Année 2014, rappelez vous,
Sabaton revenait sur le devant de la scène avec un line-up recomposé et nous proposait un nouvel album au titre évocateur de
Heroes, qui rendait hommage aux combattants des guerres de
1914-1918 et 1939-1945. Le groupe nous resservait alors des compositions au schéma beaucoup trop proche de ce qu'il pouvait nous proposer par le passé,"
The Art of War " en tête. Heureusement, des titres assez originaux arrivaient à nous combler, avec comme exemples "No Bullets Fly ", "
Far from the Fame" et surtout une ballade "The
Ballad of Bull" que n'aurait pas reniée le groupe Queen .
C'est donc deux ans plus tard, après une tournée triomphale, dont une prestation efficace au premier Download parisien, en juin dernier et dans des conditions plus que pluvieuses, que nos Suédois favoris reviennent avec, dans leur besace, un nouvel album intitulé
The Last Stand. Inutile de vous préciser que le groupe continue contre vents et marées de nous proposer plus ou moins le même menu depuis
Carolus Rex, à savoir, des compositions aux thèmes guerriers et de batailles historiques, sur une musique martiale, aux guitares tranchantes mais plus présentes cette fois-ci, sans oublier des refrains et chœurs fédérateurs. Par ailleurs, le groupe réussira une fois encore à nous servir d'excellentes pépites et de bonnes trouvailles sur l'étendue des 11 pistes de ce manifeste de
Power, Heavy mélodique efficace et attractif.
L'album sera produit une fois de plus aux mythiques Studios
Abyss de Stockholm (Suède). L'enregistrement sera alors entièrement produit et supervisé par l'indéboulonnable Peter Tägtgren (
Van Halen). Quant au mixage, il sera assuré par
Jonas Kjellgren, très connu dans le milieu du
Metal et dont le palmarès est aussi impressionnant que celui de Peter. Le duo dotera l'album d'un son très massif avec une rythmique de plomb et mettant un peu plus en avant les guitares et, bien entendu, le chant médium et grave du capitaine Joakim Broden.
L'opus s'ouvre admirablement sur un titre très épique et guerrier, "
Sparta", à l'intro assez proche du "
Dominium Maris Baltici" qui ouvrait l'album
Carolus Rex. "
Sparta" narre plus précisément une page sanglante de la résistance grecque (Spartes) menée par le roi Léonidas 1er, face aux armées perses du roi Xersès 1er, lors de la bataille des Thermopyles en 480 av J-C (qui pour info fut adaptée au cinéma dans le film 300 en 2007). Écoutez donc ces Hou! Ha! fédérateurs pour vous en convaincre. Parmi les autres titres réussis de l'album, je citerais volontiers "The
Lost Battalion" rythmé par des samples de tirs d'armes à feu, donnant un rendu martial, voire industriel au propos. "
Blood of Bannockburn", lui, se distinguera par des sonorités de cornemuses (celtes) entraînantes et un splendide solo central d'orgue Hammond. "
Blood of Bannockburn" : un titre à ranger parmi les meilleures compositions du groupe à ce jour.
N'omettons pas de mentionner une fois de plus, l'excellent "The
Lost Batallion" au refrain pompé sur celui de "Hearts of Irons" de l'album
Heroes qui, avec son court interlude narré "Diary of an Unknown
Soldier", passera comme une lettre à la poste. Mais, le groupe s'auto-plagiera sur d'autres morceaux tel "Rorke's Drift" (le moins bon de l'album) au riff de guitare rappelant inexorablement celui d' "Into the
Fire" de l'album
Primo Victoria. Bien entendu, le groupe
Sabaton, ne reniant aucunement son passé, nous proposera plusieurs titres simples et efficaces dont lui seul a le secret, à commencer par le fédérateur "Last
Dying Breath" au refrain très typé années 80, qui raviront à coup sur les fans de Heavy
Old School. Tout comme le furieux et presque speed "Hill 3234", ces morceaux feront sans aucun doute un malheur en situation
Live.
Continuons avec le poppy et très Sabatonien "Shiroyama" aux textes évoquant le Japon d'un autre temps et ses guerriers Samourai.
Outre "
Sparta", nous aurons droit à d'autres morceaux symphoniques de premier choix, à savoir l'éponyme et "
Winged Hussars" aux lignes de claviers pompeuses et envahissantes qui, à force d'écoutes, pourrait vite agacer l'auditeur. L'album se terminera sur Le génial "The
Last Battle" qui, avec ses interventions de guitares en solo dignes d'un
Van Halen, sera à ranger dans un registre plus
Hard Rock, voire Big Rock américain.
Je terminerais cette chronique en ouvrant une petite parenthèse sur l'artwork et la pochette au visuel et à l'esthétisme dans le thème de prédilection du groupe (la guerre). Celle-ci sera, une fois de plus, l'œuvre du cover designer Peter Sallaï qui travaille pour le compte du groupe depuis l'album
Carolus Rex et est à l'origine des pochettes d'albums de groupes
Metal tels que :
Lonewolf,
Crematory,
Savage Messiah, pour les plus connus.
Mes conclusions :
The Last Stand n'est pas le chef-d'œuvre que l'on espérait car
Sabaton préférera une fois encore ne pas prendre trop de risques et optera pour la sécurité. En effet, il reste quelques morceaux un peu faciles, mais qu'on pardonnera encore au groupe car, malgré ce bémol, quelques innovations et compositions assez originales, soutenues par des guitares plus créatives et plus présentes, font qu'après plusieurs écoutes de l'opus votre illustre serviteur restera sur un avis plutôt positif, d'où la note de 15/20.
The Last Stand, un album sincère et direct qui ravira certainement les plus fervents fans du groupe.
À voir en live impérativement en janvier!
Contrairement à beaucoup d'entre vous je ne connais Sabaton que depuis peu et l'écoute d'un live avec orchestre dont "sparta" et the last stand"...Quelle claque, ces choeurs!!, ces riffs !!!ouah....je trouve cet album phénoménal.J'ai donc direct acheté le live "battle at the baltic sea" pour avoir une bonne vision des titres précédents du groupe..Depuis je rachète les albums dans le sens inverse de leur parution. Mon verdict est donc plus nuancé .. Le groupe a évolué et bonifie ses morceaux à chaque album, le son, les arrangements, les mélodies....
Les plus anciens titres ne reposaient que sur un riff, ou un refrain.pour beaucoup et les albums comme "primo victoria" par exemple, ou "metalizer" souffrent de la comparaison avec "carolus"rex, "heroes" ou "the last stand"...Le groupe a grandi petit à petit, il a un style propre, une identité qu'il renforce à chaque album, là ou d'autres groupes tentent d'attirer de nouveaux fans en se voulant plus mélodiques, en intégrant une ballade etc..le groupe reste fidèle à ses idées et il a raison.
Citez moi des groupes qui ont vraiment varié leur style, conservé leur identité et encore en vie aujourd'hui ??
OUi, Stratovarius, Gamma Ray etc...
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire