Fighting the World, cinquième album de
Manowar, tout comme son prédécesseur, se place sous le signe de l’efficacité, évitant toute lourdeur sans perdre pour autant le côté solennel qu’aime donner
Manowar à certains de ses passages, et du heavy plutôt entraînant. Ne vous trompez pas à la pochette, il ne compte réellement que 7 titres, « Drums of
Doom » et «
Master of
Revenge » n’étant que de courtes introductions pour nous mettre dans l’ambiance du morceau qui suit. La seule vraie chanson mi tempo de l'album est «
Defender » qui perd en rapidité ce qu’elle gagne en intensité avec la voix qui transmet parfaitement les émotions d’Orson Wells qui rempile après son premier passage dans leur premier album
Battle Hymns. Chaque note de la chanson se confond magistralement avec le texte pour nous transmettre la sensation de fatalité, du poids implacable du destin et du devoir. « Holy
War » qui suit après la courte introduction atmosphérique « Drums of
Doom », montre comment
Manowar maîtrise également une intensité calculée des morceaux sans utiliser le mi tempo, alternant chant mélodique et riff sous forme d’appel mais en gardant un tempo raisonnable sur les couplets et une bonne accélération sur le refrain. L’excellent « Black
Wind,
Fire and Steel » utilise exactement la même technique avec des à-coups en appel d’une efficacité redoutable pour préparer le riff speed du refrain qui éclate dans toute sa puissance sur la fin quand Adams le reprend en voix aiguë. Avec «
Fighting the World » et « Carry on », on retrouve le heavy guerrier de
Manowar et son côté hymne hyper efficace pour qui suit le trip de
Manowar et forcément, headbangera en dressant le poing. La première joue sur le côté pur heavy au fond des temps quand la deuxième alterne chant mélodique, pur heavy et passages plus speed avec une bonne montée en puissance avec le chant. On notera également la présence de backing vocals sur certains passages qui personnellement me rappelle Queen.
Pour achever de nous montrer toutes les facettes du groupe,
Fighting the World nous offre une chanson aux sonorités assez rock avec « Blow Your Speaker » et une chanson plus speed et rentre dedans avec « Violence and
Bloodshed ». Sur tout l'album, on retrouve évidemment le côté accrocheur des refrains, les bonnes montées en puissance d’Adams et les parties de basse acrobatique de Demaio en fond qui cette fois-ci ne s’est pas réservé de chanson solo. Il a l’avantage de montrer beaucoup des facettes de
Manowar et de faire un album aussi varié qu’efficace, indispensable pour tout fan de
Manowar et un bon album pour les découvrir.
Ok quand même avec toi Elevator pour "Blow your speakers". Là ils ont vraiment cherché à faire un petit tube. Mais rien que pour le clip ça valait le coup.
Fighting, fighting, fighting the beers!
I can fightiiiiiiiiiiiiing!
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