Manowar nous revient près de 30 années après avoir posé la première pierre d'un temple tout dédié à l'adoration de leur propre personnes où les brothers of metal et les sisters of steel festoient aux sons de réjouissances musicales toutes plus divines les unes que les autres. Au fil des ans les dieux guerriers ont tapissé les murs de ce temple de prises de guerres toutes plus resplendissantes et toutes plus éblouissantes. Au fils du temps ils ont bâti en communion totale avec leur adorateurs un monde merveilleux où seuls les forts et les braves sont les bienvenus. Où seuls les initiés goutent au plaisir secret de la divine musique.
Un temple où l'ignare, tout païen qu'il était se voit enfin ouvrir les yeux.
Alors se révèle enfin à lui toute la splendeur d'un monde dont il ne pouvait même pas fantasmer l'existence. Et pour cela, le faible devenu fort, l'homme chétif devenu enfin un "true" warrior adorera ses guides jusqu'à la fin des temps, et bien au delà car celui qui sait est immortel.
Voilà donc bientôt 30 années déjà que ce temple dédié aux quatre guerriers immortels gronde de la clameur des disciples, heureux élus, jouissant pour l'éternité de la seul vraie parole des seuls vrais dieux.
Mais le temps passe vite et le temps est bien cruel...
Les quatre dieux vivants qui produisent la seule vraie vérité en ce monde semblent pourtant tellement humains aujourd'hui.
En effet le temps qui passe semble avoir une emprise sur eux et tout divins qu'ils soient leur dernier sermon semble avoir été prononcé dans la douleur et dans le sang. Eux qui hier se montraient infaillibles et irréprochables dans la démonstration de leur puissance, aujourd'hui présentent le visage moribond du vieillard qui a cessé de lutter...
Leur dernière bataille était pourtant gagnée d'avance, leur armée, obéissante les suivrait sans question poser. Le terrain était connu, après tout ce n'était que la seconde fois qu'ils livreraient ce combat, le même que trois décennies plus tôt. Le discours était rodé, ils n'auraient qu'à répéter les saintes paroles qu'ils avaient déjà prononcé il y a si longtemps et la foule des guerriers et des guerrières pour les accompagner répondrait à l'unisson.
Seulement lorsque la bataille commença, il se passa quelque chose, quelque chose d'étrange. La voix était mal assurée, elle avait perdu de sa superbe, la main sur la poignée de l'épée s'était ramollie, la marteau fracassait les crânes avec moins d'assurance et les quatre cavaliers perchés sur leur montures parées de milles feux n'impressionnaient guère plus.
La bataille se fit tant bien que mal et l'armée des immortels comme toujours y pris part. Cependant dans la clameur infernale des chants d'une victoire acquise sans gloire se fit entendre une voix discordante. Comme un grincement aigu et malvenu qui venait perturber la liesse des gagnes-petits...
"J'ai violé la loi des anciens, j'ai brisé le serment que j'avais fait.
Aujourd'hui ils viennent me prendre et vont m'arracher les yeux.
Je n'ai ni terre ni fortune ni repentir à leur concéder.
Alors ils vont m'en remettre à la colère de leurs piètres dieux."
Un qui sait...
Si vous aimez
Manowar contentez-vous de la version originale, si vous n'aimez pas vous avez là une véritable merveille, une perche gigantesque pour descendre en flèche ce groupe vieillissant.
Et qui le mérite bien pour l'occasion.
Il ne faudra pas compter sur les fans aveugles pour éclairer nos
Kings of Metal et il ne faudra pas compter sur moi pour leur trouver des excuses cette fois ci.
Ce
Battle Hymns 2010 est un ratage complet et il aurait été plus judicieux de leur part de se concentrer sur leur nouvel album qu'ils nous préparent depuis bientôt 3 ans, "en collaboration avec un grand écrivain allemand".
A bien y réfléchir peut être pas, quand on voit ce qu'ils sont capables de nous pondre en 2010:
Un chanteur poussif qui semble cracher ses tripes dés qu'il doit forcer un peu... un guitariste impeccable de technique qui fait l'effet d'un glaçon sur pattes, un batteur "rustine" qui a du se faire un claquage en voulant imiter son prédécesseur et un leader plus si charismatique que ça toujours plus gonflé de son orgueil et qui en devient pathétique.
Manowar sans le chant d'Eric Adams ce n'est plus du
Manowar, on peut y mettre tout le gros son qu'on veut derrière, ça ne fait illusion qu'auprès de l'aveugle et du sourd.
MMXI = 2011, pas 2010
:)
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