette dans le lecteur. Le final "Hail Kill And Die" se rattrape de justesse par son refrain épique. Parce que si on s'en tenait aux couplets aussi éloquents qu'une brique de tofu, on pourrait déjà baisser la note de l'album à 8/20. Pourquoi cette sévérité ? Oh pas grand chose, c'est juste que réciter des noms d'albums et de chansons, ma grand-mère peut le faire aussi. Et peut-être même mieux. Fort heureusement, le titre se sauve in extremis sur les chorus.

La version finale possède un titre de plus : "Kingdom of Steel". Pour être sympa et laisser une note correcte, je pourrais faire comme si ce titre n'avait jamais existé. Mais je ne peux pas laisser passer ça sans en dire deux mots. C'est laborieux, ça tire en longueur, et les quelques bonnes idées du titre ne justifient jamais sept putains de minutes où on se fait chier comme des eunuques dans un sexshop. Ce sous-Rhapsody qui tente de retrouver le panache d'un Battle Hymn, ça fait de la peine à entendre. Heureusement pour nos oreilles, c'est situé en fin d'album.

En définitive, si l'on ne réclame pas la quintessence d'un "Sign Of...", cet album fait office de bonne retrouvaille et nous rappelle que les Warriors Of Steel sont toujours là. L'album possède une bonne homogénéité qui relance la machine aux bons moments et qui s'écoule comme une bière bien fraîche. Soyons toutefois honnête, rien ici qui ne nous fasse décoller tel un Kings of Metal ou un Louder Than Hell. Reste qu'après les deux sorties précédentes, The Lord of Steel rassure. Mais pas longtemps. Car si on remonte de quelques crans, cette "ternitude" nous laisse penser que le groupe ne pourrait, au mieux, que rester à ce niveau ou au pire, descendre encore (bon ça, ils l'ont déjà fait). J'ai la mauvaise impression qu'on pourra bientôt les appeler les "Men-au-Revoir!".

Mais ne précipitons rien. L'avenir réserve parfois quelques surprises. En attendant, les fidèles des Kings et autres amateurs de Heavy pourront s'envoyer Ce Lord of Steel avec entrain.

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BARONROUGE - 01 Septembre 2015: La ou je suis d'accord avec toi l'ami , c'est pour le début de ta chronique , mais ce skeud c'est quand même le grand retour du groupe avec un album classique façon "Manowar" , surtout après l'ennuyeux "Gods of War" , bon ok , il y a des faiblesses dans ce "Lord of Steel", mais perso il n'y jamais de 100% sur un skeud , laissons l'avenir nous confirmer que le groupe ne joue pas que dans des cirques qui tourne parfois au ridicule .Sinon ceux qui sont pour moi les meilleurs c'est bien " Hail to England " ( mon premier Manowar) et l'excellent " Louder Than Hell " .
coroner - 27 Novembre 2015: Je suis d'accord avec bon nombre d'éléments de cette chronique, notamment à propos du son. On dirait qu'ils ont enregistré dans une canette géante de Dr Pepper... Ca fait mal, parce que Manowar a toujours été à la pointe, en matière de techniques d'enregistrement et mixages qui tuent, depuis Kings of Metal.
Là où je ne suis pas du tout d'accord, cela concerne Kingdom of Steel. Là, je dois dire que j'en ai des frissons. Oui, c'est long, oui, Eric ne monte pas dans les suraigus, mais il est tout en maîtrise, en subtilités. Et ces refrains en chœur nous offrent des émotions dont nous avions été privés depuis longtemps. Ils compensent leur âge par une plus grande recherche harmonique, et, en ce qui me concerne, ça passe extrêmement bien.
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Commentaire @ manowar75

26 Juin 2012

return of the Kings !

Si l'on pouvait avoir des appréhensions concernant Manowar, c'est bien en attendant la sortie de ce nouvel album des Kings of Metal. En effet, leur précédente production, "Gods of War" sorti en 2007, avait complètement ramolli la bande à Joey de Maio à coup de morceaux pompeux où les chœurs guerriers côtoyaient les orchestrations symphoniques lourdesques.

A l'écoute de ce 12éme album, une chose ressort avant tout : le son de la basse.
A en croire la quasi totalité des morceaux, Joey a choisi de saturer à fond son instrument (peut être en suivant le vieil adage du "all men play on ten").Si le résultat peut surprendre, voire gêner, on fini par entrer dans les morceaux en laissant de coté cet aspect crasseux.
Pour en venir aux morceaux, Manowar nous livre 10 morceaux, sans fioritures, qui nous rappellent d'avantage la période qui précédait celle de "Kings of Metal (1988) que celle qui a pu la suivre, où les titres étaient plus léchés.
On retrouve une seule balade (Righteous Glory) moins grotesque que pouvait l'être "Father", et qu'on a du plaisir à écouter, après les trois morceaux d'intro (The Lord of Steel, Manowarriors, Born In A Grave) qui nous mettent parfaitement dans l'ambiance que sera le reste de l'album.
Eric Adams assure toujours son chant, même s'il monte moins dans les aigus, et nous prouve qu'il est resté une des plus belle voix du métal.
Karl Logan nous livre de bon solos, sans surprise majeur (Mais qu'il faut dénicher derrière la basse).
En ce qui concerne le batteur, et suite au décès de Scott Colombus, c'est Donny Hamzik qui martèle de nouveau les fûts après 26 années d'absence ! et c'est tant mieux, car son jeu sur Battle Hymns est l'un des meilleurs de toute la discographie du groupe.
Je suis donc rassuré avec ce nouvel album, sans chi-chi, et toujours fidèle à l'esprit Manowar, depuis 32 ans….

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MikeSlave - 17 Octobre 2012: je vais recevoir la version officielle d'ici une semaine et je tenais à préciser que celle-ci bénéficie d'un titre supplémentaire "the kingdom of steel". La Hammer Edition n"était pas un essai mais un coup de pub savamment orchestré par Metal Hammer et Demaio.Content d'avoir patienté car l'artwork était un peu moisi.
 
Loless - 17 Octobre 2012: Hello ,
tu nous tiens au courant MikeSlave ?

Merci d'avance
largod - 17 Octobre 2012: après écoute sur version non CD, on peut quand même avoir une idée de l'ensemble de l'album.
je dois dire que je m'attendais à mieux comme tout fan du Manowar du début des années 80.
les compositions sont correctes mais manquent d'un poil d'originalité.
on retrouve beaucoup de recette de la periode Kings of Metal et suivants...
une pointe de speed plus marqué aurait aussi relevé l'effet.
cet album s'écoute sans problème mais sans plus...
AlonewithL - 18 Novembre 2012: article de fan transi furieux. Même en tant que gros fan de Manowar, j'arrive pas à considérer ce truc comme l'équivalent d'un "Battle Hymns" ou d'un "Kings of Metal".
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