Into Glory Ride

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Manowar
Nom de l'album Into Glory Ride
Type Album
Date de parution Juillet 1983
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album364

Tracklist

1.
 Warlord
 04:15
2.
 Secret of Steel
 05:50
3.
 Gloves of Metal
 05:25
4.
 Gates of Valhalla
 07:12
5.
 Hatred
 07:42
6.
 Revelation (Death's Angel)
 06:31
7.
 March for Revenge (by the Soldiers of Death)
 08:31

Durée totale : 45:26

Acheter cet album

 $18.61  17,68 €  13,99 €  £15.90  $23.23  18,99 €  12,85 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Manowar


Chronique @ Arawn

12 Août 2005

Pour ce deuxième album, Manowar qui voit le remplacement de Donnie Hanzik par le vrai batteur de Manowar, Scott Colombus, ouvre le bal avec un bon heavy rock entraînant, « Warlord » mais il ne faut pas s’y tromper, car le reste de l’album ne suit pas du tout le même rythme. En effet, dans Into Glory Ride, Manowar rallonge fortement les chansons en passant de titres de 4min30 en moyenne à des titres de 6min30 et en donnant un côté beaucoup plus lourd à leur musique, s’éloignant ainsi largement de l’esprit résolument plus pêchu du premier album. On passera rapidement sur le côté kitsch de la couverture qui à lui seul a peut être décidé Donnie à s’enfuir.

Si l’on exclue le titre « Hatred » sur lequel à mon sens la sauce ne prend pas avec de vraies longueurs et des cris aigus qui jaillissent ici et là sans apporter l’intensité ni même l’intérêt habituel, Manowar utilise habilement ces durées plus longues pour permettre de longues montées en puissance très progressive comme dans « March for Revenge » ou « Gates of Valhalla » ou pour créer des ambiances plus lourdes et épiques comme dans « Secret of Steel » et « Gloves of Metal ». Dans « Gates of Valhalla », les progressions d’Eric Adams entre son chant mélodique, son chant heavy et ses poussées aiguës accompagnent de façon excellente chaque palier de la chanson et s’allient aux changements de riffs entre guitare acoustique mélodique, long solo et riffs plus guerriers pour lui donner une réelle intensité, rendant ainsi la chanson vraiment prenante.

Avec des chansons comme « Secret of Steel » et « Gloves of Metal », Manowar nous offre un Heavy Metal très posé, très au fond des temps avec un côté lancinant et plutôt majestueux sans réelle montée en puissance. Ces chansons sont plus proches de marche à la gloire du metal, avançant inlassablement, qui nous donne plus envie de dresser le poing en entonnant l’hymne que d’headbanger furieusement. Les fans du Manowar plus entraînant devront se contenter de « Warlord » et dans une certaine mesure de « Revelation » pour accélérer un peu le mouvement.

Ce deuxième album de Manowar reste mitigé du point de vue de l'efficacité et est réservé à ceux qui apprécient l’intensité et la puissance d’un riff bien lourd qui gagne en force au fur et à mesure. Pour ceux-là, Into Glory Ride recèle de forts bons passages avec des riffs qui nous prennent aux tripes. Par contre, méfiance pour les fans de Heavy Metal plus remuant.

0 Commentaire

4 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Commentaire @ sargeist

26 Août 2006

Manowar !!! J'en vois qui ricanent déjà. Hé oui, Manowar, les "Kings" autoproclamés du Heavy Metal, le seul, le vrai, le pur et le vertueux. Il est vrai qu'au moins ce groupe ne laisse pas indifférent. Soit on déteste carrément, surtout les jeunes générations à mon sens, soit on idolâtre, et il faut bien dire que Manowar possède les fans les plus dévoués du monde. Mais on est rarement dans la modération. Dans mon cas, j'idolatre.

Qui d'autre que Manowar manie avec aussi peu de scrupules, tous les clichés inhérents au Metal? Accoutrements, poses, excès en tout genres, harleys-D, bière, fraternité, auto-glorification... tout y est. Au point que certains se demandent même si ce groupe ne ferait pas du "second degré" consciemment. J'ai toujours pensé que ces mecs ont juste décidé un jour de vivre tout leurs reves de jeunes Metalheads... vivre leurs rêves... et d’être en plus une sorte de "garde-fou", loin de toutes ces expérimentations et évolutions en tout genres soi-disant nécessaires... Si Manowar s’arrêtait à ça, ils ne seraient aujourd'hui qu'un groupe estampillé eighties de plus... mais le talent est là. Et quel talent. Un Eric Adams, surement un des meilleurs vocalistes du monde rock, à la voix surpuissante, aux aigus fulgurants, une voix couvrant plusieurs octaves, le tout avec une finesse sans pareille. Un Joey DeMaio, bassiste au jeu tout simplement unique, reconnaissable entre mille, qui - hormis Steve Harris - a presque à lui seul donné ses lettres de noblesse à cet instrument relégué à une certaine époque en quasi accessoire. Un Scott Colombus tapant sur ses toms comme s'il était en train de casser du bois, un jeu simple, fluide mais terriblement accrocheur. Enfin un Ross the Boss impérial, aux riffs si typiques, aux solis en tapping si épiques, précurseurs de toute une génération d'amateurs de gros riffs lourds ou speed, il a tout simplement crée des références...
Et l'inspiration, à cet époque où tout était encore à faire...

Penchons nous justement sur cet époque pour Manowar... Après avoir signé un "Battle Hymns" de légende, d'ailleurs assez difficile à trouver aujourd'hui, les Kings of Metal sortent début 1983 ce "Into Glory Ride". Là ou "Battle Hymns" était entrainant, encore assez rock et catchy, ce nouvel album sera lourd, lent, épique, ce qui se démarque déjà assez de la scène Heavy de l'époque, ou tout était pour la rapidité. Pas de headbangs frénétiques pour cet album, au grand dam peut-être des Metalheads. Sauf pour le premier morceau... Voyons tout cela, ça en vaut la peine...

"Warlord": après une intro hilarante où on reconnait aisément un jeune biker surpris par le mari d'une jeune femme qu'il "honorait", le morceau démarre en trombe, un gros riff lourd typiquement rock, une batterie fort appuyée, un chant assez soutenu. Une structure "couplet/refrain" assez classique, un solo de très bonne facture, et toujours ces paroles typiques de Manowar, très machistes, à leur propre gloire... Un délice. "Ride ride ride I'm a Warlord on the road..." un refrain qui colle à la tète. C'est ici qu'il fallait remuer la tète, après c'est trop tard...

"Secrets Of Steel": Changement total de rythme, on est dans le posé. Ce morceau est pour moi un des plus épiques jamais fait, tout groupe confondu, même toute cette vague folk/viking/pagan actuelle... La basse de Joey se montre, descentes de manches inimitables, appuyée en cela par le son si caractéristique de son instrument... Eric nous conte une douce mélopée, où il est question de rivière d'acier, de sceptres de fer, de boucliers d'or, le tout près de monts enneigés. Paroles caricaturales, mais collant parfaitement à l'ambiance... Ce refrain et ce magnifique chœur rappelant la magnifique B.O. de Conan. On est en plein dedans, heroic fantasy, la tète de Thulsa Doom va tomber. Une pièce d’orfèvre pour ma part.

"Gloves Of Metal": l'hymne du Metal... le riff de ce titre devrait figurer dans les annales de cet art. Accessoirement le titre, certainement, ou le mot "Metal" est le plus prononcé. Il s'agit ici de camaraderie, de culte du rock. Un riff monumental, appuyée par une ligne de basse indescriptible, c'est "Le" Heavy. Ce morceau réserve en plus une structure de toute beauté, où s’enchevêtrent pont, breaks, un magnifique solo avec un fin en tapping. Un refrain qui donne envie de lever le poing, et de maudire "all those who play false Metal". Ici est le culte, le domaine des Metal Kings... incomparable.
Leather! Metal! Spikes! and Chains!

"Gates Of Thulsa Doom": encore un trésor que recèle ce disque. Cela commence par une intro assez mélancolique, toute douce, un pur frisson. Eric invoque Odin avec délicatesse, ajoutant des pointes d'aigus qui retournent par tant de beauté. D'ailleurs les paroles de ce morceau sont originales pour l'époque, je pense même que Manowar est le premier groupe à avoir évoquer les mythes scandinaves. On y est. Riff pesant, évoquant parfaitement l'aspect funeste du guerrier rejoignant l' "armée éternelle du ciel". Eric se balade sur tout le morceau, faisant ressortir avec émotion toute la large palette de ses capacités, c'est à pleurer. Un solo vengeur assez long mais en tout point parfait. Une composition de titre encore assez inédite, dérogeant avec tout les codes du genre. Cette magnificence finit par un "I Scream The Final Battle Cry" suivi par des cris chantés à casser des verres, d'une pureté absolue. Quel bonheur!

"Hatred": pour ce titre je ferais plus court, il s'agit tout simplement d'un "masterpiece" de ce qu'on appelle le Doom Metal, selon moi. Une ambiance d'un lourdeur totale, titre assez linéaire, entrecoupée de passages acoustiques et assez atmosphériques. Mais jamais un titre n'aura aussi bien porté son nom. Tout ici n'est que haine, parole évoquant une simple vengeance, avec toutes les tortures inhérentes a celle ci. Encore une fois Eric mène la danse (macabre). Son chant est hargneux à un degré jamais imaginé, et ces cris... Qu'il est bon parfois de se plonger dans ces sentiments primaires, exprimés d'une facon simple. Les cris de la folie. Un must, loin de la tendance épique du reste du disque.

"Revelation (Death's Angel)": on repart vers un rythme bien plus enlevé, un rythme d'ailleurs assez similaire à celui caractéristique des dieux Iron Maiden. Hasard? Ici il est question d'Armageddon, et l'ambiance s'y prête tout a fait. Un Armageddon exprimé sur un mode plutôt tragique. Eric (encore) fait des prouesses. Jamis entendu un chant si chargé en sentiments. Le refrain est remarquable, avec ce petit lead si touchant, le solo mérite tout bonnement le panthéon de cet exercice. Une structure assez simple, et toujours ces aigus à la fin qui relèvent encore d'un cran le talent déjà hyper présent du Warrior of Steel Adams. Cependant je dirais qu'il s'agit du titre le plus "faible" de l'album. Mais quelle "faiblesse"...

"March for Revenge (by the Soldiers of Death)": un album de cette trempe n'est jamais rien sans ce morceau final qui surpasse encore le tout, un morceau long qui nous anéantit par sa grandeur. On croyais avoir atteint l'apogée épique et heroic fantasy avec "Gates Of Thulsa Doom" et "Secrets Of Steel". Ce titre-ci est une explosion de technique, de maitrise, de lyrisme, de sentiments puissants... Un morceau à tiroirs, ou chaque changement de séquence est un pur bonheur. Le couplet déborde d'une sorte de joie victorieuse, contrastant avec ce break acoustique et doux de milieu de morceau qui évoque le regret, suivi par ce pattern de batterie et ce solo qui est comme une résurrection. Ce break, chaque Manowar-Fan qui a eu la chance de voir les 4 Metal Kings en live sait qu'il est dangereux pour le coeur. "For When We March, Your Sword Rides With Me..." entonné par 10000 âmes, l'extase... Tout Manowar est dans ce morceau. Reprise du refrain, et puis ce chœur de fin, connu certainement de tous, entrée dans l'inconscient collectif. On ne sait pas trop d’où il vient, surement de quelque compositeur classique, mais qui représente à la perfection LA MORT!!!
Une jouissance finale pour cet opus de perfection.

Que de qualificatifs dans cette chronique ! Mais comment décrire un joyau pareil ? Ce disque est un incontournable, il représente juste tout ce qu'il y a de magnifique dans le Metal. Et quand on pense au bijou de vélocité et de puissance qui suivra, on se dit que Manowar a tout les talents... Simplement pour moi le meilleur groupe de tout les temps avec Maiden et Priest. Une note ? Tout cela est bien plus haut qu'un quelconque concept de notation.

"The Other Bands Play, Manowar Kill !!!!"

Rhaaaa....

6 Commentaires

11 J'aime

Partager

Glemfyr - 01 Octobre 2009: Epique, c'est le mot. Cet album est un véritable chef-d'oeuvre, qui termine par sa clef de voûte, March For Revenger, probablement le meilleur morceau de Manowar. Le passage en accoustique et chant clair est supérieur à tout...
Bolverkrheathenlord - 25 Mars 2014: Puis ne citer que Steve Harris comme bassiste au jeu "révolutionnaire"... T'oublie pas un mythe là? Un Dieu même? Mr. Kilmister??!!!???

Comme bassiste d'exception ; on se demande pourquoi Metallica l'on parmi leurs rangs d'ailleurs, pour faire beau!? Pour faire parler!?! Ouh - Yeah... ; bah Robert Trujillo quand on l'entends avec Infectious Grooves... là c'est c'est un bassiste qui a la classe.
DIO41 - 11 Octobre 2020:

Quelqu'un aurait la marque du slip que DEMAIO arbore sur la pochette ?

angus107 - 10 Octobre 2023:

Excellent album de heavy métal, supérieur, pour moi, au premier.

18/20

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire