On aura établi une évidente évidence lorsqu'on aura défini la vision artistique de Piet Sielck, et donc d'
Iron Savior, comme étant définitivement traditionaliste. Néanmoins, dans un esprit épris d'équité, il faudra aussi dire qu'il n'est pas impossible de trouver des satisfactions dans cette expression conservatiste, pour peu qu'on ne soit pas un ardent défenseur de révolutions créatives à chaque coin d'album, de morceaux ou de notes. Et d'ailleurs s'agissant des plaisirs nés de cet immobilisme saxon pleinement assumé par
Iron Savior,
Megatropolis dernier album en date de ces Allemands, témoignait de cette capacité à nous contenter, en faisant même quelques concessions, certes, subtil mais bien réelles, aux coutumes créatives systématiques.
Quoiqu'il en soit, Piet demeurant, toujours encore, une icône emblématique de cette Allemagne fortement attachée à ces idées culturelles, il y a fort à parier que sur ce
The Landing, son nouvel effort, on retrouvera encore la plupart des caractéristiques qui définissent son expression musicale. Et ce depuis ce premier album éponyme paru en 1996. Nul doute donc qu'il y aura ici encore de ce son de guitares rugueux, de ces voix âpres et de ces airs Heavy Speed
Metal si caractéristiques de ces habitudes éminemment propres à
Iron Savior.
Et effectivement, alors que les premières notes d'un bon The Savior se font entendre, pas de surprise. Ce premier véritable morceau, outre un refrain à la musicalité un peu plus harmonieuse que de coutume, nous propose le savoir-faire familier de Piet Sielck et de ses complices.
Essentiellement dans la continuité de son prédécesseur, le groupe nous soumet avec ce nouvel album, un ensemble digne de sa réputation. Et ainsi des morceaux tels que l'excellent Hall of the Heroes, ou encore tels que les bons Starlight et Faster than All, deux titres aux tempi véloces, ne donnent à entendre des chansons peu novatrices mais qui, tout de même, démontre toutes les capacités des musiciens aguerris qui s'emploient ici.
A noter aussi que sur ce nouvel opus, Piet Sielck se sera, une fois encore à l'image de ce qu'il fit pour
Megatropolis, appliquer à composer certaines nuances qui manquaient autrefois, parfois, à son propos. Ainsi les refrains et les mélodies de certaines pistes sont l'objet d'une musicalité particulièrement harmonieuse pour un groupe pourtant renommé pour sa raideur (Heavy
Metal Never Dies, Hall of the Heroes, ou encore, par exemple, No Guts No
Glory...).
Que dire de plus? Si ce n'est que la production de ce nouveau plaidoyer est d'une redoutable efficacité, donnant ainsi un regain de vivacité et d'exaltation très intéressant à ces titres. Cette efficacité est d'ailleurs principalement perceptible au niveau de ces guitares particulièrement effilés et percutantes.
Les mélodies de ce nouvel opus sont donc connues mais incisives, les chants y sont habituelles mais efficaces. Et en d'autres termes les morceaux qu'il contient ne bouleversent en rien le paysage créatif mais sont suffisamment plaisants et nous proposent suffisamment de moments très appréciables pour, une fois encore, nous satisfaire. Piet Sielck et
Iron Savior continue donc de produire des œuvres plaisantes ancrées dans cette vision où l'évolution est un concept inconcevable. Et nul doute qu'avec
The Landing les adeptes de cette forme d'expression seront, une fois encore, comblés. Quant aux autres...
Je l'ai reçu depuis 3 jours et il tourne en boucle.
A écouter sans modération.
Je ne regrette pas d'avoir attendu 4 ans.
Je trouve cet album plus profond, beaucoup d'émotion. Très agréable surprise de la part d' IRON SAVIOR.
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